Pour réduire la consommation d’énergie, les stations de ski envisagent de réduire la vitesse des remontées mécaniques ou d’adapter leurs horaires. Les prix des forfaits devraient également augmenter.

A la montagne, c’est le temps de la simplicité. Alors que la prochaine saison de sports d’hiver se prépare dans les stations, la hausse des prix de l’énergie et les tensions potentielles sur le réseau font obstacle. Pas d’autre option possible pour l’hiver : il va falloir faire des efforts pour limiter la facture et respecter l’objectif donné par le gouvernement, qui a demandé aux entreprises de réduire de 10% la consommation d’énergie. Pourtant, entre les remontées mécaniques, les salons et la neige de culture, le compteur monte vite.

Cette question est d’autant plus importante que certains exploitants de stations de ski renégocient leurs contrats de fourniture d’énergie. Ces derniers sont généralement signés pour trois ans. Cependant, certains opérateurs ont vu leurs contrats expirer cette année et doivent maintenant être renégociés au milieu de la crise ukrainienne, alors même que les prix ont culminé. Selon Domaines skiables de France (DSF), un peu plus d’un tiers des opérateurs n’ont pas encore signé le nouveau contrat.

Vitesse des télésièges

Rien n’a encore été déterminé, mais la station explore des options. La vitesse des télésièges pourrait ralentir et, lorsque deux remontées ont la même pente, l’une d’entre elles pourrait être fermée. D’autres domaines envisagent également d’adapter leurs horaires d’ouverture, c’est-à-dire d’ouvrir plus tard le matin et de fermer plus tard le soir, ou d’optimiser encore le toilettage. Des économies pas forcément faciles à trouver, car la plupart des stations ont déjà opté pour une politique de réduction des consommations depuis plusieurs années.

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Mais pas de panique, il sera possible de skier cet hiver aussi. Les gares seront ouvertes. « Nous ne réduirons pas les prestations », a confirmé Alexandre Maulin, président des Domaines skiables de France. Ralentir la vitesse d’un télésiège, croyait-il, n’ajouterait qu’une minute au temps de remontée du skieur, garantissant que ce dernier ne s’en apercevrait même pas. De plus, ces mesures seraient généralement activées pendant les heures creuses ou hors vacances scolaires. Le but est de « limiter l’inconfort », a expliqué Alexandre Maulin.

Illuminations de Noël

Au-delà des côtés, les considérations de simplicité s’étendent à l’ensemble de la station. Loisirs, hôtellerie, éclairage… « Le domaine skiable ne représente que 20% de la consommation énergétique de la ville », a assuré le porte-parole de Val Thorens. Côté Avoriaz, cette année les illuminations de Noël ne manqueront pas et la température de l’eau peut chuter de 3 degrés dans les bassins. « De plus, nous demanderons aux hôtels d’éteindre certaines lumières, voire aux villas privées de proposer des jacuzzis extérieurs », a expliqué Laury Eloy Avoriaz 1800 responsable de la communication.

Comme ailleurs, l’inflation ne favorisera pas le ski. Certaines stations se préparent à augmenter les prix des forfaits. « Nous avons de la chance que notre contrat d’énergie soit en place, mais nous devons faire face à l’augmentation générale de nos dépenses », souligne Bérangère Teillard, dans la communication de La Clusaz. A la station des Aravis, le ticket journée passe de 43,5 euros à 47 euros. Le domaine de Val Thorens envisage également d’augmenter le prix. En Alsace, comme le rapporte France Bleu, plusieurs stations vosgiennes suivront également.