Dans quelle mesure l’audience peut-elle souffrir parce que moins d’informations sont affichées ou supprimées des moteurs de recherche ?
Depuis mi-2022, les recherches sur Google sont restreintes dans sa section Rich Results. Le géant a dû passer à autre chose au nom du personnage considéré comme « nuisible » par certaines activités. Google refuse d’afficher les résultats complets sous ces rubriques, liés aux armes, aux drogues récréatives, au tabac, au vapotage, aux produits liés aux jeux en ligne et à tout produit pouvant causer des « lésions corporelles graves ».
On ne trouve donc pas ce type de résultats supplémentaires, à savoir : classement par étoiles, informations sur les prix ou la disponibilité du marché, etc., dans cette extension du moteur de recherche le plus célèbre.
Or, toute référence sur internet passe directement par les décisions politiques de Google, ce qui pourrait entraîner une potentielle baisse commerciale dans les secteurs de vente concernés.
Les algorithmes optimisent ou déclassent
Les algorithmes sont des méthodes de calcul analytiques, qui révèlent les résultats trouvés grâce aux requêtes de mots-clés faites par l’utilisateur. Ensuite, ce mécanisme doit trier entre tous les sites présents sur le web, ceux qui sont pertinents, en fonction de cette recherche. Ensuite, il supprimera automatiquement tous ceux qui n’ont rien à voir avec la question.
Les éléments-clés pertinents
De quels ingrédients l’algorithme a-t-il besoin pour inviter les visiteurs de l’onglet de recherche à visiter un site Web ? Il indique notamment la fréquentation de ce site internet, si les mots-clés qui le mettent en avant sont parmi ceux les plus utilisés par les internautes, si son contenu est nouveau et récent, s’il est optimisé par la recherche (SEO), la géolocalisation du demandeur , etc.
Mais tous ces éléments réunis ne brillent pas forcément par leur seule objectivité. Le moteur de recherche lui-même, Google, place le curseur conformément à la politique qu’il suit en fonction des différentes catégories de sites Web. Les lois d’un pays approuvent certaines activités en question et en désapprouvent d’autres. La position finale dépend donc grandement des paramètres choisis par le propriétaire du moteur de recherche, en vertu de la formation de la législation ou de ses propres critères.
Un site Web peut ne pas apparaître, ou apparaître partiellement ou en dernier dans la liste, en fonction de ces paramètres politico-juridiques. Nous sommes ici dans un cas juridique similaire : Google s’est conformé à la réglementation en vigueur dans un certain nombre d’états.
Qu’apportent les résultats enrichis sur Google ?
L’option Rich Results de Google oriente la recherche par groupes de mots, mais aussi par éléments non écrits, comme les images. Le changement de politique opéré par Google a eu lieu en juillet 2022. Le mot-clé de la rubrique sous laquelle tombait cette action de Google est le terme « nuisible », qui, en fait, correspond à de la contre-publicité ou publicité négative.
La législation considère certaines activités potentiellement nuisibles et encourage les moteurs de recherche à les déclasser. Lors de cette nouvelle vague d’alertes, six courants de pratiques différents ont été considérés comme à risque, dont le jeu. Les mesures de restriction prises par Google ont pour objectif de s’assurer que ses publications ne nuisent pas à ses utilisateurs. Cela ne signifie pas qu’il existe une interdiction de faire référence à ces produits, mais simplement que leur encadrement est plus strict. Il s’agit de limiter toute forme de publicité ou de promotion pour de tels articles, en réduisant les informations pouvant être obtenues en tapant des mots-clés liés à ce domaine d’activité.
Une politique déjà appliquée dans certains états
En mars 2022, Google a tenu compte de ce que la législation des Etats et des Etats prévoyait en la matière, pour ne pas se placer en contradiction, en appliquant une politique au cas par cas.
En 2020, l’International Alliance for Responsible Drinking (très active dans la modération de la consommation d’alcool), avait déjà fait du lobbying et Google avait ajusté son activité en fonction de ces plaintes.
Google est aux avant-postes des GAFAM (avec le premier G), ces géants de la tech, souvent accusés d’abus de position dominante et d’utilisation imprudente des données personnelles. L’entreprise cherche clairement à reconstruire une image de marque plus positive et soucieuse du bien-être de ses utilisateurs.
Mais, une présentation moins « négative », mettant l’accent sur la responsabilité, aurait montré qu’on peut jouer le jeu ou boire de l’alcool avec modération…