Ce lundi 3 octobre, un ancien magistrat de Dijon de 57 ans a été jugé en appel à Besançon. Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir proposé de violer sa fille de 12 ans sur Internet. L’homme a été retiré du banc.

Cet ancien vice-président du tribunal de Dijon et père de trois enfants a proposé, entre octobre 2019 et juin 2020, des relations sexuelles avec sa fille, alors âgée de 12 ans, par le biais de sites libertins. Il a vu sa peine commuée par la cour d’appel de Besançon.

Il a plaidé « des fantasmes… jamais matérialisés »

C’était l’un des utilisateurs du site libertin qui, en octobre 2019, avait rapporté qu’un homme proposait d’associer sa fille à des relations sexuelles avec sa femme, voire des photos de l’adolescent en maillot de bain à cet endroit.

L’ancien magistrat, décrit comme n’ayant pas de casier judiciaire ni de problèmes d’addiction, avait reconnu avoir écrit ces messages mais évoqué des « fantasmes » qui ne se seraient jamais « réalisés ». Sa proposition n’avait pas été suivie d’effet et sa femme, également magistrate, avait été disculpée à l’issue de sa garde à vue.

Cependant, les tribunaux avaient été moins indulgents en première instance, puisqu’ils l’avaient condamné à deux ans de prison, dont un ferme, pour « incitation à la corruption d’un mineur non accompagné » et pour « incitation à commettre un viol non résolu et agression sexuelle sur mineur. » Il a alors fait appel.

Il aurait subi un « traumatisme »

Ce jeudi, dans son arrêt, la cour d’appel l’a déclaré coupable du premier chef mais l’a acquitté des faits d' »incitation à commettre des viols et agressions sexuelles sur mineur non suivis d’effet », pour un problème de qualification pénale. Par conséquent, il a réduit sa peine à deux ans de prison, entièrement assortis d’une mise à l’épreuve avec obligation de soins.

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En juillet 2021, il a été démis de ses fonctions par le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et en avril son recours a été rejeté par le Conseil d’État.

Selon la défense, l’ancien magistrat a subi un « traumatisme » alors qu’il était solliciteur général lors du procès de Pierre Bodein en 2007, peu après la naissance de sa fille. L’affaire concernait Pierre Bodein, un récidiviste surnommé « Pierrot le fou », condamné à la prison à vie pour trois meurtres brutaux et deux viols commis en 2004.

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