Elon Musk a annoncé ce matin l’ouverture de la version bêta du FSD (Full Self Driving), le programme de conduite entièrement autonome, à tous les conducteurs de Tesla aux États-Unis et au Canada. Cette version est en version bêta depuis plus de deux ans, initialement avec une sélection triée sur le volet de propriétaires avant une première extension qui dépendait d’un score de conduite l’année dernière. Désormais, toute personne possédant une Tesla et ayant acheté l’option coûteuse pour FSD peut installer la version bêta au lieu du logiciel d’origine.

Cette version bêta est une étape importante dans le parcours de Tesla vers la conduite entièrement autonome. Jusque-là uniquement destiné aux autoroutes et aux routes hors agglomération, le Tesla Autopilot domine désormais également le trafic urbain. Il n’est toujours pas question de supprimer le volant, mais la version bêta reste au deuxième niveau de la conduite autonome, ce qui fait du FSD un assistant sophistiqué qui doit encore être surveillé en permanence. L’entreprise a fait de bons progrès au fil des mois et les dernières bêtas font face à des situations délicates, même si l’humain au volant doit rester vigilant pour prendre le relais à tout moment.

Bien que la version bêta de FSD soit désormais ouverte à tous, cela ne signifie pas que Tesla n’a pas mis en place certaines garanties pour limiter les abus. Les coureurs qui s’inscrivent sans respecter les règles pourraient perdre leur accès à la version bêta. C’est particulièrement vrai pour ceux qui ne gardent pas les mains sur le volant tout le temps : la voiture peut alors se verrouiller sur le pilote automatique jusqu’à la fin d’un trajet, et après cinq blocs, la bêta se désactivera automatiquement sur cette voiture.

Ce n’est pas parce que la bêta est plus ouverte maintenant que Tesla en a fini avec la conduite autonome, on s’en doute. La prochaine mise à jour majeure vise à unifier le FSD en ville et sur autoroute, puisque la version actuelle repose toujours sur deux versions très différentes pour ces deux contextes. Le constructeur doit également continuer à améliorer son logiciel pour gérer davantage de cas et se rapprocher de l’objectif d’une voiture sans personne à bord. Et tout ce travail qui se fait en Amérique du Nord doit ensuite être adapté à d’autres pays, ce qui n’est pas une mince affaire.

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Bien que le FSD ne soit intéressant qu’aux États-Unis, vous pouvez également acheter l’option en Europe. Elle coûte 7 500 € en France, et pour ce prix on achète surtout la promesse que la conduite autonome en ville sera aussi bien accueillie à la campagne, ce qui n’est nullement garanti. C’est tout de même un prix nettement meilleur qu’outre-Atlantique où Tesla facture le FSD à pas moins de 15 000 $ ! Cependant, un abonnement est proposé depuis l’année dernière.

Tesla commercialise également une option intermédiaire, vendue ici 3 800 €, qui intègre la plupart des fonctionnalités utiles, dont le dépassement automatique sur autoroute et la navigation sur pilote automatique, qui permet à la voiture de prendre la bonne sortie en fonction de votre itinéraire. Mais toutes les voitures du constructeur automobile américain sont également équipées d’un pilote automatique de base gratuit qui offre une assistance avancée à la conduite, comme je l’ai détaillé dans ma série sur mes expériences avec un modèle 3.

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