De nombreuses personnes souffrent de ce trouble. La dépression hivernale existe, et selon la psychologue Delphine Py, il n’y a pas de quoi en avoir honte. Pour Brut, il donne cinq conseils pour lutter contre.
« On en sait trop peu sur ce trouble, et quand on en fait l’expérience, c’est vraiment, vraiment culpabilisant. On se sent idiot d’être déprimé à ce sujet, alors qu’au final c’est beaucoup plus courant qu’on ne le pense. Le blues de l’hiver, ou trouble affectif saisonnier, est un trouble psychologique, qui pour certaines personnes se déclenche à l’approche de l’hiver. Pour la psychologue Delphine Py, il existe des moyens de sortir de cette dépression.
La première façon de lutter contre ce phénomène est de s’exposer à la lumière du jour. « Si nous sommes moins exposés à la lumière du jour, cela affecte notre horloge biologique, notamment la mélatonine, qui est une hormone du sommeil sécrétée le soir et qui permet de s’endormir. Normalement le matin, la lumière du jour passe par les yeux et arrête la production de mélatonine, nous permettant ainsi de nous réveiller. Parce que nous sommes moins exposés à la lumière du jour, il reste de la mélatonine et nous nous sentons somnolents, fatigués », explique Delphine Py. Sinon, la luminothérapie fonctionne aussi, ce qui donne le même effet.
Faire de l’exercice tôt le matin vous aiderait également à remonter le moral, tout comme voir des gens et sortir. Enfin, il est également important d’accepter l’hiver et ses limites. « Il est important de comprendre à propos des émotions en général, de toutes les émotions désagréables, que l’émotion n’est pas réellement causée par la situation, mais par notre interprétation de la situation. (…) Si je me dis : « Oui, c’est l’hiver, il fait froid, mais je peux faire des choses très cool, je peux skier, je peux boire du chocolat, je peux faire du feu de bois », eh bien, j’ai des émotions qui sont beaucoup plus adaptés. Il peut y avoir des émotions désagréables comme des émotions agréables, mais en aucun cas, je ne vais ajouter des émotions très, très désagréables à cette situation. Je prends un peu de distance et j’accepte le temps et la situation telle qu’elle est », conclut la psychologue.