Plafonnement des titres restaurant, modification du taux maximum pour un crédit immobilier… Sfide vous propose un tour d’horizon de tous les changements qui entreront en vigueur à partir de ce samedi 1er octobre.

Le plafond des titres restaurant rehaussé

C’est l’une des mesures gouvernementales votées cet été pour aider les familles à faire face à l’inflation, qui a augmenté de 5,9 % en un an. Initialement prévue en septembre, l’augmentation du plafond journalier des titres-restaurant prendra effet ce samedi 1er octobre. Désormais, il sera possible de payer jusqu’à 25 euros, contre 19 euros actuellement. Pour rappel, depuis le 18 août 2022, l’utilisation des titres-restaurant est étendue à l’achat de tout produit alimentaire, « directement consommable ou non », précise le ministère de l’Economie sur son site internet. Une décision qui avait d’ailleurs vivement fait réagir le patronat. « Les professionnels de la restauration refusent de voir les titres-restaurant devenir des titres-restaurant », écrivent dans un communiqué conjoint le syndicat GNI (hôtellerie-restauration indépendante) et le SNRTC (syndicat national de la restauration thématique et commerciale). « La pause déjeuner serait menacée et la santé des salariés avec elle », avait confié à l’AFP Hervé Dijols, président du SNRTC, pour qui les chèques-repas sont destinés « à permettre aux salariés qui n’ont pas de cantine en entreprise, de un vrai repas pendant leur pause quotidienne ». Un rapport qui n’a donc pas été entendu par l’exécutif. Cette prolongation de l’utilisation des titres-restaurant prend fin le 31 décembre.

Déduction des cotisations patronales pour les heures supplémentaires

Autre mesure édictée par la loi de protection du pouvoir d’achat du 16 août 2022 : Désormais, les heures supplémentaires effectuées par les salariés donneront droit à une déduction forfaitaire des cotisations patronales, leur montant sera fixé prochainement. par décret. Il en va de même pour les jours de repos abandonnés par les salariés. Une mesure qui ne concerne que les entreprises comptant entre 20 et 249 salariés.

Le taux d’usure atteint les 3%

Bonne nouvelle pour les familles qui envisagent d’investir dans l’immobilier. A partir du 1er octobre, le taux d’usure, c’est-à-dire le taux maximum auquel les banques sont autorisées à prêter de l’argent, passera de 2,60% à 3,03% pour les prêts de moins de 20 ans. Pendant plus de 20 ans, le taux d’intérêt passera de 2,57 % à 3,05 %, a annoncé mercredi 28 septembre la Banque de France. Un ajustement qui « permettra de résoudre certaines situations d’accès au crédit plus difficiles constatées ces dernières semaines », est-il détaillé.

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Fin du remboursement total des téléconsultations 

A partir de ce vendredi 30 septembre, il faut dire adieu au remboursement intégral des téléconsultations prises en charge par l’Assurance Maladie. En pleine pandémie, le gouvernement avait en effet mis en place un dispositif exceptionnel pour faciliter l’accès aux soins. Une mesure qui aura coûté 800 millions d’euros en 2020 et 2021. Désormais, la Sécurité sociale ne couvrira plus que 70 % de la facture de téléconsultation. Les 30% restants peuvent être pris en charge par une assurance complémentaire.

Mise en place d’un passeport prévention

Dans le cadre de la loi sanitaire du 2 août 2021, la création d’un passeport de prévention verra le jour le samedi 1er octobre. Basé sur le modèle du passeport formation qui renseigne sur la formation, les diplômes et l’expérience professionnelle du salarié, le passeport prévention regroupe les attestations, attestations et diplômes obtenus par le salarié en matière de santé et de sécurité au travail. « L’employeur peut consulter le passeport de prévention de son salarié, si celui-ci l’autorise, aux fins de contrôle obligatoire en matière de formation à la santé et à la sécurité », précise le site du gouvernement.

Flou sur l’obligation de contrôles techniques des deux-roues

Un flou juridique qui n’a pas été clarifié depuis plus d’un an. Issu d’une directive européenne de juillet 2021, un texte devrait rendre les contrôles techniques obligatoires pour les deux-roues motorisés au 1er janvier 2022. Problème : l’exécutif a publié un arrêté le 11 août 2021 pour rendre cette mesure obligatoire avec une entrée en vigueur progressive. le pays. vigueur à partir de 2023, avant de revenir avec la suspension du décret. Après la colère de nombreuses associations engagées contre la pollution, le Conseil d’État s’est emparé du sujet et a rendu un avis jugeant qu’un « report de l’entrée en vigueur, pour les véhicules anciens, au-delà du 1er octobre 2022, ce n’est pas justifié ».

🏍Victoire pour la santé et l’écologie : nous avons obtenu du Conseil d’Etat les candidatures au contrôle technique des 2 roues motorisées pour le 1er octobre 2022 ! @RasLeScoot @parisansvoiture @CamilleMialot @Conseil_Etat #CT2RM #2rm #PollutionAir pic.twitter.com/qN8DNajNcv

Une situation non clarifiée qui ne devrait pas entraîner de sanctions pour les conducteurs de deux-roues qui n’auraient pas effectué de contrôle technique puisqu’aucun nouvel arrêté n’a été publié. D’ailleurs, le ministère des Transports confiait récemment à la Voix du Nord que « les Français ne risquaient pas de recevoir une amende pour le moment (…) car les mécaniciens ne sont pas du tout prêts à recevoir les deux roues et n’ont reçu aucune commande de l’Etat ».