Les deux chauffeurs se regardent. Lundi soir à 20h, seuls 187km les séparaient. Ils devraient arriver en Guadeloupe mercredi matin, heure de Paris.

Menés à la poursuite depuis plusieurs jours, Charles Caudrelier, en tête, et François Gabart, son premier poursuivant, se rapprochent de la Guadeloupe grâce aux alizés et sont en mesure de franchir la ligne d’arrivée de la Route du Rhum mercredi.

Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild), 48 ans, a mené la 12e édition de la Route du Rhum depuis le tournage à Saint-Malo, tandis que François Gabart (SVR Lazartigue), qui détient la course en solitaire au monde (42 j). 4 du soir), est sur ses talons avant la périlleuse tournée en Guadeloupe.

L’opportunité actuelle avec Caudrelier, à la barre du multicoque le plus éprouvé conçu pour voler dans la classe Ultim (maxi-trimaran de 32 m de long et 23 m de large). Le lundi 20h00 (19h00 GMT), Caudrelier était à 954 milles de l’arrivée (1.766 km). Et derrière lui, à 101 milles nautiques (187 km), Gabart, un marin rapide de 39 ans dans son ultra-poney et maxi-trimaran bleu controversé, le dernier à être lancé dans la classe des people géants des mers. « Tout va bien, la vitesse est plus forte (…) Je n’ai pas de plan miraculeux pour détruire d’ici Pointe-à-Pitre. Il faut continuer à naviguer le plus proprement possible », a déclaré Gabart.

Les premiers Ultims devraient arriver en Guadeloupe le 16 novembre au matin.

©Route du Rhum – Destination Guadeloupe

Les deux équipages sont désormais dans l’alizé, ces vents sont le principal moyen pour les skieurs de la Route du Rhum de naviguer en toute sécurité vers la Guadeloupe. Et l’écart est toujours visible et rien ne peut être fait à ce sujet.

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Je suis content, j’ai de l’avance. Même si je peux m’en occuper jusqu’en Guadeloupe, au risque de tomber dans un trou dans le vent (…) L’écart est très faible pour le tour de la Guadeloupe. Nous ne l’avons pas encore atteint mais si nous mettons cette opportunité là, ce ne sera pas plus de deux heures et ce ne sera pas beaucoup. Dans moins de deux jours, nous y serons.

De son côté, Gabart sait mieux que quiconque que se rendre sur l’île de Guadeloupe est délicat. Lors de l’édition 2018, il a pris la tête avec une belle avance sur le vétéran Francis Joyon (Idec Sport). Mais faute de vent, et d’un bateau endommagé, il finit par se rattraper et franchir la ligne d’arrivée avec sept minutes de retard sur Joyon, après sept jours de course…