Face à l’envolée des factures d’électricité, « il est impératif de trouver une solution », confirme Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises.

« Il nous manque encore des précisions », a déçu jeudi 27 octobre sur franceinfo Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) après l’annonce la veille au soir par Emmanuel Macron d’une nouvelle. régime pour les PME confrontées à la hausse des prix de l’énergie. Le gouvernement dévoilera vendredi le contenu de ce nouveau dispositif : « Il y a une inquiétude très forte du côté des entreprises. Il est impératif de trouver une solution », a déclaré Jean-Eudes du Mesnil.

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franceinfo : Ce nouvel outil est-il important ?

Jean-Eudes du Mesnil : Il y a une très forte inquiétude du côté des entreprises. Par exemple, venez nous voir tous les matins. Les caves à vin qui payent 5.000 euros par mois pour l’électricité, il est proposé, en 2023, de passer à 24.000 euros. 42% de leur chiffre d’affaires seront dédiés au paiement de leurs factures d’électricité. Il n’avait qu’à arrêter ses activités. Il est donc impératif de trouver une solution. Certes, dans le principe, l’idée d’une forme de garantie de prix pour les entreprises a été réaffirmée, mais les détails manquent encore pour les petites entreprises. Pour les petites et moyennes entreprises, le prix devrait être limité à 15 %. Est-ce un niveau raisonnable ?Ce qui existait auparavant, c’est que les très petites entreprises (TPE), de moins de 10 salariés, bénéficiaient de ce qu’on appelle des tarifs fixés de la même manière que les particuliers à EDF. En fait, c’est une extension, mais il y a un trou dans la raquette. Nous avons beaucoup de ces petites entreprises qui ont une puissance électrique de plus de 36 kVA. Si vous avez une rôtissoire et une chambre froide, vous dépassez cette puissance et en même temps vous n’êtes pas éligible à cette vitesse de consigne. Ce devrait être la même règle pour tout le monde, que les entreprises de moins de 10 salariés et de moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires soient toutes traitées de la même manière. la période de cotisation est prolongée. Soutenez-vous cette idée? Nous soutenons qu’il y ait une réforme des retraites sans faire polémique sur le financement. Le sujet est assez simple. C’est la démographie. En 1950, vous aviez cinq actifs pour chaque retraité. En 2050, nous aurons 1,5 actifs pour chaque retraité. On voit aussi que c’est carrément insoutenable. Nous avons donc besoin d’une réforme. Vous devez travailler plus longtemps. Les mesures consistant à relever l’âge minimum de départ à la retraite sont les mesures les plus efficaces pour ramener de l’argent. Nous avons aussi besoin d’argent. Je rappelle qu’en France, le financement des retraites c’est 14% du produit intérieur brut et c’est 3% de plus plus que la moyenne européenne. Il est clair que cela pèse sur la compétitivité de notre entreprise et aussi sur le prélèvement, la France étant championne d’Europe dans ce domaine. Le Sénat s’est récemment saisi de la réforme de l’assurance-chômage. Les salariés CDD qui refusent le CDI trois fois dans l’année peuvent être privés d’allocations chômage. Quelle est ta position? Vous avez une entreprise avec des salariés en CDD, qui sont satisfaits de ces salariés qui proposent de rejoindre l’entreprise en CDI. Les salariés ont refusé et ont choisi de s’inscrire à Pôle emploi et ont été récompensés. Qu’il ait refusé, bien sûr, était son choix. Personne ne peut forcer quiconque à accepter un travail particulier. Au contraire, peut-il être considéré comme demandeur d’emploi ? La réponse est non car on lui a proposé un emploi qu’il a refusé. Assurance-chômage pour les accidents du travail et pour assurer un revenu pendant cette période. On veut que le gouvernement aille plus loin parce qu’il y a une forme d’incohérence. Dans le texte adopté, ce sont les trois rejets du CDI qui, à ce moment-là, permettront de dire qu’on n’est plus indemnisé. Mais pour les demandeurs d’emploi, ce sont deux refus raisonnables d’offres d’emploi qui entraînent des sanctions avec suspension d’indemnisation puis exclusion. Il y a quelque chose de très incohérent entre les deux.

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Pour les petites et moyennes entreprises, le taux devrait aller jusqu’à 15 %. Est-ce un niveau raisonnable ?

Ce qui était auparavant la très petite entreprise (TPE), de moins de 10 salariés, est bénéficiaire du tarif dit fixé au même titre que les particuliers à EDF. En fait, c’est une extension, mais il y a un trou dans la raquette. Nous avons beaucoup de ces petites entreprises qui ont une puissance électrique de plus de 36 kVA. Si vous avez une rôtissoire et une chambre froide, vous dépassez cette puissance et en même temps vous n’êtes pas éligible à cette vitesse de consigne. Ce devrait être la même règle pour tout le monde, que les entreprises de moins de 10 salariés et de moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires soient toutes traitées de la même manière.

Emmanuel Macron n’est pas contre l’âge légal de la retraite à 64 ans si dans le même temps, la durée de cotisation est allongée. Êtes-vous favorable à cette idée ?

Nous sommes favorables à la réforme des retraites sans entrer dans la polémique des coûts. Le sujet est assez simple. C’est la démographie. En 1950, vous aviez cinq actifs pour chaque retraité. En 2050, nous aurons 1,5 actifs pour chaque retraité. On voit bien que c’est purement et simplement insoutenable. Nous avons donc besoin d’une réforme. Vous devez travailler plus longtemps. Les mesures consistant à relever l’âge minimum de départ à la retraite sont les mesures les plus efficaces pour ramener de l’argent. Nous avons aussi besoin d’argent. Je vous rappelle qu’en France, le financement des retraites représente 14% du produit intérieur brut et c’est 3% de plus que la moyenne européenne. On voit bien que cela pèse sur la compétitivité de notre entreprise et aussi sur le prélèvement, la France étant championne d’Europe dans ce domaine.

Le Sénat a récemment approuvé la réforme de l’assurance-chômage. Les salariés CDD qui refusent le CDI trois fois dans l’année peuvent être privés d’allocations chômage. Quelle est ta position?

Vous avez une entreprise avec des salariés en CDD, qui sont satisfaits de ces salariés qui proposent de rejoindre l’entreprise en CDI. Les salariés ont refusé et ont choisi de s’inscrire à Pôle emploi et ont été récompensés. Qu’il ait refusé, bien sûr, était son choix. Personne ne peut forcer quiconque à accepter un travail particulier. Au contraire, peut-il être considéré comme demandeur d’emploi ? La réponse est non car on lui a proposé un emploi qu’il a refusé. Assurance-chômage pour les accidents du travail et pour assurer un revenu pendant cette période. On veut que le gouvernement aille plus loin parce qu’il y a une forme d’incohérence. Dans le texte adopté, ce sont les trois rejets du CDI qui, à ce moment-là, permettront de dire qu’on n’est plus indemnisé. Mais pour les demandeurs d’emploi, ce sont deux refus raisonnables d’offres d’emploi qui entraînent des sanctions avec suspension d’indemnisation puis exclusion. Il y a quelque chose de très incohérent entre les deux.