Publié le : 09 août 2022 à 15:00

Chaque année en été, les services d’urgence des hôpitaux de l’île doivent faire face à une augmentation soudaine de l’activité.

Un phénomène naturel lié à l’afflux massif de population et qui se produit également en hiver.

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Pour le Dr Laura Federici, médecin réanimateur au centre hospitalier d’Ajaccio, « cette spécificité insulaire invite le service des urgences à repenser son organisation. Il est possible de réduire le flux en expliquant aux patients que selon la gravité de leur pathologie, d’autres structures peuvent prendre soin d’eux, ce qui réduirait le temps d’attente aux urgences. »

Quelles spécificités l’été aux urgences ?

En été, la population insulaire peut passer de 350 000 habitants à plus de 2 millions. « Il y a forcément une différence dans les modes de vie, dans les loisirs qui sont propices à toute l’activité traumatologique chirurgicale que l’on peut avoir aux urgences », explique le Dr Laurent Carlini, médecin généraliste, urgentiste au CH Ajaccio et responsable de la maison médicale de garde.

Entre le 14 juillet et le 15 août, le service a enregistré en moyenne 4 500 passages aux urgences sur la période contre 3 000 passages entre le 15 octobre et le 15 novembre.

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Pourquoi doit-on parfois attendre longtemps ?

Plus la foule est nombreuse, plus la charge de travail du personnel est importante. Il existe deux types d’accès aux urgences à l’hôpital d’Ajaccio. « Soit le patient arrive par ses propres moyens, poursuit le Dr Carlini, il est ensuite reçu par l’infirmière d’accueil et d’orientation. C’est aussi elle qui s’occupe de l’interrogatoire et détermine si le patient suivra le circuit court ou long. »

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Certaines pathologies nécessitent des investigations complémentaires et une hospitalisation. Le patient peut également arriver avec les pompiers, l’ambulance ou le Samu. « Ce sont souvent, dans ce cas, des pathologies qui nécessitent un passage prioritaire. »

Doit-on forcément se rendre aux urgences ?

Tout dépend de la pathologie du patient et de sa gravité.

L’été, les urgences voient parfois arriver des patients souffrant de piqûres d’insectes ou de méduses, d’otites, d’angines ainsi que de toutes les pathologies virales.

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L’augmentation des activités marines ou de montagne apporte aussi son lot de problèmes traumatologiques.

Dans certains cas, une consultation avec un médecin généraliste peut suffire.

« Il existe d’autres types de recours lorsque le passage aux urgences n’est pas nécessaire, explique Laurent Carlini. D’abord la consultation avec un médecin généraliste. Ensuite la consultation et l’avis médical via la réglementation mise en place cet été avec le 116 117 et il y a aussi le centre médical de garde, rattaché au service des urgences qui fonctionne le soir et le week-end en journée pour désengorger le département.