Selon la nouvelle réglementation, un grand nombre d’hébergements situés dans les bases de sports d’hiver seraient une passoire thermique et ne pourraient plus être loués. Dans la région, l’accent est mis sur Les Angles, Font-Romeu et Bolquère, dans le P-O.

Alors que la saison de ski démarre dans la plupart des stations des Pyrénées ce vendredi 2 décembre 2022, une étude de l’agence Heero sème le trouble.

Ainsi, selon cet organisme qui accompagne les particuliers dans le coût et le financement des travaux de rénovation énergétique, 48 % des hébergements des stations de sports d’hiver sont effectivement classés passoires thermiques, soit en F, soit en G, selon le Diagnostic de Performance Energétique (DPE).

Un pourcentage énorme menace l’immobilier de montagne et le gouvernement tente également d’interdire la location de terrasses thermales pour l’hébergement touristique.

Une loi étendue aux meublés touristiques

Alors que la loi Climat ne s’appliquait initialement qu’aux locations longue durée, le ministre du Logement Olivier Klein a récemment indiqué que les locations de vacances et les hébergements touristiques seraient également concernés.

Ainsi, Heero a passé au crible le bilan énergétique des logements de 70 stations en France. Et les résultats sont alarmants. Alors qu’en moyenne 16,9 % des hébergements sont considérés comme des passoires thermiques (notées F et G) sur l’ensemble du territoire, ce pourcentage monte à près de 50 % dans les stations de sports d’hiver.

ud83dudde3 « Environ 140 000 logements » seront concernés à la location. « Nous n’annulons pas les gens. » pic.twitter.com/ZYlBk7ZOlZ

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Les Pyrénées et les Alpes les plus énergivores

Les sites les plus énergivores (plus de 50 % de tamis thermique) sont concentrés dans les Pyrénées et les Alpes. A l’inverse, les stations disposant des hébergements les mieux isolés (moins de 33%) sont souvent situées dans les Vosges, le Jura et le Massif central.

Pour rappel, à partir du 1er janvier 2023, les logements dont la consommation d’énergie finale est supérieure à 450 kWh par mètre carré et par an ne peuvent plus être loués. En 2025, ce sont des logements classés G lors du DPE qui ne peuvent plus être loués et des logements classés F en 2028.

Trop tard pour agir?

Autant dire qu’il est presque trop tard pour certains. « Pour certaines stations, il sera matériellement impossible de restaurer tous les logements concernés d’ici là », a déclaré Heero.

Localement, trois stations des Pyrénées-Orientales auraient des taux de tamis thermique très élevés : 73 % des hébergements à Angles, 71 % à Font-Romeu-Bolquère et Puyvalador.