Ce sont environ 8 millions de Français passionnés de sports d’hiver, qui envahissent les pistes de ski chaque hiver. Mais si la majorité profite d’un séjour sans soucis, environ 50 000 personnes sont victimes d’accidents chaque année. La facture de l’intervention peut cependant vite grimper…
Des accidents hors de prix
Une entorse au genou ou à l’épaule peut vite gâcher un séjour au ski ! Car non seulement vous devrez dire adieu aux pistes de ski, mais vous devrez payer une facture particulièrement salée si votre condition médicale nécessite qu’ils viennent vous chercher. Si le secours en montagne reste gratuit dans le domaine public, en revanche, il est apprécié sur les pistes de ski, ainsi que dans les secteurs hors-piste accessibles par les téléphériques. Dans ce cadre, chaque commune doit déléguer cette tâche à des organismes publics ou privés et en déterminer le prix.
Bien que les tarifs soient gratuits, en 2017 les sapeurs-pompiers en France les estimaient en moyenne à 140 € pour un secours de proximité et entre 450 € et 750 € pour un secours à distance. Plus précisément, la banque en ligne Boursorama prévoyait en 2020 un prix moyen de 50 € pour une intervention au pied des remontées mécaniques, contre 200 € sur la piste de ski, auxquels s’ajoutent 300 € pour le trajet du pied de piste à l’hôpital. L’évacuation en hélicoptère atteint même 1 800 € ! Dès lors, selon ces témoignages, la protection assurantielle prend ici tout son sens…
Déjà protégé
Heureusement, sans le savoir, vous êtes déjà bien couvert. Lorsqu’un autre skieur est responsable de votre accident, c’est son assurance responsabilité civile qui couvre vos frais médicaux. La question de votre indemnisation se pose alors surtout lorsque vous êtes blessé, ce qui n’est certes pas rare dans les stations de ski… En cas de dommages corporels, votre assurance individuelle accident ou assurance décès (GAV) peut intervenir. Quant aux frais de votre évacuation en civière ou en hélicoptère, ils peuvent être couverts par la garantie « Frais de secours et de recherche en montagne », généralement incluse dans les contrats multirisques habitation et les GAV. Sans compter que de nombreuses cartes bancaires couvrent également les accidents sur les pistes, sous certains plafonds.
Avant votre séjour, vérifiez vos contrats en lisant leurs conditions générales ou en contactant directement votre compagnie d’assurance. Vous pourrez ainsi connaître l’étendue de votre protection, ainsi que savoir qui contacter en cas de problème. Pour obtenir une couverture, vous devez aviser la compagnie dans les cinq jours suivant l’accident et avant toute dépense.
Des contrats spécifiques
Mais si votre assurance traditionnelle est utile, elle a ses limites. Le ski hors-piste est souvent exclu des contrats GAV, tandis que le matériel cassé ou volé n’est pas forcément couvert par une assurance multirisques habitation. En général, vous serez également déboursé pour les billets de remontées déjà payés ou les cours de l’école de ski que vous n’avez pas utilisés à cause de la chute, ainsi que pour la location du chalet que vous avez interrompue pour cause d’hospitalisation.
Par contre, tous ces frais sont couverts par une assurance destinée au ski. Ces formules offrent une couverture très complète pendant toute la durée de votre séjour et des plafonds d’indemnisation potentiellement plus élevés que vos autres garanties, le tout avec le bénéfice de la simplicité puisque vous n’avez qu’un seul interlocuteur à prévenir. Avant de débourser 15 à 20 € par personne et par semaine pour cette protection particulière, mieux vaut d’abord vérifier auprès de votre assureur actuel si le système d’options ne serait pas suffisant pour couvrir convenablement vos vacances à la montagne.