Les stations de ski et les restaurants d’altitude affichent complet, ainsi que les hôtels en Isère. La zone B, de Grenoble, est en vacances à partir de ce samedi 12 février, tandis que la zone A, de Marseille notamment, entame sa deuxième semaine de vacances. « Nous sommes tous souriants », a déclaré François Badjily, directeur de l’Alpe d’Huez Tourisme.

Quel est votre sentiment ? Quelle est la fréquentation en ces vacances d’hiver ?

François Badjily : Ça se passe super bien. Nous avons un taux de remplissage de 85 %. Donc c’est très bien. Toutes les vacances scolaires, toutes les semaines sont très chargées. Nous sortons d’un mois de janvier qui a été très particulier. Alors nous sourions tous. Et puis, en plus, il y a des flocons de neige à faire, donc tout va bien.

Comment s’est passé le premier chassé-croisé de février ce week-end ?

C’était bien, car les routes sont dégagées. Les stations sont toujours prêtes pour ces grands moments de croisement, pour accueillir au maximum nos clients. Ils sont arrivés sous le soleil, donc tout le monde était heureux et détendu. On a même entendu parler de quelques-uns qui ont presque profité de la circulation avant d’arriver, signe du retour des vacances. Donc une ambiance particulière, mais très conviviale.

On a eu un début de saison avec des saisonniers qui manquaient à l’appel. Désormais avez-vous tous les travailleurs nécessaires ? Ou bien certains métiers manquent encore à l’appel ?

Aujourd’hui, tout est presque prêt. Il y a toujours des soucis, car il y a des gens qui tombent malades et qu’il faut remplacer. Et c’est vrai qu’en ce moment, comme on est mieux adapté à l’effectif, ça demande beaucoup de concentration et de réorganisation. Mais on a l’habitude de faire ça en montagne, donc tout va bien.

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Les vacanciers sont plutôt des Français ou des étrangers ? A l’Alpe d’Huez, il y a une grosse part de Britanniques : sont-ils revenus après les restrictions qui les avaient touchés en fin d’année dernière ?

Alors oui, en effet, les Britanniques sont bientôt de retour

Il y a eu ces dernières semaines un nombre importants d’accidents sur les pistes. Est-ce que le tragique accident de Gaspard Ulliel a eu un effet sur le port du casque ?

. Il semble qu’ils aient déjà fait leurs valises dans leur voiture et attendent des nouvelles du gouvernement. Et le lendemain de l’annonce, on les a vus revenir. Alors c’est vrai que c’est important pour nous puisque près d’un client sur quatre est britannique. Là-bas, on était encore en vacances scolaires françaises, donc il y avait beaucoup de français. Mais il y a aussi beaucoup de Belges là-bas.

Alors, je ne sais pas si c’est une habitude de croissance, en tout cas, ça grossit. Nous voyons de plus en plus de gens porter un casque. Cette tendance perdure depuis quelques années maintenant. Sensibiliser au comportement des skieurs et planchistes sur les pistes présente de nombreux avantages. Les parcs établissent des zones « douces », qui sont réservées aux débutants pour empêcher les autres de marcher dans les personnes qui ne sont pas encore à l’aise.

Concernant le port du masque, il n’est plus obligatoire sur les télésièges, mais encore dans les lieux fermés, les télécabines, etc. Comment ça se passe ? Sentez-vous une lassitude, ou bien les vacanciers respectent encore plutôt bien la règle ?

Il y a aussi une vraie coopération avec les médecins des hôpitaux pour qu’il y ait le moins d’accidents que l’on puisse trouver pour éviter la saturation des centres de santé de la région. Multiples campagnes de sensibilisation. Les gens acceptent très bien. Maintenant, presque tout le monde a un casque. Nous arrivons au point où les enfants commencent tôt, donc c’est naturel pour eux. C’est devenu une habitude.

Des chutes de neige sont annoncées, dès ce lundi. C’était nécessaire ?

Ils respectent bien le port du masque, même si, bien sûr, ils sont pleins. C’est vrai que ce n’est pas drôle quand il faut mettre le masque, l’enlever, quand on a des gants, quand il fait froid. Mais aujourd’hui, le fait qu’il n’y ait plus besoin de lui sur le rouge relevé, sur le canapé, dans les lignes extérieures, ça facilite les choses. Et les gens comprennent généralement le principe. La plupart d’entre eux sont des citadins qui portaient des masques lorsqu’ils étaient dans le métro, dans le bus, etc. Alors là, quand ils sont dans la télécabine, ils portent des masques. Ensuite, dans les gares, on sort des longes homologuées pour la prévention de la maladie Covid, c’est utile.