Publié le 28 octobre 2022 à 7 h 06 Mis à jour le 28 octobre 2022 à 11 h 02
1. Faire le point sur ses revenus actuels (et futurs !)
La seule source de revenu accessible à tous les retraités sans exception est la pension de retraite allouée par l’État dans le cadre du système de retraite par répartition. Son montant dépend de différents critères : salaires pendant la vie active, statuts, âge de la retraite… Pour l’évaluer, il existe deux sites : www.lassuranceretraite.fr ou www.info-retraite.fr. Spoiler : ça fait un peu peur.
Et ce n’est pas fini, côté frissons. Quelques questions en découlent : cette pension est-elle suffisante pour que j’aie quasiment le même niveau de vie qu’une personne active ? De combien ai-je vraiment besoin pour survivre à la retraite ? Quoi qu’il en soit, il convient d’anticiper cette baisse des revenus financiers. Pourquoi ne pas augmenter ce revenu ? Selon un petit salaire d’une activité lucrative sous statut d’indépendant ? Ou via des rentes complémentaires (y compris immobilières) ou une épargne ? Tu me vois venir…
2. Mettre en place une épargne
Quand on est jeune, en bonne santé, initié à la vie active, les occasions sont légion pour dépenser de l’argent : soirées, restaurants, voyages, loisirs et ça continue ! En revanche, c’est toujours un peu plus compliqué de l’épargner… Encore plus pour assurer sa retraite qui est toujours loin.
En France, le PER, plan d’épargne retraite, est le seul produit d’épargne conçu et créé à cet effet. Depuis 2019, il a remplacé tous les autres contrats aux noms complexes (Madelin, Article 83, PERP, etc.) et donne la possibilité à chaque citoyen de le mettre de côté afin de récupérer cet argent avec intérêts au moment de sa retraite.
Au-delà du PER, il existe bien d’autres options pour épargner : l’assurance-vie, les livrets bancaires, le Plan d’épargne en actions (PEA)… Toutes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Avant de choisir l’un ou l’autre tout en travaillant, vous devez définir vos objectifs. Selon l’horizon dans lequel vous souhaitez les réaliser (court, moyen ou long terme), vous devrez alors choisir une épargne adaptée (disponibilité, fiscalité, risque, etc.).
3. Se pencher sérieusement sur l’immobilier
Nous avons tous entendu ses parents, même ses grands-parents, se plaindre : « Pourquoi n’achètes-tu pas ton appartement ? Qu’est-ce que tu attends? Êtes-vous fatigué de payer un loyer? C’est un gaspillage d’argent… » Bien sûr, il y a toujours des avantages à être propriétaire de sa résidence principale. Cependant, certains préfèrent payer un loyer viager pour éviter les frais d’entretien, la taxe foncière, les charges (coprah, travaux, etc.) et sont libres de partir et la seule restriction est l’annonce.
Gardez à l’esprit que c’est un choix de vie avant que ce ne soit une question financière. Bien que l’immobilier puisse aussi être un investissement locatif. Celui-ci prend des formes très variées (location nue ou meublée, logement, bureaux, SCI, etc.) et présente des avantages et des limites, selon les cas.
Attention, aussi, il faut pouvoir investir assez tôt pour qu’à la retraite, ces rentes vous tombent dans la poche (après avoir payé les impôts).
4. Avoir conscience de ses dépenses
Anticiper, c’est savoir maîtriser les sorties de trésorerie. Si vous avez été un cas désespéré toute votre vie, il est peu probable que cela change lorsque vous prendrez votre retraite. La retraite est une longue période (croisons les doigts !) où il faut continuer à mettre la main à la poche : loyers, factures, santé, voyages, etc. Cependant, si les revenus baissent, le temps libre augmentera mécaniquement : les 35 heures (ou plus…) que nous passons au bureau, nous les passerons ailleurs. Un conseil : essayez de gérer votre budget aujourd’hui pour ne pas avoir de difficultés demain.
5. Anticiper ses dépenses santé
Triste constat : plus on vieillit, plus on tombe malade. Et si la Sécurité Sociale nous couvre à tout âge et sans conditions, les mutuelles sont plus grosses et plus chères à mesure que l’on vieillit. 60, 80 € par mois, voire plus selon le niveau de garantie demandé. Un élément mensuel important à garder à l’esprit.
6. Payer ses impôts
Les revenus baissent, les impôts aussi. La pension de retraite est un revenu comme tout autre revenu, sauf qu’un abattement forfaitaire de 10 % s’applique. Si la retenue est faite à la source, rappelez-vous également que le montant que vous pourriez percevoir à titre de revenu complémentaire (activité indépendante, immobilier) ou d’épargne (assurance-vie, PER) sera également taxé… Mais, nous espérons que vous payer des impôts, cela signifie que vous pourrez générer des revenus.
7. Profiter des loisirs
Nous y sommes, le cœur du projet de tout retraité : se faire plaisir ! Pour certains ce sera de ne rien faire, pour d’autres de faire tout ce qu’ils n’ont pas pu faire durant leur carrière professionnelle. C’est une bonne stratégie de se dire qu’on ne fera pas les mêmes choses à 65 et à 79 ans (espérance de vie des hommes en France en 2019 selon l’INSEE – contre 85 ans pour les femmes). Parce que la retraite, avec un peu de chance, peut encore désigner une très longue période de vie, elle doit comporter plusieurs étapes.
8. Penser à la famille
Lorsque vous pensez à votre famille, vous devez leur préparer un héritage. Oui, on parle de testament, le mot fait un peu peur et semble nous pousser au tombeau… Mais ce n’est qu’une façon de trancher les choses clairement. De plus, cela se fait simplement sur papier gratuitement ou officiellement en payant un notaire.
Autre stratégie : transmettre au cours de sa vie Sous forme de don, qu’il soit immobilier (pleine propriété ou nue-propriété) ou monétaire (chaque parent, tous les 15 ans, peut donner 100 000 euros par enfant sans payer d’impôt sur les donations). Il est également possible, par exemple, de bénéficier d’un contrat d’assurance-vie au profit d’un tiers.
9. Et prévoir bien au-delà…
Ok, ça s’annonce plus sombre mais si vous attendez votre retraite certains détails sont à prévoir, comme la fin elle-même… Et quand on sait que le prix moyen des obsèques en France est de près de 3 800 € (source : Prevoir.com) , on se dit qu’il vaut mieux laisser cette somme dans un coin plutôt que de faire payer la facture à nos proches.
* Papisy est une start-up lancée en janvier 2022 qui commercialise un plan d’épargne retraite (PER) « par souscription » aux 25-35 ans.
Nos 5 astuces malignes
Après être devenu fou, on va être un peu provocateur, mais ce sera pour votre retraite, promis :
1/ Avoir trois enfants (ou plus) pour bénéficier d’une majoration de 10% de votre retraite
2/ Faire un trimestre (selon les situations) pour prendre sa retraite plus tôt (une des 5 choses à faire quand on est jeune)
3/ éviter de mourir jeune en lisant cet article
4/ N’arrêtez pas de travailler
5/ Ne jamais commencer à travailler