Publié le 17 août 2018 sur 17h48. Source : Thinkstock

Publié le 17 août 2018 sur 17h48.

LEXIQUE – Urgence absolue, relative, blessé léger, grave… Il est courant que l’on entende ces termes à l’occasion de faits divers ou bien de la part du corps médical mais parfois la distinction entre ceux-ci reste assez complexe. LCI fait le point.

LEXIQUE – Urgence absolue ou relative, blessure légère ou grave… Il est courant d’entendre ces termes dans l’actualité ou dans le corps médical, mais parfois la distinction entre ceux-ci est encore assez complexe. . LCI fait le point.

Urgence vitale, absolue, vraie, relative… Comment naviguez-vous dans tous ces termes aussi précis qu’insolites ? Ces différents termes sont utilisés par les services de secours, les pompiers ou le corps médical ainsi que par les médias pour définir les suites d’une situation après un accident, une catastrophe ou encore un attentat.

Il faut savoir que ces plusieurs termes sont le plus souvent utilisés pour faire du « triage médical ». Une notion qui entre en jeu lorsque de nombreuses personnes sont impliquées, notamment en cas de guerre, d’accident de grande ampleur ou de catastrophe… Ensuite, nous déterminons l’état des victimes, la gravité des blessures, les traitements qui suivent et la priorité d’évacuation à un hôpital. Le but du triage est bien sûr de « sauver le plus de victimes possible », précise le docteur Daniel Meyran, directeur du service mobile d’aide d’urgence et de réanimation (SMUR) du bataillon des marins pompiers de Marseille. Évacuer ceux qui peuvent supporter le voyage et allouer des ressources médicales à ceux qui peuvent être sauvés. Des cas qui sont évalués en continu lorsque le plan rouge ou le plan blanc est déclenché.

Des cas prioritaires pour sauver un maximum de vies

Les médecins sont les seules personnes autorisées à évaluer l’urgence des victimes. Il existe alors deux cas, les urgences absolues (UA) et les urgences relatives (UR).

Urgence absolue : le pronostic vital du blessé est activé. En général, les personnes nécessitant une prise en charge très rapide sont considérées comme étant en urgence absolue. Le plus souvent, il est nécessaire d’effectuer une intervention chirurgicale. ou mouvements de réanimation.

Dans les situations d’urgence absolue, on parle aussi d’« Extrême Urgence », lorsque des personnes doivent être prises en charge immédiatement car elles doivent se rendre à l’hôpital. « On ne peut pas intervenir sur place », précise le docteur Meyran.

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Relativement urgent : La vie de la personne blessée n’est pas en danger immédiat. la personne est stable et transportable, elle peut être évacuée vers une structure de soins conventionnelle ou mise en attente avant prise en charge ou transport. Le pronostic vital n’est donc pas activé.

Enfin, dans certains cas on parle aussi « d’urgence débordée ou morituri », généralement cela signifie que dans ces conditions il est inutile de soigner la personne et que cela peut être considéré comme une perte de temps pour sauver d’autres victimes. Les personnes seront traitées dans un second temps et se verront confier le plus souvent des soins palliatifs.

Blessé grave, léger…

Les termes « gravement blessé », « légèrement blessé » ne sont pas utilisés par le corps médical. Ils sont en fait le plus souvent employés par des secouristes ou des médias. Le docteur Meyran, qui siège également à l’Observatoire national du secourisme, explique que les secouristes utilisant le terme « gravement blessé » désignent les personnes dont le pronostic vital pourrait être compromis, par opposition aux blessés légers. Les médecins prendront en charge dans un premier temps les « blessés graves », explique le médecin, également conseiller national de la Croix-Rouge française.

Les sauveteurs utilisent également un code couleur qui va du vert au noir.

Vert : victimes en bonne santé, qui marchent et qui ne nécessitent pas d’attention immédiate.

Jaune : victime pouvant nécessiter une intervention chirurgicale, mais dont l’état général permet d’attendre sans complications.

Rouge : victime nécessitant une intervention chirurgicale en urgence ou un traitement immédiat et dont le pronostic vital semble compromis.

Noir : victime décédée ou mourante qui ne peut être soignée, le plus souvent la personne ne respire pas.

Par ailleurs, on peut se référer à l’arrêté du 27 mars 2007 relatif aux conditions d’établissement des statistiques relatives aux accidents de la route.

Parmi les blessés figurent :

blessés hospitalisés : victimes hospitalisées plus de 24 heures.

Blessés légers : victimes ayant reçu des soins médicaux mais n’ayant pas été hospitalisées plus de 24 heures.

A noter qu’au 1er janvier 2005, la France a adopté les définitions internationales des victimes de la traite. Avant 2005, le terme blessure grave désignait une blessure dont l’état nécessitait plus de six jours d’hospitalisation après l’accident, et une blessure légère désignait une blessure dont l’état nécessitait des soins médicaux sans hospitalisation ou pas plus de six jours d’hospitalisation après l’accident.

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