la chose importante

La deuxième chambre de la cour d’appel de Toulouse vient de mettre un terme au conflit qui sévissait depuis 2015 contre les dirigeants de deux clubs libertins du Tarn, « Le Rouge et Noir » et « S Club ».

C’est l’épilogue du conflit qui a opposé pendant 7 ans le club libertin « historique » du Tarn, « Le Rouge et Noir », à son concurrent « S Club », situé sur la route de Castres (RD612), entre Albi et Réalmont. .

La deuxième chambre de la cour d’appel de Toulouse a définitivement débouté Chantal Andrieu, gérante de Rouge et Noir, qui a accusé le S Club de concurrence déloyale, tentative de débauchage et propos malveillants sur les réseaux sociaux dans son arrêt du 3 novembre.

« Il était temps de finir, il y a eu beaucoup d’histoires pour un peu », a réagi le manager du club S Filipe Notario. Tout a commencé en 2009, lorsqu’il quitte Albi, où il tenait un bar gay quai Choiseul, pour s’installer à la campagne, loin de la population locale et au risque de troubler l’ordre public et la paix. Il s’est concentré sur un immeuble situé à Lombers, « qui jouxtait le salon de thé « La Détente », où j’emmenais ma mère danser ».

50 000 euros de dommages et intérêts

C’est ainsi qu’il a ouvert la discothèque Sun Club, mais l’activité a à peine décollé. En 2015, Philippe Notario décide alors de le transformer en club libertin. Un changement qui n’était pas du goût de Chantal Andrieu, dont l’établissement, ouvert depuis 2003, est situé à seulement deux kilomètres, sur la commune de Dénat.

« Le jour même de l’ouverture, il y avait un huissier à la porte qui nous a mis en demeure de changer la peinture rouge et noire de la façade », se souvient Philippe Notario. Neuf mois plus tard, Chantal Andrieu l’a assigné devant le tribunal de commerce d’Albi pour concurrence déloyale et publication de propos désobligeants sur les réseaux sociaux, réclamant 50 000 euros de dommages et intérêts.

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« Le S Club a profité de la notoriété des Rouge et Noir pour faire sa clientèle », plaidait alors l’avocat de Chantal Andrieu Me Philippe Pressecq. « J’ai 20 fiches de harcèlement textuel sur les réseaux sociaux, sous certains pseudonymes se cachaient les employés du S Club, la mère et la compagne du gérant. La ligne jaune a été franchie.

Philippe Notario a lancé une contre-attaque accusant son concurrent de publier des commentaires malveillants. Il a également demandé au tribunal de lui ordonner de cesser toute activité de restauration, « qui n’est pas déclarée dans son objet social », après avoir déposé un rapport anti-fraude. Vibrations…

En 2019, tous deux ont été déboutés par le tribunal de commerce d’Albi, mais Chantal Andrieu a fait appel. Le verdict rendu il y a quelques jours par la cour d’appel de Toulouse confirme le verdict de première instance. Dans leur explication, les juges des délits estiment qu’aucun d’entre eux n’est parvenu à prouver les faits allégués.