Dominique P., 70 ans, incarcéré depuis 2020 par un juge d’instruction d’Avignon pour avoir régulièrement drogué sa femme, qu’il a ensuite livrée inconsciente à des violeurs, a été inculpé en octobre à Nanterre de deux affaires non résolues, dont le meurtre d’une jeune femme en Paris en 1991. Le parquet de Nanterre a confirmé ces faits nouveaux au Midi Libre, révélé ce jeudi 12 janvier 2023 par Vaucluse Matin.

Jusqu’à présent, il était perçu comme un pervers extraordinaire, s’étant autrefois retiré dans le crime sexuel en se livrant à ses fantasmes au sein de sa propre famille. Mais il peut aussi être un prédateur, ayant caché des secrets sanglants pendant des décennies.

49 individus arrêtés pour avoir violé son épouse

Dominique P., 70 ans, cet électricien à la retraite de Mazan (Vaucluse), près de Carpentras, a été arrêté en septembre 2020 et a avoué avoir livré sa femme de longue date, qu’il avait endormie avec des somnifères, à des hommes recrutés par l’intermédiaire d’un libertin placer . L’affaire est extraordinaire, 49 personnes, de tous horizons, ont depuis été accusées de viol, et presque toutes sont derrière les barreaux, en attendant un procès fleuve, peut-être en 2024, devant le tribunal correctionnel du Vaucluse.

Le mari pervers filmait les viols de sa femme inconsciente

Mais selon les révélations du journal Vaucluse Matin, publiées ce jeudi 12 janvier 2023 et confirmées au Midi Libre par le parquet de Nanterre, l’ancien voyeur électricien, qui a filmé les viols commis par des inconnus sur sa femme inconsciente, il pourrait y avoir une autre facette.

En effet, Dominique P. a été poursuivi en octobre dernier à Nanterre (Hauts-de-Seine), où un pôle judiciaire a été créé en 2022 dédié aux affaires non résolues et aux crimes en série, dans deux affaires remontant à plus de vingt ans, dont un meurtre. .

Une jeune femme de 19 ans en 1999

Le premier concerne la tentative de viol commise le 11 mai 1999 dans un appartement de Villeparisis, en Saine-et-Marne, d’une employée de 19 ans d’une agence immobilière, pour laquelle un particulier avait pris rendez-vous avec un fausse identité. identité pour visiter un appartement. A l’intérieur, l’homme sort un couteau puis tente d’anesthésier sa victime avec des compresses d’éther. Ce dernier résista et réussit à le mettre en fuite.

Rouverte en 2022, l’enquête a permis de comparer l’ADN retrouvé sur les lieux avec celui de Dominique P. Interrogé par des policiers de la brigade criminelle de Paris, il a partiellement reconnu les faits.

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Un crime dont a été soupçonné Le Grêlé

La police parisienne a lié un homicide du 4 décembre 1991 à une autre employée de l’agence immobilière, Sophie Narme, 23 ans, soupçonnée d’être François Vérove, a déclaré Le Grélé. Cet ancien policier puis gendarme, devenu conseiller municipal à la retraite à Prades-le-Lez, près de Montpellier, s’est suicidé au Grau-du-Roi le 29 septembre 2021, lorsqu’il s’est rendu compte qu’il avait été exposé pour son ADN.

De l’éther et une ceinture autour du cou

Également leurrée sous prétexte de visiter un appartement du 16e arrondissement de Paris, Sophie Narme a été retrouvée morte quelques heures plus tard, poignardée dans le dos et avec une ceinture autour du cou, alors qu’une forte odeur d’éther flottait dans la pièce.

Les deux enquêtes s’étaient accumulées, « compte tenu notamment du modus operandi des deux attentats et du contexte des faits, tous deux commis dans le cadre d’une visite d’un appartement, les deux victimes étant toutes deux des agents immobiliers », a-t-il ajouté. confirmé à midi libre. le terroir de Nanterre.

Deux mises en examen

Interrogé sur cet autre crime, dans lequel les enquêteurs ne semblent pas avoir d’indices matériels, Dominique P. a nié toute implication. Contacté, le parquet de Nanterre a confirmé son accusation le 14 octobre 2022 pour « tentative de viol avec arme » et « meurtre précédé d’un viol » et son émission d’un mandat d’arrêt.

Ces nouveaux éléments pourraient conduire le pôle « affaires non résolues » de Nanterre à rechercher d’éventuels autres crimes commis par Dominique P. entre le meurtre à caractère sexuel qu’il est soupçonné d’avoir commis à l’âge de 39 ans et les viols infligés à son épouse. quand j’avais 61 ans.

Son avocate : « Il a indiqué avoir agi sur une pulsion »

« Il y a un fait qui est reconnu, par contre, il nie absolument son accusation et son implication dans les événements de 1991 », souligne Me Béatrice Zavarro, du barreau de Marseille, avocate de Dominique P. Ce qu’il ne fait pas reconnaître parce qu’il ne les connaît pas. Nous estimons qu’il n’y a pas d’éléments objectifs dans ce dossier permettant de le remettre en cause, et nous allons contester son accusation ».

Concernant la tentative de viol avec arme, pour laquelle il est confondu par son ADN retrouvé sur les lieux du crime, le prévenu ne le reconnaît que partiellement : « Il a indiqué avoir agi de manière impulsive, et sans actes préparatoires, alors même qu’il avait un produit chimique à l’endormir. Contester formellement l’utilisation d’une arme. »

Pour Me Zavarro, « les mots du casier judiciaire me paraissent très forts. Il y a des circonstances très particulières dans chaque cas, on n’est pas dans un modus operandi qui peut être copié ».

L’enquête ouverte depuis 2020 dans le Vaucluse pourrait être bouclée avant l’été, ce qui ouvrirait la perspective d’un procès début 2024 devant le tribunal correctionnel.

« C’est un homme qui vieillit et qui ne se sent pas bien physiquement et psychologiquement. Il a tout perdu, c’est normal, et il est en profonde réflexion sur lui-même. »