Les étudiants devront payer pour garer leur deux-roues à Paris à partir du 1er septembre. Quelles options et quels supports existent pour s’adapter ?
C’est un coup dur pour les nombreux étudiants qui vont à l’université, à l’école ou en entreprise à deux roues dans la capitale : à partir du jeudi 1er septembre 2022, le stationnement deviendra payant à Paris pour les motos et scooters thermiques. Une mesure qui va bouleverser les habitudes de milliers de jeunes, puisque 17% des deux-roues motorisés, scooters et motos compris, appartenant à des familles de l’agglomération parisienne ont pour usage principal un individu entre 15 et 30 ans, selon le Se garer. Enquête Auto 2022 menée par Kantar TNS. En campagne pour un second mandat en 2020, la maire de Paris Anne Hidalgo a estimé qu’il y avait « trop de deux-roues motorisés qui se garent partout, qui ne respectent pas les pistes cyclables, les trottoirs ».
Si les automobilistes habitent la capitale ou la banlieue, les tarifs de stationnement ne sont pas les mêmes : de 4,50 € la semaine pour l’abonnement résidentiel à 3 € l’heure pour les visiteurs. Les jeunes qui peuvent payer ces dizaines d’euros par jour se comptent presque sur les doigts d’une main… Les deux vélos électriques, seule exception à cette règle, peuvent continuer à être garés gratuitement. Alors, quelles alternatives et quelles aides pour les universitaires – le certificat de sécurité routière (BSR) qui permet de conduire un scooter est accessible dès 14 ans -, les lycéens et les étudiants qui envisagent de changer de mode de transport et donc de magasiner une partie de leur liberté dans le grenier des bons souvenirs ?
Des aides spéciales pour les Parisiens
L’un des objectifs affichés de cette mesure est de favoriser, quitte à forcer la main, la mobilité dite « douce ». « Notre enjeu est d’aller vers une mobilité avec moins de conséquences pour l’environnement », déclarait David Belliard, l’adjoint d’Anne Hidalgo en charge de la mobilité, sur France Info en juin dernier. Cela passe notamment par les transports en commun, dans lesquels les étudiants bénéficient de tarifs avantageux. Egalement gratuit, pour les moins de 18 ans.
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Pour l’achat d’un deux-roues électrique ou d’un dispositif permettant de transformer un vélo sans assistance en vélo électrique, la Ville de Paris verse une aide fixée à 33 % du prix d’achat limitée à 400 €. Pour l’achat d’un vélo cargo, l’aide est de 600 €. Pour les résidents de la région Ile-de-France, Île-de-France Mobilités propose une aide complémentaire à hauteur de 50 % maximum du prix d’achat, dans la limite de 500 €. Pour en profiter, il faut être majeur et s’engager à ne pas revendre son vélo pendant trois ans.
Des subventions régionales et locales cumulables
Pour les non-Parisiens, une aide de proximité existe. Il ne reste plus qu’à consulter le site internet de la municipalité. Celle de la région est cumulable avec celle d’une collectivité locale dans la limite maximale de 500 €. L’étudiant doit d’abord solliciter cette aide avant de solliciter celle d’Île-de-France Mobilités. Un autre dispositif pour les habitants des communes du Grand Paris, Métropole Roule Propre, permet d’obtenir une subvention, sous réserve de moyens, pour l’achat d’un deux-roues électrique en remplacement d’un moteur thermique. Il varie entre 600 € et 1 400 € dans la limite de 50 % du prix d’achat. Au niveau de l’État, le bonus écologique et la prime à la conversion amortissent le changement de véhicule.
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Pour les stagiaires et les alternants, il appartient à l’employeur de prendre en charge 50% des frais de transport pour le trajet domicile-travail. La dernière solution est de se transformer en scooters, trottinettes et vélos en libre service. Pour les Parisiens entre 14 et 18 ans, l’abonnement Vélib’ est remboursé. Enfin, les jeunes de 16 à 25 ans engagés dans un dispositif public régional de formation et d’insertion (Avenir Jeunes, Scola Seconda Chance, etc.) peuvent bénéficier d’un titre de transport gratuit pendant toute la durée de leur formation.