Publié
le 09/06/2022 à 18h15
Faisant revivre la tradition des voyages au long cours, le 6 septembre 2022, la nouvelle « Compagnie Française de Croisières » sera officiellement lancée, avec un premier navire au nom prédéterminé : Renaissance.
Un navire immatriculé sous pavillon français, avec Marseille pour port d’attache, est un événement en soi dans le monde maritime et cela ne s’était pas produit depuis près de 40 ans. Le Mermoz est le dernier navire de croisière à avoir un port d’attache en France métropolitaine. En 1984, la société Paquet choisit le pavillon des Bahamas et de Nassau, faisant ses adieux à une longue tradition maritime.
Acteurs bien connus du monde des croisières depuis plus de vingt-cinq ans, Clément Mousset et Cédric Rivoire-Perrochat, les co-fondateurs de la Compagnie Française de Croisières (CFC), veulent laisser place au drapeau national dans cette . marché du tourisme maritime. A l’heure où les principaux acteurs du marché de masse ne construisent plus que des structures de plus de 5 000 passagers, Renaissance est déjà accueilli internationalement comme un « petit navire ». Clément Mousset et Cédric Rivoire-Perrochat peaufinent leur projet depuis quatre ans avec une philosophie : actualiser la tradition du voyage au long cours sans atteindre les prix des croisières de luxe. Mais pas à n’importe quel prix. « Nos clients nous demandent des navires plus petits et des routes quelque peu nouvelles. Imaginez, les croisiéristes au départ de Marseille proposent les mêmes itinéraires depuis 1996 ! Nous, depuis Marseille, proposons dix parcours différents, tous différents ». Pour cela il fallait le bon navire : ce sera Renaissance.
À bord du Renaissance
La cheminée est bleue, blanche, rouge est là pour rappeler le drapeau français ; elle prend d’ailleurs la même inclinaison que celle de la France (aujourd’hui la Norvège, ndlr). Ce navire de 219 m de long, qui pourra accueillir jusqu’à 1 100 passagers, renoue par sa taille moyenne avec celle des paquebots mythiques qui ont accompagné l’essor de la navigation maritime au siècle dernier. La majorité des croisières de plaisance seront de plus de 12 nuits, des trajets plus longs, s’écartant du format « 8 jours/7 nuits » qui oblige souvent les navires à fréquenter les mêmes ports dans des circuits identiques.
En termes de confort et de vie à bord, sur 629 cabines, 154 disposent d’un balcon ou d’une terrasse privative et 80% d’entre elles sont extérieures : une belle proportion, le reste étant des cabines intérieures. Sur ce navire ni trop grand ni trop petit, ni tyrolienne ni patinoire, mais une sélection pointue d’intervenants qui discuteront en salle (600 places, à l’avant du navire sur deux niveaux) des pays et lieux visités. sans omettre l’histoire, la culture ou des aspects plus contemporains. Les sympathisants peuvent se reposer sur leurs deux oreilles, le navire dispose également d’un spa, d’une salle de sport et de deux piscines (une extérieure à l’arrière, l’autre au centre du navire sous une coupole en verre escamotable en fonction de la météo). Des cours de yoga, pilates, danse et sports doux vous seront proposés.
Pour qui ?
A table, la gastronomie française et les produits de qualité seront à l’honneur avec « un coût moyen du budget repas par passager quatre fois plus élevé que dans certaines autres compagnies » précise le communiqué. Bien entendu, le thé sera proposé tous les après-midi à partir de 16h avec sa cohorte de petits sandwichs et gâteaux, sans oublier le bouillon de 11h servi selon la grande tradition sur les ponts, lors des journées en mer dans les pays du Nord. , jusqu’au retour d’une exception. buffet de minuit sur les longues croisières.
Navire écolo ?
En raison de la longueur de ses routes, Renaissance sera un navire « sans enfant ». Cependant, sur les 31 départs du programme 2023 – 2024, sept croisières seront ouvertes aux familles, avec tout le personnel dédié et des clubs enfants. Bien vu, les voyageurs en solo seront les bienvenus à bord, car si les prix restent affichés en double, les célibataires ne paieront pas de supplément (dans certaines catégories).
Combien va coûter une croisière sur le Renaissance ?
Outre le fait que le Renaissance (Maasdam de son ancien nom) a été entièrement rénové en 2018, il est équipé de stabilisateurs, d’étraves, de propulseurs de poupe… CFC a également choisi un navire initialement destiné à naviguer en Alaska durant l’été (surtout en Baie des Glaciers). Cependant, c’est l’un des endroits les plus stricts au monde en termes de gestion de la pollution et des émissions diverses. Le navire dispose également de scrubbers (système de lavage des gaz d’échappement), « mais nous allons l’améliorer en mettant en place un circuit fermé. Les résidus d’échappement seront déchargés dans les ports, qui pourront les retraiter. Et nous n’utiliserons bien sûr que du fioul désulfuré, désulfuré dans nos opérations quotidiennes, y compris en haute mer », explique le communiqué de presse. De plus, Renaissance est déjà équipé pour un raccordement électrique à quai (déjà imposé à Juneau, Seattle ou Vancouver) et obligatoire dans quelques années à Toulon, Marseille et le Havre. Le protocole ESG (Environnement, social, gouvernance) est finalisé.