C’est le genre de situation que vous ne souhaiteriez pas à votre pire ennemi. Être obligé de continuer à payer pour une propriété qui peut être endommagée chaque fois qu’elle est déclarée inhabitable par les tribunaux. Ce cauchemar, c’est ce que vient de vivre Cécile Baudry, propriétaire d’une maison en bois dans la petite commune de Questembert (Morbihan), dont Ouest-France relate le malheur.
La propriété de 135 m² en question a été achetée 210.000 euros en 2010 « hors d’eau, hors d’air ». Dès 2016, il a donné les premiers signes de faiblesse en 2016, « avec un petit plancher au sol du salon, qu’on remarquait quand on mettait le lait et ça coulait », comme le confie Cécile. Ouest de la France. En 2017, elle a saisi la justice, un expert judiciaire pointant en 2019 « que la maison est dangereuse et inhabitable ». La raison : la très faible hauteur du vide sanitaire, une ventilation insuffisante, sans oublier l’absence d’assise en béton et l’humidité du sol.
Garantie décennale
La mère a alors quitté les lieux avec ses deux adolescents pour retourner vivre chez ses parents. L’artisan qui a construit la maison a en revanche vendu son entreprise en 2015 avant de changer de dynamique. En novembre 2020, le tribunal de Vannes a reconnu la responsabilité de Maaf, l’assureur de la garantie décennale constructeur. L’entreprise devrait porter une note de 286 000 euros couvrant les travaux et les dommages.
L’affaire semble close et les travaux ont commencé. Sauf que l’assureur a fait appel de la décision et a obtenu gain de cause fin septembre. La décision fait référence au fait que l’assurance ne couvrait pas le technicien responsable des travaux litigieux lors de l’annonce du démarrage du chantier en février 2006, l’assurance n’ayant été souscrite que fin avril 2008. Le recours a supprimé les arguments soutenus. Tout d’abord, selon les travaux commencés seulement en 2009.
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Appel sur les réseaux sociaux
Résultat : la mère de famille s’est retrouvée la bouche dans l’eau. Non seulement les premiers travaux montrent que le niveau des mauvais travaux est tel que la maison ne semble pas récupérable, mais en plus, elle semble maintenant rembourser l’assurance des premiers travaux effectués. Ajoutez à cela le fait qu’elle continue de rembourser son hypothèque et de rembourser sa mère. Elle compte bien faire appel mais tout cela demande un vrai budget. Selon les estimations présentées dans Ouest-France, il faudra compter environ 40 000 euros au budget pour la démolition de la maison et 300 000 euros pour la reconstruire. Elle compte notamment sur un appel lancé sur Facebook pour mobiliser des soutiens ainsi qu’un outil en ligne créé pour couvrir ses frais de justice.