Initialement passionné par la capacité du marketing et de la publicité à toucher l’imaginaire collectif, Antoine Susini a également découvert, en immersion dans le marché de la bière effervescente, les joies de la gestion d’un portefeuille de marques. De quoi développer sa polyvalence et sa soif de performance.

Iconographe chez Gallimard, Antoine Susini ne semblait pas destiné à devenir le CMO du Groupe HEINEKEN en France. Il doit son intérêt pour la publicité et la communication au lancement de… Harry Potter ! « J’ai été séduit par la façon dont ce métier mobilise l’imaginaire pour toucher le public. » La fascination qu’il entretiendra chez Ubisoft et Altadis, dans le secteur du tabac qu’il a rejoint par hasard. Il a finalement rejoint HEINEKEN en 2009 après son patron d’alors. « Je ne connaissais pas grand-chose à la bière, mais encore une fois, j’ai trouvé la valeur sociale et culturelle du produit intéressante, au-delà du simple aspect fonctionnel. »

Au fur et à mesure de son évolution au sein de l’entreprise, il est impliqué dans la recherche sur les consommateurs, l’innovation de produits, l’ingénierie et les opérations. « Plus le temps passe, moins je passe de temps sur com’pure pour me concentrer sur le P&L, avec l’enjeu de concilier les attentes des consommateurs et leurs besoins de personnalisation, et la nécessité d’homogénéiser l’offre d’un point de vue métier. . Il faut savoir gérer son portefeuille de marques et prendre des décisions pour investir là où il le faut. »

Options de paiement : Desperados, ovni français, est en tête du marché en 2021 derrière Heineken dans les hyper et super produits avec une hausse des ventes de 34,2 %. Par ailleurs, le taux de pénétration de l’ensemble des bières de la brasserie HEINEKEN est passé en France de 49,1 à 51,4 % entre 2019 et 2021, alors que le groupe vise 20 et 33 % du segment sans alcool en GMS. et CHR, grâce au succès de Heineken 0.0, mais aussi Desperados Virgin ou des versions sans alcool d’Affligem. Des innovations qu’Antoine Susini a pu goûter grâce à l’élargissement des possibilités de dégustation, tout en profitant du boom du e-commerce et de la livraison alimentaire pour compenser en partie la fermeture des établissements CHR pendant la pandémie.

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Focus sur le P & L

« Le marché a beaucoup évolué depuis 2009, et notamment il est passé d’une trentaine à plus de 2 500 brasseries aujourd’hui ! On se souvient souvent de l’émergence de la bière artisanale, mais il ne faut pas oublier que les producteurs ont largement participé à la diversification de la filière. l’offre, en travaillant sur les principaux freins à la consommation du produit : l’alcool et les amers Dans ce contexte, l’échantillonnage devient de plus en plus un excellent outil pour tester les innovations de manière plus souple que Ce que je retiens aussi c’est que nous avons adopté très tôt la communication codes en vogue aujourd’hui, remontant à l’essentiel du produit, de l’origine des matières premières aux méthodes de production. » Comme les bières sans alcool ou aromatisées, la nouvelle innovation de la marque Heineken, baptisée Heineken Silver, plus légère en alcool et en amertume, devrait permettre la démocratisation de la bière auprès du grand public, alors que le contrat de distribution a été signé avec l’Ile-de-France. La taverne Gallia, connue pour la variété de son offre, saura satisfaire les connaisseurs.

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