Il quitte Naples en 2008 pour parcourir le monde avec sa cuisine. Giuseppe Cutraro arrive à Paris et y ouvre son restaurant, après avoir remporté son titre de champion du monde de pizzaioli. Pour Brut., il raconte son premier jour en France.

« Les Français disent que les Italiens sont des Français de bonne humeur », s’amuse Giuseppe Cutraro. L’Italien, originaire de Naples, est arrivé à Paris il y a quelques années. Sacré meilleur pizzaiolo du monde en 2019, il se souvient de son arrivée en France. « J’ai trouvé un niveau incroyable ici, des gens qui reconnaissent vraiment une mauvaise pizza d’une bonne », se souvient-il.

Il a fait sa première pizza à l’âge de 15 ans, dans une pizzeria de Naples, pour avoir un peu d’argent pour lui et sa mère. « Quand tu es gamin, tu vois un peu les mouvements artistiques d’un pizzaiolo tourner la pâte, ça reste intéressant. Tous les enfants l’adorent. Et je suis immédiatement tombé amoureux de ce savoir-faire », explique Giuseppe. Une véritable passion qui a traversé les années. « Quand je cuisine, j’entre dans un monde à part. Moi, je ne me sens pas sur Terre, en fait. Maintenant, la sensation de toucher la pâte, de créer des choses à partir de zéro jusqu’à ce qu’elle atteigne la table du client et la satisfaction du client qui vous regarde comme ‘j’ai passé un bon moment’, pour moi il n’y a pas de travail qui vous apporte autant satisfaction. »

En 2019, il a remporté le titre de meilleur pizzaiolo du monde dans sa ville natale de Naples. « J’ai voulu utiliser tous les sens des papilles que nous avons dans la bouche : le croquant, le salé, le sucré, le fondant, le gras. C’est un petit voyage à travers toutes les expériences que j’ai vécues à travers le monde », explique-t-il. Il revient ensuite à Paris avec l’envie d’ouvrir un restaurant. « Le jour de mon anniversaire, le 16 mars 2020, Macron, à la télévision, a annoncé la fermeture de tous les restaurants en France. Je ne savais pas quoi faire. » Depuis, il a pu rouvrir sa pizzeria en plein Paris, avec son équipe, « Giuseppe, comme moi, Piero-Gigi et Luca ».

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