En matière de retraites, aucune des solutions envisagées par les différents candidats à l’élection présidentielle ne fait l’unanimité parmi les cadres, constate le dernier baromètre sur l’état d’esprit des cadres français réalisé par l’Ifop pour le site Cadremploi.
Parmi les différentes propositions de candidats testées auprès d’un échantillon représentatif de cadres du secteur privé (1), seule l’idée de « compléter le régime par répartition par des fonds de pension » recueille une faible majorité (55 %).
Par ailleurs, si les cadres sont très partagés (47% pour, 47% contre) sur l’idée de certains candidats de gauche et de Marine Le Pen d’un retour à la retraite à 60 ans, 57% rejettent l’idée. l’âge de la retraite au-delà de 62 ans.
« Bon courage au futur président ! »
L’adhésion à cette proposition, soutenue par la droite et récemment rejointe par Emmanuel Macron – qui évoque même l’âge de 65 ans – est en forte baisse par rapport aux années précédentes, reculant de 5 points depuis 2015 et de 9 points depuis 2010.
Dans le même ordre d’idées, 58 % des cadres rejettent l’idée d’allonger la durée de cotisation ; 71% refusent d’augmenter les cotisations et 86% s’opposent à la baisse du niveau des pensions.
« Bonne chance au futur président ou au futur président qui veut réformer les retraites ! « Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop, résume cette volonté de statu quo des cadres français.
60 % des cadres pour la semaine de 4 jours
Il note toutefois que le président sortant reste de loin le candidat qui jouit de la meilleure image auprès des cadres : 56 %, suivi de Valérie Pécresse (41 %) et Yannick Jadot (35 %). En revanche, les candidats qualifiés d’extrémistes sont les plus désapprouvés par les dirigeants, Jean-Luc Mélenchon recevant les pires avis (80%), devant Marine Le Pen (78%) et Éric Zemmour (77%).
Côté travail, le baromètre Ifop-Cadremploi montre que 60 % des cadres revendiquent la semaine de 4 jours « sans réduction de salaire ni d’horaires de travail ».
« Pendant la crise, les cadres avaient l’impression d’être de bons soldats, mais cela n’a pas été récompensé, prévient Frédéric Dabi. Il y a une forte attente de reconnaissance de leur rôle dans la société et dans l’entreprise. Ainsi, 94% souhaitent une augmentation, qu’ils évaluent en moyenne à 4%, quand, malgré l’inflation, leurs employeurs ne leur proposent que 1,4%.