Un évènement. La cinquième édition du Salon de l’Emploi, de la Formation et de l’Entrepreneuriat a ouvert ses portes hier matin au Parc des Expositions Nordev. Dans la foule du matin, il y avait beaucoup de jeunes à la recherche d’une formation et même d’un premier emploi.
Chemises bien rentrées dans un pantalon, parfois accompagnées d’une cravate pour certaines, tailleur tailleur, talons et veste cintrée pour d’autres… Les styles varient au fur et à mesure que l’on progresse du Hall A jusqu’à son voisin du Parc des Expositions Nordev, hier matin. Mais tous, petits et grands, partagent un point commun : cette petite poche sous le bras, où pullulent CV et lettres de motivation. – Rien ne vous échappe – rigole Olivier, 26 ans avec un petit sac à dos sur les épaules.
Il fait partie des nombreux visiteurs – près de 8 000 par jour, selon les derniers chiffres – qui se sont rendus au salon de l’emploi, de la formation et de l’entrepreneuriat organisé par le Journal de l’Island (JIR). « Je suis actuellement à la recherche d’un emploi et je suis venu pour trouver des informations ou saisir des opportunités, sourit le créole, passionné d’ingénierie dans le domaine des transports. J’ai réussi à avoir quelques entretiens, envoyer quelques CV et le contact s’est bien passé. Je croise les doigts maintenant, en espérant que ça marchera. En quête de reconversion, Richard (43 ans) est allé d’étal en étal pour dénicher une « perle rare ». « Autrement dit, un travail qui va me coûter cher », nuance l’ancien réparateur.
Dans ce gratin de demandeurs d’emploi, il y avait aussi des jeunes en recherche de formation. Comme Fassidjidou, 21 ans. « J’ai un Bac+2 dans le commerce, mais aujourd’hui j’ai vraiment envie de trouver une formation qui me convienne mieux, confie-t-il, CV en main. Je pense que cette option, en alternance, me convient le mieux. pied dans le monde du travail. » Gendarmerie, agent de sécurité, pompier ou employé de commerce… « Le choix est large », assure-t-il. A quelques mètres de là, Kenny et Manuella ont également décidé de miser sur l’apprentissage. Le premier en coiffure, et le second en formation ou en ressources humaines. « La première vague d’apprentissage, il y a deux ans, a fait la renommée du dispositif, mais aujourd’hui force est de constater que les jeunes s’y intéressent davantage, raconte Nicky Morillon, conseillère OPCO EP. Avant, c’était une relation un peu moins bonne. comme une récompense réconfortante. Maintenant, il y a une vraie légitimité. L’image est restaurée. Nul doute que la mobilisation de l’Etat, avec son aide exceptionnelle, y est pour quelque chose…
Le projet actuel est de faire le premier pas vers l’emploi par l’alternance, d’acquérir les compétences nécessaires pour qu’à la fin du contrat d’apprentissage, chacun y trouve son compte », ajoute le conseiller. Soit en ajoutant un nouveau diplôme à votre CV, soit en cochant la case en empochant le poste. « Et le salon de l’emploi est un des leviers pour donner aux jeunes, et aux moins jeunes, l’opportunité d’y accéder », conclut Nicky Morillon.
Et l’offre d’emploi est abondante cette année, avec plus de 2 000 postes à pourvoir sur le salon. Surtout plus d’une centaine du côté de GBH, l’éternel partenaire de l’événement. Alors dépêchez-vous : le salon ferme ses portes aujourd’hui, à 17h00, le compte à rebours a commencé.
> Région avec abonnés absents
Où était la machine à aider, à accompagner à la fois les entreprises locales et les ménages réunionnais, au nom de sa (prétendue) compétence première qu’est le développement économique ? Aux abonnés absents. Alors qu’hier, au premier jour du 5e Salon de l’emploi, de la formation et de l’entrepreneuriat organisé par le Journal de l’Île, près de 8 000 visiteurs, en grande majorité des jeunes, se sont réunis à la recherche du précieux sésame sur le marché de l’emploi, avec une centaine de professionnels exposants, réunis à Nordevo, ni la moindre trace de stand aux couleurs de la Réunion. Incroyable n’est-ce pas ?
Le chômage a beau avoir connu une nouvelle baisse de 1,1% sur le dernier trimestre et de 6,7% sur un an (lire notre édition de jeudi), le nombre de demandeurs d’emploi sur notre île reste trois fois supérieur au taux national. Tous les mêmes ! Alors, comment bouder, sinon mépriser, un tel rendez-vous, dédié justement à l’emploi, avec tous ses acteurs du monde du travail et de l’éducation, réunis dans un même espace, quand quelqu’un est le président du pouvoir exécutif, responsable par nature et précisément pour orienter des fonds régionaux et européens vers l’économie locale, au service de son développement ? De plus, quand quelqu’un est à la tête d’une région où plus de 40% de ses citoyens vivent sous le seuil de pauvreté. Et pourtant, ni Huguette Bello, la présidente de la région Réunion, ni aucun de ses élus ne s’est présenté hier matin à l’ouverture et à l’inauguration de ce 5ème salon de l’emploi Journal de l’Ile. Par ailleurs, accueillant ses partenaires, privés – comme le Groupe Bernard Hayot, fidèle depuis le début – et bien sûr publics, (Département, CCI, CINOR, Pôle-Emploi, Ville de Saint-Denis, AéroTech, Etat), Jacques Tillier, Président et directeur des éditions JIR -et il en a profité pour rappeler à son auditoire, en deux mots, que « Le Journal de l’Ile, ce n’est pas qu’un éditorial du samedi, c’est ça ! ». Et ce n’est rien. « C’est la vraie vie », a souligné Jacques Tillier. En bons termes…
« Il y a un an nous tenions la première édition d’AéroPlace virtuellement et en présentiel, et nous sommes très heureux de voir que les conditions d’aujourd’hui nous sont favorables pour nous retrouver à Nordev et au sein du Salon de l’emploi. Dire que nous voulons développer l’aviation activités implique d’optimiser les compétences humaines et la formation. Nous sommes là pour offrir toutes les chances de réussite aux jeunes réunionnais. Nous avons joué la carte du lien avec le salon de l’emploi. C’était l’occasion d’exposer les acteurs du secteur à un public plus large et d’avoir plus d’influence sur les décideurs locaux. »
« C’est un réel plaisir de se retrouver ici à Nordevo pour cette nouvelle édition du Salon. JIR en est la colonne vertébrale et nous nous devions tous d’être présents à cet événement important pour nos jeunes. L’intégration des jeunes est importante. Nous travaillons tous tous les jours pour créer les conditions du développement économique et un environnement propice à la création d’activité et donc d’emplois. Cette initiative permet de créer de nouvelles passerelles entre le monde de l’entreprise et les demandeurs d’emploi. Je sais aussi que ces temps-ci sont de plus en plus grands. Les attentes sont fortes et nous avons un rôle commun. »
« Je tiens tout d’abord à remercier les organisateurs de ce salon dont nous sommes les partenaires depuis plusieurs années. C’est un plaisir pour la CCIR de saisir cette opportunité. A La Réunion, un jeune sur quatre n’est ni en emploi ni en formation, soit 26% de la tranche d’âge, c’est deux fois plus qu’en France métropolitaine. Un drame. Nous avons un devoir, une obligation et une manifestation a été faite aujourd’hui (hier) de soutien bienveillant et de mise en place d’une mesure pour notre jeunesse. La CCIR est le principal opérateur de formation et d’emploi sur le territoire et la présence de la CCIR est évidente. »
Directeur Régional de Pôle Emploi
« Je remercie JIR pour l’invitation et je suis heureux que Pôle Emploi rejoigne ce salon de l’emploi, aux retombées importantes pour notre île. Comme les années précédentes, j’ai souhaité être partenaire de cet événement qui est une source d’opportunités pour les demandeurs d’emploi que nous accompagnons au quotidien Mettre en relation demandeurs d’emploi et recruteurs est notre ambition à Pôle Emploi A l’occasion de ce salon JIR, Pôle Emploi est au service de son public, demandeurs d’emploi et entreprises, pour faire de leur rencontre une belle histoire à construire ensemble .
5. Adjoint au Maire de Saint-Denis
« Je tiens à remercier JIR d’avoir organisé cette belle initiative de rapprochement entre jeunes et anciens demandeurs d’emploi. L’image qui me vient à l’esprit est celle de droits parallèles. On dit souvent que ce sont des droits qui ne se rencontrent jamais, mais aussi des lignes confuses. fair est la preuve que des lignes parallèles peuvent être des lignes déroutantes : le monde de l’entreprise et le demandeur d’emploi peuvent ainsi se rencontrer. Il permet aux demandeurs d’emploi d’avoir ce sésame.
vice-président du département
« Le Conseil Départemental est le pilote du Plan d’Intégration Départemental. Dans nos activités quotidiennes, c’est tout naturellement que nous participons à la lutte contre le chômage. C’est tout naturellement que nous nous sommes associés à ce magnifique salon qui permet de faire correspondre l’offre et la demande. réunion ainsi que des temps d’échanges avec différents partenaires. Nous œuvrons pour permettre aux demandeurs d’emploi de trouver une solution d’insertion. Ces moments de conversation permettent une consolidation et offrent plus d’opportunités à ces demandeurs d’emploi. Le thème du chômage et de l’emploi doit être l’affaire de tous et nous saluons ce salon qui nous offre plusieurs opportunités. »
député Sgar et représentant du préfet
« Rapprocher les salons, les salons de l’emploi et l’aéronautique est évidemment une bonne chose. La mutualisation des ressources de chacun profitera à tous les Réunionnais qui seront présents ici aujourd’hui (hier).
Aeroplace lounge : un événement dans l’événement
Pour la première fois, le salon de l’emploi accueille la deuxième édition du forum AéroPlace dédié aux métiers de l’aérien et du drone.
C’est une dizaine de lycéens de Lislet-Geoffroy, âgés de 14 à 18 ans, qui se tenaient en haut de l’escalier Nordeva hier matin. A leurs côtés, Johnny Ethève, leur professeur de BIA (débutant en aéronautique, ndlr), répète très vite quelques consignes avant de les emmener à l’AéroPlace. « Le but est de faire découvrir les métiers ou le domaine de l’air et de l’aéronautique », résume-t-il derrière les lunettes. Parmi eux Mehrine, Basri et Noé, tous motivés par l’idée de rencontrer les comédiens. « Je veux devenir ingénieur aéronautique », confie Basri, alors que son ami Noé préfère l’aviation. « Je préfère me renseigner sur ce qui est proposé », ajoute le premier. Ni une ni deux, elles sont parties à l’aventure.
Et lorsqu’ils entrent dans le hall B, les stands intéressent plus d’une personne. Surtout les drones et leur gamme d’embarcations. « On peut se former au pilotage de drone, annonce Emmanuel Trancar, responsable et instructeur de la formation E.T Drone. Un drone n’est pas un jouet mais un avion qui tourne sans personne dedans. C’est une formation qui est devenue de plus en plus recommandée. » En fait, les règlements ont été établis il y a environ trois ans. Depuis, « ça a évolué et les règles sont très strictes ». Parmi eux, on trouve également une interdiction de survoler des groupes de personnes ou des bâtiments résidentiels.
Si le formateur est présent aux côtés de son confrère Jérôme Désert, président d’Outremer numérique, agence de communication, c’est avant tout pour « éveiller des vocations ». Car le drone est un secteur qui se développe de plus en plus. Agriculture, BTP, sécurité, audiovisuel… Elle touche désormais différents métiers. « Le drone fait gagner du temps, parfois de la technique, selon les secteurs professionnels », précise Jérôme Désert.
A quelques stands de là, c’est un tout nouveau niveau de drone qui pose fièrement sur sa plateforme. « C’est un drone professionnel à voilure fixe, qui ressemble donc à des avions », précise Rémi Albert, co-fondateur de Fly-R, société engagée dans la production de drones professionnels. La machine mesure environ 1,5 mètre et pèse environ 15 kilogrammes. « Nos clients sont des gouvernements, de grandes organisations, mais très rarement des particuliers, sourit le Réunionnais d’adoption. Ce modèle est utilisé dans la surveillance côtière et maritime. Il y a un vrai besoin dans la région avec la pêche illégale, la lutte contre la piraterie, etc. Selon les experts, « l’utilisation des drones a beaucoup évolué ces dernières années. Du fait de l’évolution du marché, on s’est rendu compte qu’on pouvait faire beaucoup de choses avec les drones ». Bien qu’il y ait certaines limites, bien sûr.
Aujourd’hui, dans la salle Bougainville.
Atelier TransfoNum, de 9h15 à 11h15
En partenariat avec Digital Réunion, pour les TPE/PME du secteur aéronautique et drone. Ce sera l’occasion de créer ou de repenser votre site internet et vos landing pages pour acquérir de bonnes pratiques de design. Mais aussi développer vos canaux d’acquisition et vos ventes en comprenant les spécificités de chacun d’entre eux.
Table ronde organisée par UAV Show de 11h30 à 13h00
Sur le thème des drones et de la mobilité aérienne urbaine. Quelles sont les applications possibles au vu des évolutions technologiques et réglementaires ? A quelles conditions La Réunion et Mayotte deviendront-elles des pays d’expérimentation et d’innovation ? En présence de DSAC, CESA Drone, AeroTech OI et Orange.
Conférences animées par Air Emploi, de 13h30 à 14h30
« Formation et formation en construction et maintenance aéronautique »
Cette conférence présente les métiers et la formation des opérateurs, mécaniciens, techniciens, techniciens supérieurs et ingénieurs en construction et maintenance aéronautique.
« Métiers du transport aérien et de l’assistance aéroportuaire »
Cette conférence présente les principaux métiers des acteurs du transport aérien, du service marketing aux opérations d’escale, travaux de piste, etc.
Table ronde animée par le Forum des Métiers, de 15h à 16h30
Sur le thème des perspectives de développement des compétences et des besoins de formation de la filière aéronautique en France et dans l’océan Indien. Retours d’expérience et échanges autour de l’étude future des besoins en compétences et de l’évolution de l’aviation et des métiers de l’aviation à La Réunion. En présence d’Elan OI/AeroTech OI, Enac, Air Emploi et Bordeaux Technowest.