Alain Revillon, président de la Maison de Garde Médicale de Fréjus (MMG), estime avoir trouvé une solution pérenne pour désengorger le service des urgences de l’hôpital intercommunal Bonnet.

Il propose de créer la consultation médicale hospitalière libérale (CMLH) sans rendez-vous.

Autrement dit : étendre les horaires d’ouverture de la MMG à la journée et à l’année. « Jusqu’à présent, nous sommes ouverts de 20h00 à minuit. Le samedi, de 12h00 à 00h00 et le dimanche, à partir de 8h00. Nous récupérons environ un tiers des patients des urgences. Cela signifie entre 50 et 70 patients par jour. Si on réussit à étendre le système, le pôle sera forcément moins saturé. »

Majorer l’acte pour rendre attractif

Mais pour rendre cette idée possible, vous avez besoin d’armes. Et donc, médecins. « Nous en manquons. C’est pourquoi nous n’avons pas pu prolonger nos horaires de jour même cet été. Pour les attirer, une revalorisation systématique des actes posés serait nécessaire. Peut-être une augmentation du montant de la consultation jusqu’à 15 euros, Payer des amendes, mettre en place des exonérations fiscales ou faire payer quelque chose aux patients eux-mêmes ? »

Le médecin souligne : « Avant tout, l’exercice ne doit pas se limiter à 20 rendez-vous par semaine », comme le suggère le rapport Braun aux médecins libéraux – validé par Élisabeth Borne uniquement pour l’été.

Alain Revillon poursuit et insiste : « Attention, le but n’est pas de concurrencer les confrères. Ce ne serait pas le suivi des patients en médecine générale. On ferait comme on fait aujourd’hui, c’est-à-dire des actes qui ne mettent pas la vie en danger ». des urgences, mais qui nécessitent une prise en charge rapide.Par exemple, la réalisation de pansements, de sutures, de petites traumatologies, de maladies et infections qui ne peuvent être traitées rapidement par un médecin, etc. »

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Le président du club veut aborder pleinement ce sujet à la fin de la saison estivale. Et espère rassembler les institutions compétentes pour sa cause.

En 2018, il avait déjà proposé cette solution pour masquer le service. « Mais le conseil de l’ordre n’était pas favorable… »

Espérons que cette fois sera la bonne.

À Gassin, un centre de soin en renfort

« Soit il y avait un renfort, soit les urgences étaient fermées… » Michaël Joud, coordinateur de la communauté professionnelle territoriale de santé du Golfe de Saint-Tropez, se dit soulagé que la première option ait été retenue à l’hôpital de Gassin-Saint -Tropez. Tropez pour l’été. Il aimerait aussi l’appliquer tout au long de l’année.

Depuis la mi-juin, et à côté de la maison médicale de garde (MMG), une unité de soins non programmés a été mise en place pour venir en aide aux urgences. Le programme court jusqu’au 15 septembre. Un médecin libéral prend en charge en journée – de 10h à 22h – des patients dont l’urgence n’est pas vitale, mais qui nécessitent une prise en charge rapide. « De 20h00 à 22h00 le médecin est pris en charge par le médecin MMG. Puis il prend le relais seul jusqu’à minuit. On a fait un essai il y a deux ans et ça a très bien marché. Pour cet été on a réussi à trouver des locaux professionnels ainsi que d’autres qui viennent d’ailleurs.

Cependant, le recrutement a été difficile. Et cela devrait continuer. « 55% des médecins ont plus de 60 ans… Les départs vont pleuvoir. Il faut trouver des solutions pour récupérer. »

Cependant, le Golfe a un avantage majeur que certains de ses voisins n’ont pas. Il s’agit de fournir un logement à son nouveau personnel médical. « La commune de Gassin met à disposition un appartement situé à 10 minutes de l’hôpital. Bien sûr, ce n’est pas gratuit. Mais la propriété a la possibilité de loger la famille du médecin. L’un d’entre eux est actuellement occupé pour la saison d’été, exactement. » Moins contraignant.