Emploi et salaires

Publié le dimanche 13 novembre 2022

Le 14 octobre 2022, la Force Ouvrière a été reçue par le Cabinet du Ministère du Travail lors d’une première concertation sur l’emploi des seniors et la prévention des départs professionnels.

À cette occasion, le gouvernement a expliqué les problèmes d’embauche des seniors, mais a expliqué sa position sur le sujet. Parmi les propositions figuraient : augmenter la retraite progressive et le cumul emploi-retraite, améliorer l’accompagnement des salariés, lutter contre les stéréotypes liés à l’âge, etc.

Dans ce contexte, bien que partageant l’idée de la nécessité de travailler pour l’emploi durable des seniors, la Force ouvrière s’est opposée à ses propres revendications, et notamment celle de créer un droit à la reconversion professionnelle.

Celui-ci s’appuiera sur le C2P actuel en modifiant les conditions d’ouverture et les modalités d’application pour ouvrir, au profit des salariés de 45 ans et exerçant un métier difficile, un droit à la reconversion professionnelle vers un emploi durable choisi par le salarié.

Pour mémoire, le C2P, pris dans sa forme originelle, est complété par une assurance maladie (en points) selon des critères de difficulté.

Le compte peut ensuite être utilisé par le titulaire pour suivre une formation professionnelle, profiter d’un travail à temps partiel ou valider des trimestres de préretraite.

De l’avis de Force Ouvrière, le compte de transition professionnelle doit permettre à son titulaire de suivre une reconversion professionnelle tout en bénéficiant du droit à la retraite anticipée. Considérée comme un droit, la reconversion professionnelle n’exclut pas la retraite anticipée.

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En pratique, le salarié utilisera les points obtenus pour racheter ses quarts de cotisations retraite et bénéficiera d’une reconversion professionnelle. Autrement dit, ces points ne serviraient qu’à racheter des quartiers, tandis que la formation professionnelle lui reviendrait en raison de la pénibilité du métier exercé. Par ailleurs, Force Ouvrière estime que l’apport de ce compte doit être ouvert non seulement à la succursale, mais également à l’entreprise afin de confirmer la responsabilité de celle-ci dans cette affaire.

C’est une proposition ambitieuse, mais nécessaire et légitime dans le contexte actuel. En conséquence, les conditions d’ouverture de ce droit au plus grand nombre devraient être élargies (simplification des conditions de création de compte, prise en compte de nouveaux critères de difficulté, relèvement du plafond au-delà de 100 points, etc.).