RCF Sud Bretagne, le 16/09/2022 à 09:21
– Modifié le 16/09/2022 à 10:02
Âgés de 42 à 55 ans, six hommes seront ordonnés diacres permanents du diocèse de Vannes le 25 septembre à 15h30 au sanctuaire de Sainte Anne d’Auray. 
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Collaborant avec l’évêque, dont il reçoit sa mission, le diacre proclame et commente la Parole, célèbre certains sacrements, baptême, mariage, funérailles.

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Xavier Briatte, 55 ans
Portrait des six aides-soignants. 
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Âgés de 42 à 55 ans, six hommes seront ordonnés diacres permanents du diocèse de Vannes le 25 septembre à 15h30 au sanctuaire de Sainte Anne d’Auray. 
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Collaborant avec l’évêque, dont il reçoit sa mission, le diacre proclame et commente la Parole, célèbre certains sacrements, baptême, mariage, funérailles.
Ordinations diaconales à la prêtrise en septembre 2021 au sanctuaire de Sainte Anne d’Auray
Walter Quiroga, 52 ans
Je suis né à Paris dans une famille non pratiquante. Ma grand-mère m’emmenait à la messe dans les Landes pendant les vacances et à l’église Notre-Dame-des-Victoires lorsqu’elle venait à Paris. Attiré par Dieu et la Vierge Marie, j’ai demandé ma première communion.
Quand j’avais 16 ans, le divorce de mes parents m’a beaucoup blessé : je ne croyais plus à l’amour. Je suis entré dans la révolte, à la dérive pendant dix ans. Ma recherche de Dieu s’est tournée vers les sciences occultes et l’ésotérisme.
A 26 ans, témoin d’un règlement de compte, j’ai été laissé pour mort avec deux balles dans le corps ; le troisième a été arrêté par la croix que ma grand-mère m’a offerte pour ma première communion. Me voyant mourir, j’ai dit le Notre Père avec toute ma foi. A ce moment précis, Dieu s’est révélé à moi et j’ai vécu une conversion radicale.
Après neuf mois d’intenses souffrances physiques et morales à l’hôpital et un séjour en centre de rééducation, j’ai repris des études d’informatique et de cinéma. La Providence regardait : j’ai réalisé un cd-rom sur Sainte Thérèse de Lisieux dans la communauté des Benaurances où je suis resté quatre ans. Imprégné de la vie communautaire, j’ai pu me reconstruire en douceur et approfondir ma foi. C’est là que j’ai rencontré Christine, que j’ai épousée en 1998. Nous avons six enfants. Aujourd’hui je suis le directeur de l’Espace Montcalm à Vannes.
Joseph Shakoori, 42 ans
Originaire de Buenos Aires, en Argentine, j’ai grandi dans une famille non pratiquante. Adolescent, j’ai ressenti un appel intérieur à suivre Jésus et je me suis demandé : « Et si tout ce qu’on m’a dit était vrai ? « À l’âge de 17 ans, un de mes amis m’a touché par sa foi et m’a convaincu de faire une retraite au cours de laquelle je me suis converti.
Puis j’ai pensé que le Seigneur voulait une consécration totale de ma vie et je suis entré comme séminariste chez les missionnaires montfortains qui vivaient dans un bidonville en Argentine. J’y ai rencontré Marie-France, une coopérante française que j’ai épousée à la sortie du séminaire. Arrivés en France, nous avons travaillé à l’école de la foi à Coutances. Je suis ensuite devenu professeur d’espagnol, à Saint-Michel de Carnac puis à Notre-Dame le Ménimur où j’enseigne actuellement. Parents de trois enfants, nous nous sommes concentrés sur notre vocation d’éducateurs chrétiens tout en nous consacrant à la catéchèse paroissiale.
Proche de la confrérie de Marie, Reine Immaculée puis de la paroisse d’Arradon, nous avons également des liens amicaux et spirituels avec la communauté de La Source à Bréhan et l’abbaye de Kergonan. Je suis aussi impliqué dans la confrérie des Chevaliers de Colomb. Le Seigneur m’a fait aimer l’Église et a mis dans mon cœur le désir de la servir.
Cet appel au service a préparé ma réponse au diaconat. En mai 2017, à l’âge de 47 ans, j’ai senti que le Seigneur me demandait d’être diacre et, avec le soutien de Marie-France, j’ai dit oui.
Né à Bagdad en Irak en 1980, j’ai grandi à Mossoul dans une famille fervente. L’amour de l’autel m’a été transmis par mon grand-père maternel, un sous-diacre qui m’a initié très jeune à servir la messe. Au temps de l’embargo, nous avons appris à vivre dans des conditions très difficiles en nous appuyant sur Dieu et en priant à tout instant. Puis j’ai développé une relation simple avec le Seigneur, j’ai décidé d’avancer avec lui en me consacrant à divers services paroissiaux. Quand j’étais adolescent, je pensais être appelé à la prêtrise, mais j’ai finalement abandonné ce projet pour étudier l’informatique.
Jean M’Boungo, 52 ans
Au collège, j’ai rencontré Anna lors d’une réunion d’étudiants chrétiens. Nous nous sommes mariés en 2006 et avons trois enfants.
J’ai été ordonné sous-diacre, ayant été institué psalmiste et lecteur en 2008. Contrairement au diacre permanent, le sous-diacre est, en Orient, orienté vers le service d’autel.
En Irak, la situation empirait. Accueillis par l’association SOS Nazaréns, nous sommes arrivés à Sainte-Anne-d’Auray en 2014. Nous avons été très impressionnés par cet accueil généreux qui nous a permis de nous intégrer à la société et à la culture françaises. Nous avons traversé des moments difficiles : barrière de la langue, reprendre mes études d’informatique à Nantes pour obtenir une équivalence, reconstruire ma famille… Le soutien sans faille d’Anna et la conviction que Dieu nous a donné sa force nous ont permis d’avancer avec confiance du verset du Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc : « Jésus le regarda et l’aima. »
Nous avons réfléchi avec Anna sur notre engagement envers l’Église. À notre tour, nous voulions rendre ce que nous avions reçu et je voulais transmettre ma joie d’être à l’autel. Après un temps de discernement familial, j’ai répondu oui à l’appel à être diacre.
Né au Congo, je suis marié et père de quatre enfants.
Dès l’âge de 5 ans, j’ai suivi mon père dans ses visites pour soigner les gens. C’est grâce à l’exemple de mes parents que j’ai voulu être au service des autres.
Je voulais consacrer ma vie au Seigneur, mais mes parents n’avaient pas les moyens de m’envoyer au séminaire. J’ai donc suivi une formation d’électricien. Avec des amis, nous avons fondé la « communauté des noces de l’Agneau », destinée à accueillir les personnes déprimées, dans le mouvement du Renouveau Charismatique. Mais la guerre civile est arrivée. Puis mon évêque m’a envoyé dans une propédeutique puis dans une communauté en Italie, qu’il a dû fermer.
Emmanuel Descamps, 55 ans
En 2001 j’arrive à Vannes pour intégrer le séminaire. Cela n’a pas pu être fait pour diverses raisons. Alors que j’étais sur le point de rentrer au Congo, un grave accident de vélo m’a retenu à l’hôpital. Là, un prêtre m’a dit : « Le Seigneur peut t’appeler à autre chose que le sacerdoce, au service de l’Église et de la société. « Je pense que le Seigneur m’a dit, à travers cet accident, de rester ici.
Peu de temps après, j’ai commencé à construire ma vie avec mon ex-petite amie. Après cinq ans, nous nous sommes séparés à cause de la violence domestique, qui a failli me coûter la vie. C’était très dur, mais j’ai eu la grâce d’être accompagné par des prêtres. J’ai tout offert au Christ.
Les hommes ne signalent pas les violences domestiques qu’ils subissent. Aujourd’hui, dans mon métier de concierge, j’en parle pour réconforter ceux que je connais. Le Seigneur m’a mis à cœur de prier pour cette amie qui, aujourd’hui, est revenue à l’Église, a accompagné notre fils Alban au catéchisme et me demande de prier pour elle !
Après avoir été longtemps seul à Lorient, travaillant dans une usine, puis veilleur de nuit, priant le Seigneur de m’éclairer sur ma vie, j’ai découvert que j’avais une fille, Déborah, d’une vieille amie au Congo, Gladys . Nous nous sommes mariés en 2010, et aujourd’hui nous marchons ensemble, attentifs à l’Esprit qui nous parle à travers sa Parole, ses actes et au plus profond de nos cœurs.
Je suis né dans une famille catholique pratiquante en Algérie où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 8 ans avant de m’installer à La Réunion. Adolescente, j’étais attachée à ma foi et l’aumônier du lycée m’a un jour donné un Nouveau Testament pour m’inscrire au séminaire ! Cet épisode a été un premier appel pour moi. Après le lycée, des études de droit puis l’accompagnement d’élèves en grandes difficultés, j’ai fait mon service militaire comme officier à Vannes où j’ai rencontré Françoise. Nouvellement mariés, nous sommes partis pour la coopération missionnaire au Sénégal. A notre retour, j’ai travaillé dans la vie scolaire d’un établissement.
Arnaud Marty, 54 ans
Intéressé par la biologie, l’écologie, les cures naturelles, je suis devenu naturopathe, métier que j’ai quitté au bout d’une dizaine d’années : j’avais glissé vers l’énergétique et, malgré moi, vers un certain ésotérisme. Mais soutenu par les sacrements et la prière, j’ai trouvé la paix et j’ai compris que le Seigneur était avec moi à tout moment.
J’ai ensuite suivi une formation en conseil conjugal et en éducation affective, relationnelle et sexuelle, ce qui m’a permis d’intégrer l’équipe de formation humaine de l’enseignement catholique du Morbihan. Coordonnatrice et animatrice en éducation affective, relationnelle et sexuelle, je soutiens les équipes éducatives dans ce domaine et je suis responsable de l’école de formation qui lui est rattachée.
Appartenir à différents mouvements chrétiens selon les étapes de ma vie : Vivre l’Evangile aujourd’hui, Communauté de Vie Chrétienne (CVX), Focolare, a soutenu ma foi et notre engagement de couple. Aujourd’hui nous sommes proches des franciscains de Cholet.