[COVID OMICRON SYMPTÔMES] La nouvelle variante Omicron BQ.1.1 représente près d’un test positif sur deux. Quels sont les symptômes actuels du Covid ? Combien de temps durent ? Nous faisons l’inventaire.

Les bases de la sous-variante Omicron, BA.5, qui est aujourd’hui majoritaire en France :

L’épidémie de Covid, après une période de répit, reprend de l’ampleur. Selon les dernières données de Santé publique France (au 24 novembre), la circulation du SARS-CoV-2 repart à la hausse dans toutes les tranches d’âge. Les hôpitaux se multiplient également. La campagne de vaccination de rappel a débuté lundi 3 octobre, mais le taux de vaccination reste insuffisant : parmi les personnes âgées de 60 à 79 ans, 31,2 % sont considérées comme protégées par la vaccination (dernière vaccination de moins de 6 mois, tous vaccins confondus). Parmi les personnes âgées de 80 ans et plus, 12 % sont considérées comme protégées (dernière vaccination datant de moins de 3 mois, tous vaccins confondus).

Parmi les sous-lignées BA.5, le taux de détection de la sous-lignée BQ.1.1 augmente depuis plusieurs semaines : elle représente actuellement 39 % des tests positifs (source : Santé Publique France).

Quels sont les symptômes du variant BA.5 ?

Les principaux symptômes du Covid sont la fièvre ou sensation de fièvre (asthénie) et la toux.

La perte soudaine de l’odorat, sans obstruction nasale et la perte complète du goût sont également des symptômes du Covid.

Mais depuis le début de l’épidémie, les symptômes ont un peu changé selon la variante en circulation. En juin dernier, alors que BA.5 (qui circule désormais en France) était majoritaire, Santé Publique France publiait les résultats d’une analyse de plus de 300 cas de Covid.

>> Premier constat, les formes asymptomatiques étaient moins nombreuses avec BA.5 qu’avec BA.1 (seulement 3% versus 11%).

>> De plus, toujours selon Santé publique France, les symptômes de l’infection semblaient un peu plus intenses que ceux observés avec BA.1 et BA.2 : plus de fièvre, de fatigue, et des troubles digestifs. Le nez qui coule et les maux de gorge étaient également plus fréquents.

Quels sont les symptômes de la nouvelle variante d’Omicron (BA.5) chez les adultes ? Voici les symptômes rapportés selon les données fournies par Santé publique France au 17 juin :

>> L’éventail des symptômes était plus large : la probabilité de développer une anosmie et un manque de goût, mais aussi des nausées et des vomissements, et même des troubles digestifs tels que la diarrhée, était plus élevée chez les cas BA.4/BA.5 par rapport à ceux avec BA.1, a noté Public Santé France.

De plus, l’odynophagie caractéristique d’Omicron, qui se manifeste par une douleur dans l’œsophage lors de l’ingestion d’aliments solides ou liquides, semblait être un symptôme courant. Déjà identifié lors de la vague de janvier, ce symptôme toucherait surtout les patients jeunes et vaccinés, sans facteur de risque. C’est du moins ce qui a été observé dans une étude menée en Suède en janvier 2022. La plupart des patients avaient également des pharyngites, comme des laryngites ou des pharyngites, ce qui est assez logique.

>> Enfin, les patients infectés par le nouveau variant BA.5 ont rapporté une durée des symptômes plus longue : en moyenne 7 jours contre 4 jours.

« Le nouveau symptôme semble être chez les malades », expliquait au Figaro en juin Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris. Ils souffrent souvent de maux de gorge et de difficultés à avaler. Autre constante dressée par ce spécialiste : il y a moins de personnes asymptomatiques. Enfin, « les symptômes durent plus longtemps et sont plus forts ».

La bonne nouvelle, cependant, c’est que « les poumons ne sont pas attaqués comme avec le delta », a modéré l’infectiologue.

Jacques Battistoni, président du syndicat généraliste MG France, dans un entretien au Parisien (numéro du 22 juin) a confirmé ces symptômes « plus prononcés » avec « une fièvre assez intense et prolongée ». De son côté, le secrétaire général de SOS Médecins, Serge Smadja, également interrogé par nos confrères parisiens, a eu l’impression que des patients étaient porteurs du virus pendant huit jours au lieu de quatre en janvier.

Récemment, un médecin a témoigné que plusieurs des patients testés positifs présentaient des symptômes comme des diarrhées, des vomissements, des douleurs abdominales, des troubles digestifs… « Un après-midi, j’ai eu trois patients qui se sont plaints de douleurs abdominales avant de se rendre compte qu’ils étaient positifs au Covid », a détaillé pour L’Express Jérôme Marty, président syndical de l’Union française de médecine libre (UFML) médecin généraliste de Haute-Garonne. Attention toutefois aux raccourcis. D’autres symptômes (fièvre, toux, fatigue, etc.) restent également des symptômes du Covid.

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En janvier, un autre « nouveau » symptôme a été observé chez les enfants : une éruption soudaine, appelée « rash ». Puis, début mars, des médecins américains ont signalé une « croupe » qui ressemble à une laryngite.

Quelle est la durée d’incubation du variant BA.5 de Omicron ?

Plus le virus Covid évolue, plus il acquiert de la transmissibilité. Autrement dit, les variantes successives sont toujours plus contagieuses que celles qui les ont précédées.

Un élément important de la nouvelle variante Omicron est l’accélération de sa circulation : son temps d’incubation (le temps entre l’infection et l’apparition des symptômes) est plus court, environ trois jours au lieu de quatre à cinq dans la variante Delta.

L’intervalle entre l’apparition des symptômes chez une personne infectée et leur apparition chez un cas contact peut donc être de 3 à 5 jours.

Depuis combien de temps êtes-vous contagieux ? Les personnes infectées sont plus susceptibles de transmettre le virus dans les 48 heures précédant l’apparition des symptômes et dans les premiers jours de la période symptomatique. La contagiosité diminue progressivement dans les jours qui suivent l’apparition des symptômes.

Quel est le délai de réinfection ?

Il existe un risque accru de réinfection par la sous-variante BA.5.

Remarque : On parle de réinfection lorsque l’on présente deux tests positifs à au moins 60 jours d’intervalle.

En décembre 2021, les réinfections sont « fréquentes », selon Santé publique France dans un article publié le 15 septembre 2022. Le pourcentage augmente rapidement : jusqu’au 5 décembre 2021, il était de 0,7 %, et depuis décembre de 6,7 %. 6 août 2021. Mi-août, ils représentaient jusqu’à 18 % des cas de Covid.

La raison de cette augmentation ? Voici la variante Omicron, beaucoup plus contagieuse et surtout capable d’échapper à l’immunité développée par l’organisme après la première infection.

Une autre raison est que l’effet cumulatif des injections de vaccins et de l’infection n’est plus optimal. Et pour cause : les vaccins ont été conçus il y a deux ans à partir de la souche Wuhan. Une nouvelle campagne de vaccination à l’automne 2022 propose de nouveaux vaccins bivalents adaptés aux souches circulantes.

Variant BA 5 : est-il dangereux ? Faut-il s’inquiéter ?

Bonne nouvelle : Selon une étude de Santé publique France portant sur plus de 300 cas d’infection BA.4 et BA.5, le taux d’hospitalisation n’était pas significativement plus élevé pour BA.4 et BA.5 par rapport à BA.1, et la plupart des personnes hospitalisées avaient des facteurs de risque.

Cela dit, les autorités sanitaires recommandent aux personnes les plus vulnérables (moins de 60 ans avec comorbidités, plus de 60 ans avec ou sans comorbidités, immunodéprimés et entourage de personnes immunodéprimées) de faire une piqûre de rappel et de porter un masque dans les lieux publics. , ventilation).

Depuis la découverte du variant Omicron, les données scientifiques internationales indiquent une moindre sévérité de l’infection avec le variant Omicron, mais aussi un risque d’hospitalisation plus faible avec Omicron par rapport aux autres variants.

Cependant, les plus anciens et les plus délicats restent vulnérables. En effet, le nombre de décès cumulés entre le 1er janvier et le 31 mai 2022 (donc avant le rebond du BA.5) est ahurissant, avec environ 25 000 décès liés au COVID-19 selon Santé publique France (la grippe, à titre de comparaison, cause entre 7 000 et 10 000 décès par an). De plus, le pourcentage de personnes de plus de 85 ans parmi les morts a augmenté de manière significative : dans les hôpitaux, il est passé de 43 % à 43 %. dans la période mars-mai 2020 (première vague) à 83 %. en janvier-mars 2022 avec le Covid aujourd’hui », a souligné Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, lors d’un point presse le 21 juillet.

Après une infection par Omicron, quelle immunité ?

Selon les chercheurs, même si nous faisons face à des périodes de rebond épidémique dans le futur, nous pouvons être de plus en plus résistants, malgré l’émergence de nouvelles variantes. En effet, l’immunité conférée par les vaccins et variants ultérieurs permettrait d’obtenir une immunité de plus en plus efficace (on parle d’immunité à médiation cellulaire).

« Lorsque nous rencontrons une autre variante, cette immunité nous empêche d’attraper des formes graves, ce qui est plutôt positif car quelle que soit la nouvelle variante qui émerge, avec le temps, nous aurons plus de chances d’être protégés contre les formes graves », explique l’épidémiologiste et de la santé publique. professeur à l’Université de Genève, Antoine Flahaut.

« Il faut penser à la résistance au fur et à mesure des couches successives de peinture. Grâce à des doses régulières de vaccin, la plupart d’entre nous sont désormais protégés contre les infections graves et même la mort. La bonne nouvelle avec Omicron est qu’une infection banale par cette variante moins agressive génère un type d’immunité différent de l’immunité post-vaccination. Cette forme d’immunité peut nous protéger de futures infections, comme le vaccin nasal que nous attendons tous », souligne l’épidémiologiste suisse Didier Pittet.