Les systèmes de contrôle automatisé dans les zones à faibles émissions (ZFE) ne devraient pas être installés avant fin 2024. Ces zones doivent comprendre 43 agglomérations pour interdire les véhicules les plus polluants.
Plusieurs mesures mises en place
Après de nombreuses concertations entre l’État et les 43 communes concernées par les zones à faibles émissions, plusieurs engagements ont été pris. « Les choses vont enfin dans le bon sens. La rencontre a débouché sur plusieurs engagements qui vont dans le sens de ce que nous demandions », a déclaré Etienne Chaufour, directeur de la mobilité à France urbaine. pour l’achat d’un véhicule d’occasion récent en rénovation (passage d’un véhicule thermique à un véhicule électrique), pour d’autres moyens de transport alternatifs à la voiture, ainsi que pour les particuliers dont le lieu de travail est situé dans une ZFE.
Critiqué pour son manque de communication et d’action rapide, l’Etat a également dévoilé la création d’une task force. Son but? Garantir de bonnes conditions d’accessibilité sociale pour une zone à faibles émissions et la tenue d’un comité ministériel tous les six mois. Cependant, le libellé des utilisateurs qui ne respectent pas la réglementation glisse. Si le calendrier prévoyait une période expérimentale en 2022 et le déploiement de la vidéo dictée en 2023, la mise en place a pris beaucoup de temps.
“Sans moyen de contrôle, il est impossible d’avoir une ZFE efficace »
En effet, ces contrôles automatiques ne pourront pas être mis en place avant 2024 selon un communiqué du gouvernement. Pourtant, ce retard ne plaît pas aux métropoles. « Sans moyens de contrôle, impossible d’avoir une ZFE efficace et crédible » indique Pia Imbs, la présidente de l’Eurométropole de Strasbourg. Le vice-président de la Métropole Rouen-Normandie en charge de la mobilité, Cyrille Moreau, ajoute : « Les contrôles sont indispensables pour ceux qui essaient de s’adapter. Mettez-vous à la place d’un artisan qui va changer un véhicule pour un modèle plus propre et qui devra donc le déprécier, si son concurrent ne le fait pas, ce ne sera pas juste ».
Pour Cyrille Moreau, la seule solution pour un contrôle efficace est la vidéosurveillance. « Il est impossible d’assurer les contrôles associés avec les moyens humains. La métropole de Rouen représente déjà à elle seule 960.000 mouvements de véhicules par jour », a-t-il précisé, d’autant que les véhicules concernés par ces ZFE risquent d’être de plus en plus nombreux. , tous les propriétaires d’un modèle diesel de plus de 22 ans ou d’un modèle essence de plus de 26 ans ne pourront pas circuler dans ces zones. Cela représente 6 % du parc automobile français. Une statistique vouée à augmenter car en 2025, elle pourrait monter à 38 %.
Aucune communication sur le retard
Si le gouvernement ne communiquait pas les raisons de ce retard, pour Etienne Chaufour la raison serait un problème de marché public. « Il y a aussi des travaux d’homologation, d’installation d’appareils et de gestion. Cela prend du temps, dit-il. Mais d’autres raisons peuvent expliquer ce retard. Le cadre légal est déjà prévu, mais il faut maintenant attendre la publication d’un décret pour autoriser des contrôles. Car aujourd’hui, avec le cadre actuel, il faut limiter le nombre de caméras pour qu’elles ne contrôlent pas plus de 20% du trafic. C’est lié à la protection des données personnelles par la Cnil », précise Cyrille Moreau.

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