Bataille totale contre les sargasses en Guadeloupe et en Martinique. L’État, les collectivités territoriales et les partenaires individuels privés et publics s’associent, au sein de structures opérationnelles uniques (une dans chaque territoire), pour mener des actions. Découvrons leurs missions prioritaires et les budgets alloués.
« SARGIP » en Guadeloupe et « Service Public Anti-Sargasses de Martinique » sur l’île sœur : deux Groupements d’Intérêt Public (GIP) qui concrétisent le Service Public anti-Sargasses ont été créés en fin de semaine dernière. L’annonce de ces mises en œuvre a été faite le 1er août, lors d’un comité de pilotage extraordinaire du Plan national de lutte contre les algues brunes nuisibles, présidé par le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco. Ces GIP sont synonymes pour chaque territoire d’un seul opérateur pour gérer les aléas engendrés par les échouements à répétition, depuis 2011, dans nos îles. L’objectif est de « concentrer les fonds pour répondre au phénomène des sargasses et permettre une plus grande flexibilité dans la répartition des ressources publiques », indique le ministère de l’Intérieur et de l’Outre-mer.
« SARGIP » sera composé de l’État, de la région, du ministère, ainsi que de la Chambre de commerce et d’industrie de l’île de Guadalupe (CCI IG), en tant que partenaire privé. De même, le « Service public contre les sargasses de la Martinique » regroupera l’Etat, la collectivité territoriale et les trois communautés d’agglomération dont les communes membres sont concernées par ce phénomène. De part et d’autre, des institutions publiques seront également impliquées, pour leur expertise, notamment l’Université des Antilles (UA).
Ces groupements d’intérêt public se sont vu confier trois missions prioritaires qui, selon le programme pluriannuel, devront coordonner la mise en œuvre des opérations de prévention, de collecte, de stockage et de valorisation des Sargasses. Ils seront un point de contact unique pour les partenaires financiers et institutionnels. Il comprendra également la collecte et la diffusion de toutes les données liées à la prévention, à la recherche et à la coopération régionale.
En termes de financement, pour atteindre ces objectifs, les GIP bénéficieront des crédits du Plan National de Lutte contre les Sargasses 2022-2025, majorés des 5 millions d’euros annuels prévus en loi de finances pour 2023, auxquels s’ajouteront des fonds européens d’interventions gérés par collectivités locales et enfin des prêts de l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).