L’inauguration des intérieurs restaurés du pavillon Desfontaines de la villa Perrusson à Ecuisses a permis aux nombreux visiteurs de découvrir le travail de restauration d’une très grande qualité et le bel édifice que la céramique donne à l’idée d’un musée antique qui valorise le lieu. l’histoire. La culture et le tourisme qui en résultent amènent la région au sommet de l’art.
La dédicace a été faite en présence de Michel Desfontaines, petit-fils de la famille Desfontaines, David Marti, président de la Communauté Urbaine Creusot Montceau, Sophie Clément, vice-présidente du Département de Saône-et-Loire en charge de l’association de santé. , Nathalie Leblanc, vice-présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté chargée de la culture et du patrimoine, Aymée Rogé, directrice régionale des affaires culturelles.
Voici le dossier complet réalisé par le CUCM sur cette restauration que le public aura l’occasion de visiter lors des Journées Européennes du Patrimoine ce week-end.
Écomusée restauré par la communauté d’agglomération du Creusot Montceau, la villa Perrusson dévoilera son intérieur en avant-première lors des Journées européennes du patrimoine.
La Villa Perrusson est située à Ecuisses près du Canal du Centre. Son histoire est étroitement liée aux centres de production de céramique Perrusson, puis Perrusson-Desfontaines, qui se sont développés entre le XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle en Bourgogne, en Charente et dans le Cher.
La maison a été construite à quelques mètres de l’usine inconnue sur deux niveaux. Le premier corps de logis, dit « pavillon Perrusson », est construit en 1869. C’est un édifice bourgeois, aux plans et décors relativement communs, documentant l’essor de la communauté familiale dans le pays. Entre 1892 et 1895 un deuxième grand bâtiment, appelé « Pavillon Desfontaines », apparaît sur le terrain. Conçu comme un affichage publicitaire, il transforme le bâtiment en une véritable référence immobilière.
Historiquement, la villa est entourée d’un jardin d’agrément, d’un potager et de nombreux bâtiments liés à la vie bourgeoise : une orangerie, un poulailler-pigeonnier, une serre et des écuries.
Dès l’été 2016, le public peut déambuler dans le jardin d’agrément, rénové selon les principes des parcs bourgeois de la seconde moitié du XIXe siècle, et admirer les façades et toitures de villa restaurées. Lors des Journées Européennes du Patrimoine 2022, vous pourrez découvrir quelques-uns de leurs intérieurs et décorations Belle Epoque.
La famille Perrusson et le jeu de poterie
Dans la première moitié du XIXe siècle, les Perrusson étaient marins sur le Canal du Centre et transportaient des marchandises pour diverses entreprises locales. Grâce à cet événement, Jean-Marie Perrusson réalise le potentiel de l’industrie céramique.
En 1860, il établit un bâtiment en briques à Écuisses, auquel il ajoute une tuilerie deux ans plus tard. Dans les années et décennies suivantes, fort de son succès, il fonde d’autres usines à Saint-Léger-sur-Dheune (Saône-et-Loire), Fontafie (Charente) et Sancoins (Cher). Cette industrialisation a permis l’ascension de la famille dans la société au niveau de l’élite bourgeoise d’alors. L’entreprise était dirigée par différents membres de la famille jusqu’à sa fermeture en 1960.
L’usine Perrusson à Ecuisses est l’un des plus grands noms de l’industrie céramique sur les bords du Canal du Centre. Entre les années 1850 et 1950 une quarantaine d’entreprises se sont développées le long de cet axe du fleuve, baptisé « vallée de la céramique » par le journaliste Victor-Eugène Ardouin-Dumazet au début du XXe siècle.
La Villa Perrusson, une demeure patronale devenue résidence classée
Afin d’affirmer son succès et sa nouvelle place dans la société en tant que personnalité éminente, Jean-Marie Perrusson fait construire en 1869 une résidence dans le quartier proche de l’usine des Écuisses. C’est le pavillon Perrusson.
L’habitation du locataire s’apparente aux maisons bourgeoises du moyen-âge : une bâtisse à l’architecture et aux décors simples, entourée d’un verger, avec orangeraie et potager.
Entre 1892 et 1895, lorsque l’entreprise était à son apogée, un pavillon élaboré a été construit contre sa face nord. Il s’agit du « pavillon Desfontaines ». Les décorations du pavillon précédent sont grandement améliorées afin de créer une unité.
Ces changements, qui ont donné naissance à la Villa Perrusson que nous connaissons aujourd’hui, ont fait de la résidence un outil marketing attractif.
Les façades, les toits, les espaces intérieurs et même les bâtiments ajoutés comme une orangerie servent désormais de lieu pour exposer les céramiques produites dans l’usine voisine. Une étonnante variété de produits est présentée : briques, tuiles à emboîtement, tuiles plates, tuiles émaillées, tuiles décoratives, tuiles, coupelles de cheminée, frises, pilastres, panneaux, médailles, balustrade, arcs, couvre-gouttières, cartouches, consoles, carreaux de sol, mur carrelages, plafonds, cheminées… L’éclectisme est également présent dans les styles. Les pièces néo-classiques et néo-renaissance côtoient l’inspiration Art nouveau.
Cette explosion de décorations colorées n’est pas seulement offerte aux yeux des clients fortunés invités à la villa. Résolument conçu pour être vu et aimé des voyageurs empruntant le train de Chagny à Nevers, le quartier Desfontaines se situe à quelques mètres de la voie ferrée. La passion des Perrusson est de montrer pour vendre et impressionner. Tous les éléments visuels de la villa figurent dans la liste des enchères, sauf un : la lumière au-dessus de la tourelle du pavillon Desfontaines. Elle s’inspire de la lampe présentée dans leur stand à l’Exposition Universelle de 1889, exposition au cours de laquelle l’entreprise reçoit une médaille d’or, soulignant leur savoir-faire et leur gloire.
Le bâtiment est inscrit aux Monuments Historiques
Parmi toutes les maisons de la liste des produits céramiques construites à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle, la Villa Perrusson est certainement l’une des pièces et des styles les plus diversifiés. C’est aussi « en raison de la qualité et de l’originalité de sa décoration liée à l’histoire de l’industrie céramique en France » qu’elle a été inscrite à l’orange dans les registres de l’Inventaire Supplémentaire des Monuments en janvier 2001.
Le deuxième arrêté d’inscription au titre des Monuments Historiques a par ailleurs été pris en juin 2007. Il porte sur les bâtiments dépendant de la villa et de l’usine Perrusson d’origine, à savoir : poulailler, écuries, serre, parties de l’ancienne usine également. un mur de couverture.
La volonté de la communauté urbaine de préserver cet édifice patrimonial
La Villa Perrusson est la propriété de la Communauté Urbaine du Creusot Montceau depuis 2008.
Cette reconnaissance montre la volonté de préserver le patrimoine, d’améliorer l’histoire et l’identité locales, de favoriser le développement culturel et touristique du territoire, de contribuer à son rayonnement. Au terme du projet, la Villa Perrusson disposera d’un bâtiment historique et d’espaces d’exposition au milieu d’un magnifique jardin. Ce site sera un lieu privilégié pour une halte bucolique, le prétexte d’allier l’observation du milieu naturel et la compréhension de l’essor de la société au milieu du XIXème siècle à l’exemple de la société Perrusson.
1999 : Le pavillon Desfontaines est acheté par la municipalité d’Écuisses le 31 mai 1999.
2008 : Le pavillon Perrusson est acquis par la communauté municipale en février 2008 dans le cadre de la propriété Rabut. Parallèlement, la communauté d’agglomération reçoit le pavillon de Desfontaines, au prix d’un euro, de la commune d’Écuisses.
2014 : Début des travaux de rénovation du clos
2015 : Achèvement des travaux de rénovation de la hotte, de la charpente, de la toiture, des cadres de portes et du câblage.
Début des travaux de préparation du terrain
2016 : Fin de l’aménagement paysager
Pose des finitions céramiques
Initiation de l’étude de maîtrise d’ouvrage pour les ressources internes
2018 : Étude de classe
2019 : Début des travaux de rénovation et de rénovation intérieure
2021 : Début des travaux de restauration
2022 : Achèvement des travaux intérieurs
Le projet de restauration intérieure de la Villa Perrusson s’élève à environ 2 millions d’euros pour la période 2019-2022. Cet argent comprend les frais de scolarité, la restauration du pavillon Desfontaines et du pavillon Perrusson ainsi que la restauration du jardin.
Ils sont soutenus par l’État (DSIL), la DRAC Bourgogne, le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté et le département de Saône-et-Loire.
Un héritage éternel
Construite en continu depuis les années 1950 et 1960, la Villa Perrusson a été attaquée par l’engorgement causant de nombreux dégâts.
Une étude préalable sur l’aménagement intérieur a été réalisée en 2016 par l’organisme 2BDM en 2016. Elle précise que « plus de 60% des plafonds, sols, tissus intérieurs, plinthes ont été supprimés ». Ces annonces concernaient principalement les étages du pavillon Perrusson et, dans une moindre mesure, le pavillon Desfontaines, centre d’intérêt patrimonial. Heureusement, les décors, boiseries et cheminées touchés ont été enlevés et conservés.
L’adaptation et la restauration respectent le patrimoine
Le projet intérieur de la Villa Perrusson mené par la Communauté Urbaine du Creusot Montceau entre 2019 et 2022 comprend des travaux allant des travaux architecturaux à la restauration des décors peints et des céramiques.
La transformation d’un ancien quartier résidentiel en espace culturel ouvert au public nécessite un certain nombre d’aménagements : sanitaires, ascenseur, accès PMR, salles d’exposition, salle d’étude… Ceux-ci sont regroupés dans l’espace pavillon Perrusson, dans les petits halls. intérêt successoral.
La dalle Desfontaines, bien protégée et destinée à accueillir la transmission historique à partir de 2023, a reçu très peu d’aménagement. Une grande partie du processus est liée à la récupération et à la récupération des ressources.
Afin de restituer le quartier Desfontaines à l’intérieur de la Belle Epoque, une étude de décoration a été réalisée en 2018. Celle-ci a permis de retrouver des traces de la décoration d’origine et elle sert de fil conducteur à la période des travaux. Ceux-ci incluent, mais ne sont pas limités à :
Ce processus nécessite des compétences très particulières. Les entreprises qui les fabriquent sont spécialisées dans le domaine de la restauration des Monuments Historiques et/ou labellisées « Entreprises du Patrimoine Vivant ».
Certains décors (corniches, frontons, chapiteaux) étaient incomplets. Une méthode de création d’objets à partir de matériaux existants est utilisée. Les pièces sont fabriquées à l’atelier selon une technique du milieu du XIXe siècle, très en vogue à la Belle Epoque, avant d’être importées.
Le pavillon Desfontaines offre une variété de décors peints : décors muraux avec végétaux ou motifs stylisés dans les vestibules et faux bois sur bois.
Les décorations murales, réalisées à l’époque à la peinture à l’huile, sont très bien conservées. Plusieurs manques sont comblés à la peinture acrylique pouvant être changée selon les dernières techniques de restauration.
Le faux-bois sur le bois est restauré au vernis lorsqu’il est en bon état ou restauré lorsqu’il est inachevé ou manquant. Au fil du temps, certains ont été recouverts de peinture ou de papier peint. Comme les ouvriers, le style faux-bois a commencé au 19e siècle. Il s’agit de restaurer l’apparence du type de bois en combinant plusieurs couches de peinture à l’huile. Ceux-ci imitent les mailles, les veines et les loupes de bois. À l’intérieur du pavillon Desfontaines, des boiseries recouvertes de faux chêne et de faux noyer sont visibles.
Lors des travaux, des morceaux de papier peint de la fin du 19e siècle ont été découverts dans le bureau du pavillon Desfontaines. Ceux-ci permettent de recréer les motifs et de diriger le jeu vif de ce papier peint classique. Une fois cette étape terminée, la longueur variable est générée à l’aide de la méthode d’impression en bloc. Depuis le XVIe siècle, il est utilisé tel qu’il était à la Belle Epoque. La première couche de peinture est appliquée sur le papier avec un gros pinceau à poils. Il est ensuite imprimé couleur par couleur à l’aide de plaques gravées avec une presse. Toutes les peintures du pavillon Desfontaines ont été créées de cette façon.