Fabrice (49 ans) a eu du mal à accepter que sa compagne signifiait la fin de leur liaison, qui n’a duré que quelques mois. Son addiction à la cocaïne est discutable. C’est alors que débute ce qui est décrit comme la véritable entreprise de démolition de Marianne (nom d’emprunt). Pendant cinq mois, des centaines et des centaines d’appels téléphoniques, SMS ou e-mails lui ont été envoyés, souvent en pleine nuit. En une seule nuit, il y a eu jusqu’à 75 appels et 86 messages ! Des messages devenus de plus en plus agressifs et menaçants au fil du temps. L’un d’eux a également prédit la couleur en disant « Je vais te détruire ».
Mais Fabrice ne s’est pas limité à ces messages, il a envoyé des photos à caractère sexuel à des membres de sa famille et à des connaissances. Et pire que tout, il a inscrit son ex sur un site de masse, ce qui lui a valu plusieurs appels de personnes intéressées.
UNE ENTREPRISE DE DEMOLITION
A cause de tout cela, Fabrice s’est retrouvé devant le tribunal correctionnel, où il est poursuivi pour harcèlement et menaces. Et là où il ne peut pas nier ce dont il est accusé, Marianne a fourni plus de 1 000 captures d’écran de ces messages. « Je n’étais plus seul, j’étais en pleine dépression et même en délire après le divorce », tente-t-il de s’excuser.
La Pravda, qui réclame 2 500 euros, décrit le véritable enfer qu’elle a vécu pendant six mois. « Elle souffrait de graves troubles du sommeil et était en panique constante, au point où elle a dû quitter son domicile. »
M. Seret, le procureur de la République, appuie cette description : « Le rapport médical sur l’état psychologique de sa victime est vraiment préoccupant. C’est une entreprise destructrice systématique dans laquelle il s’est engagé, un comportement qu’il ne faut pas banaliser. C’est pourquoi il demande 20 mois de prison.
La défense affirme que Fabrice assume parfaitement son comportement, qu’il reçoit un traitement approprié et que rien ne s’est passé depuis qu’il a été averti par le juge d’instruction, et que son casier judiciaire est vierge. Demande une suspension de la proclamation, de préférence à titre d’essai.