Entre les clubs libres du Tarn, les Rouge et noir et le S’club, le litige a finalement été arrêté après 7 ans de procédure. La deuxième chambre de la cour d’appel de Toulouse a rendu sa décision : Chantal Andrieu, la gérante des Rouge et Noir, a été déboutée.

En 2015, Chantal Andrieu, la gérante du club libertin Le Rouge et noir, avait assigné en justice Philippe Notario, le gérant du S’Club pour « concurrence déloyale, tentative d’extorsion et information malveillante sur les sites internet » peut-on lire dans le jugement donné. le 3 novembre 2022. La cour d’appel vient d’entériner la décision rendue en première instance et déboute le demandeur.

L’histoire commence en 2009 lorsque Philippe Notario décide de s’installer à Lombers. Les deux clubs sont situés à 3 km l’un de l’autre, sur la route de Castres (RD612), entre Albi et Réalmont.

Il ouvre une boîte de nuit, le Sun Club, mais son affaire « ne marche pas ». « Un ami qui est allé au Rouge et noir m’a conseillé d’ouvrir un club gratuit, pour pouvoir proposer plus de variété aux clients. J’ai déjà la maison donc j’ai décidé qui construira le S’club », raconte le gérant.

Le 3 juillet 2015 a marqué l’ouverture du S’Club, mais aussi le début du conflit entre clubs libertins. « J’ai ouvert ma maison à 7 heures du soir, mais à 2 heures du soir, j’ai frappé à la porte du gardien », a déclaré le gérant. Le problème : les couleurs de la devanture du S’Club, qui rappellent beaucoup celles de son concurrent, ouvert depuis 2003.

Malgré une voie de réconciliation, il n’y a pas d’accord entre les deux parties et ils se retrouveront devant le tribunal de commerce d’Albi. Selon le tribunal du 3 novembre 2022, Chantal Andrieu l’a accusé de « concurrence déloyale et publication d’informations diffamatoires sur les réseaux sociaux, réclamant une indemnité de 50.000 euros ».

À Lire  Que faut-il faire pour réussir à référencer son site internet naturellement...

« J’ai trouvé absurde, par certains côtés, qu’il y ait beaucoup de restaurants. Il n’a pas accepté l’arrivée d’un nouveau bâtiment », a déclaré Philippe Notario.

La partie de ping-pong a commencé et Philippe Notario a contre-attaqué en accusant son concurrent de « diffusion de mauvaises informations ». Il a également demandé au tribunal de « sanctionner l’interdiction de vente de nourriture, de restauration rapide et de malbouffe ».

Le 11 janvier 2019, le tribunal de commerce d’Albi a débouté Chantal Andrieu et Sarl Jimmy’s (S’Club) de toutes leurs demandes. Quelques jours plus tard, le 19 janvier, le propriétaire de Rouge et noir a fait appel de cette décision de justice et d’autres, vous savez.

« C’est la bonne décision, je m’attendais à cette décision. Je ne sais pas comment la gestion de mon organisation est devenue un problème. Beaucoup d’histoires, de soucis et d’énergie gaspillée, parce que ce n’est pas grand-chose », a répondu Philippe Notario.

Pour son avocate, May Carole Baget, le procès est un pas dans la bonne direction. Cette décision réaffirme que la liberté de développement est fondamentale. La seule limite à cette liberté est l’utilisation d’actions inappropriées (destruction, commercialisation, etc.) qui, dans ce cas, n’ont pas été divulguées.

De son côté, le patron du S’Club n’a pas vu d’un mauvais œil l’existence d’un deuxième club. « Je suis content, ça amène des clients. Je ne veux pas fermer une maison, je veux juste travailler dans le respect de l’autre, j’ai un objectif à atteindre », a-t-il conclu.