La France pourrait bel et bien prendre le relais de l’Espagne en mettant officiellement en place le congé menstruel dans les entreprises. 66% des salariés français y sont en tout cas favorables selon un sondage Ifop. Malgré tout, ils ont peur des réactions et des éventuelles conséquences que cela pourrait avoir sur leur travail et leur vie dans l’entreprise.

Il s’agit d’une enquête dont les résultats pourraient pousser le gouvernement à se pencher officiellement sur la question du congé menstruel sur le lieu de travail. En effet, réalisée par l’Ifop pour Eve and co (une entreprise de culottes menstruelles) et diffusée par Le Parisien, elle met en évidence que 66 %, soit les deux tiers, des salariés français seraient favorables à la mise en place de ce type de congé. Pour certaines, les menstruations peuvent être une épreuve intense et très douloureuse au point que la réalisation de certaines activités leur est impossible. Selon les informations rapportées par les médias français, 24% des personnes interrogées seraient encore « plutôt contre » ce congé. « Cependant, beaucoup de femmes sont plus réticentes à introduire une telle mesure. Ils ont peur du ridicule et de l’impact négatif que cela pourrait avoir sur leur travail, d’autant que certains (essentiellement ceux qui travaillent dans l’industrie et le bâtiment) ont déjà été la cible de propos désobligeants sur leurs règles », précise Le Parisien. Ce congé menstruel permettrait à celles qui souhaitent en profiter de bénéficier de 1 ou 2 jours par mois de congé pour se reposer lorsqu’elles sont soumises à des douleurs intenses.

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Un congé qui séduit les plus jeunes

Pourtant, ce congé menstruel séduit les plus jeunes (63 % des 18-24 ans et 47 % des 35-49 ans, voir Le Parisien) et surtout les femmes qui souffrent d’endométriose. En France, les entreprises sont « libres de mettre en place ce système si elles le souhaitent ». Bien accueillie par les salariés, elle a déjà aidé de nombreuses femmes. « J’ai une collègue qui était systématiquement absente des ateliers un jour par semaine à cause de ses règles », poursuit-elle. Elle ne pouvait plus se tenir debout et elle pouvait l’utiliser. Cela m’avait traversé l’esprit auparavant, mais je ne l’ai pas fait. En tout cas, c’est bon de savoir que ça existe pour l’occasion », confiait au Parisien Jessica, employée d’un ébéniste chez Luis. Tout est une question de confiance et d’organisation dans cette entreprise où chacune est autorisée à prendre ce congé menstruel si elle le souhaite. Celle-ci tend à se démocratiser dans les entreprises en France où elle n’est pas encore officiellement implantée.