Le réassureur Scor a vu ses pertes multipliées par 6,5 au troisième trimestre comparé à la même période en 2021, à – 270 millions, plombé principalement par le coût des catastrophes naturelles.
La compagnie, dont le métier consiste à assurer les assureurs pour les indemniser en cas de sinistres excessifs, a enregistré cette perte malgré une hausse de son chiffre d’affaires de 11,6% sur l’année, à 5,14 milliards d’euros.
Le résultat a été pire que prévu par les analystes qui estimaient une perte comprise entre 175,4 millions et 182 millions, selon un consensus établi par Bloomberg et Factset.
Selon Laurent Rousseau, PDG de Scor, qui s’est confié à l’AFP, cet écart s’explique principalement par la décision de l’entreprise de reporter le recours à certains crédits d’impôt, jusqu’à 94 millions d’euros au troisième trimestre, en attendant le retour des bénéfices. , ciblé pour 2023.
Une perte 509 millions d’euros sur neuf mois
Le groupe a subi des catastrophes naturelles, dont le coût de 279 millions d’euros de l’ouragan Ian fin septembre, et 166 millions d’euros pour l’ouragan fin juin en France.
Anticipant « de nouvelles hausses de l’inflation et du coût des sinistres », la Scor a décidé de renforcer son bilan en ajoutant 485 millions d’euros à ses réserves de branche de réassurance IARD.
Néobanques : l’offre la moins chère pour maîtriser son budget
Le ratio combiné est de 117,2%, hors provisions (et 141,4% y compris). Cet indicateur, crucial pour le secteur, mesure la rentabilité de l’activité. Lorsqu’il est supérieur à 100, cela signifie que vous avez perdu de l’argent.
Pour revenir au vert, le groupe prévoit de réduire sa volatilité en s’exposant moins aux catastrophes naturelles, d’augmenter ses tarifs, de profiter de la hausse des charges et de réduire ses charges, notamment en accélérant sa politique de non-remplacement. Certains départs, détaille M. Rousseau.