Le président de la collectivité territoriale et le président de l’université des Antilles ont pour objectif commun d’ouvrir une antenne du pôle universitaire guadeloupéen sur « l’île amie ». Objectifs : freiner la sortie de la jeunesse locale et ouvrir davantage l’UA vers la Caraïbe.

Le pôle Guadeloupe de l’Université des Antilles (UA) ouvrira-t-il prochainement une antenne sur l’île de Saint-Martin ? C’est en tout cas la volonté du président de l’UA, le professeur Michel Geoffroy et du président de la collectivité territoriale du Nord, Louis Mussington. Les discussions entre ces deux personnalités, qui se sont rencontrées, se poursuivent depuis près de deux mois.

En effet, le 6 octobre, l’élu Saint-Martinois a été reçu au siège de l’université, sur le campus Fouillole. Plus tard, début novembre, une importante délégation de l’UA s’est rendue dans « l’île amie », notamment pour visiter un site prévu pour l’implantation de cette antenne universitaire.

Il s’agit de déployer certaines formations initiales et continues, sur le territoire de Saint-Martin. Ce projet est prioritaire pour la collectivité de Saint-Martin et nourrit l’élan du nouveau mandat présidentiel à l’université : placer l’université dans un creuset international, l’ouvrir sur la Caraïbe et en faire ainsi une université de l’Ouest. Les Indes placent le monde.

Pourtant, rien n’est fait ! Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n’a pas encore donné son feu vert.

L’Université des Antilles pourrait donc disposer à terme d’un campus supplémentaire, après ceux de la Guadeloupe et de la Martinique.L’ouverture de cette antenne du pôle Guadeloupe de l’UA à Saint-Martin est une nécessité, selon les autorités locales, lassées de voir certains étudiants quittent le territoire et d’autres se dirigent vers Sint-Marteen, pour suivre un cursus universitaire ; ceci, alors que les diplômes obtenus dans la partie néerlandaise de l’île ne sont pas reconnus en France. C’est donc pour stopper cet exode des jeunes que cette opportunité est envisagée.A Marigot un bâtiment a déjà été trouvé pour abriter les services de l’UA. Cependant, la question du stationnement des élèves et des enseignants se pose toujours autour de ce site.

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Autres questions épineuses : quels cours mettre en place et quels cours dispenser localement ? Le choix doit être étroitement lié aux besoins des étudiants sur place. Afin de les identifier, une délégation de l’UA doit se rendre à nouveau à Saint-Martin, début décembre, cette fois pour rencontrer des lycéens et futurs étudiants. Ces derniers auront alors l’occasion d’exprimer leurs attentes.

Donc, rien n’est encore vraiment décidé.

La question financière reste également entière. La collectivité de Saint-Martin devra mettre la main à la poche, notamment pour obtenir les locaux.Au stade actuel du projet, dans un premier temps, ce sont les personnels du pôle Guadeloupe qui feront le déplacement.

En attendant, on peut espérer si la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau donne son accord, pour cet établissement, pour retourner dans une université, à Saint Martin, en 2024.