Nouvelle action du collectif des organisations en lutte, ce mercredi 14 décembre. Dès 6 heures du matin, leurs membres ont bloqué l’accès au CHU de Guadeloupe. Seules les urgences étaient autorisées dans la formation sanitaire. La police est intervenue peu après 8 heures.

Plus d’un an après les premières mobilisations, le groupe d’organisations continue de lutter. Ses membres se battent pour la réinsertion des soignants non vaccinés contre le Covid-19.

Ce mercredi 14 décembre, à partir de 6 heures, ils ont bloqué l’accès au Centre Hospitalier Universitaire de Guadeloupe. L’une des entrées principales était bloquée, les pneus s’entassaient pour bloquer le passage. Seules les urgences pouvaient entrer dans l’établissement.

Un nouveau coup d’éclat pour confirmer leur détermination. Chaque jour ils sont présents sur le site, dans leur « Bik ». Convaincus du bien-fondé de leur cause. Pour Gaby Clavier, déléguée syndicale de l’UTS UGTG CHU, il s’agit ni plus ni moins d’une « punition » de l’Etat envers les réfractaires à la vaccination.

Vers 8h10, la police est intervenue pour dégager l’entrée de l’immeuble. Une opération silencieuse. L’accès à l’hôpital a ainsi été rétabli.

Mais les membres du collectif le martèlent, ils seront de nouveau là demain.

Une mobilisation qui intervient au lendemain de l’avis de l’Académie nationale de médecine, qui estime que « réintégrer le personnel soignant non vacciné contre le Covid-19 reste une mauvaise option ». Dans un communiqué, elle dévoile ses arguments.

Les partisans de la réinsertion, s’appuyant sur l’exemple de plusieurs pays européens, argumentent la baisse rapide de l’efficacité des vaccins contre l’infection pour condamner une obligation aux vaccins, qui à terme ne pourrait plus empêcher les opérateurs de contracter le SARS-CoV-2 transmis à leurs malades. L’Académie nationale de médecine a déjà exprimé son opposition à cette mesure démagogique, nuisible à la prévention des problèmes respiratoires dans les hôpitaux et nuisible à la crédibilité de la politique vaccinale. Elle a également souligné que cette mesure ne résoudrait en rien la pénurie de personnel soignant dont souffrent le système hospitalier et les Ehpad.

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Académie nationale de médecine

Cependant, l’académie fait plusieurs recommandations :

… de prendre en compte les raisons profondes de l’insatisfaction du personnel soignant des hôpitaux et des EHPAD, ainsi que des aides-soignants à domicile et du personnel soignant des personnes bénéficiant d’une aide aux personnes en situation de handicap, pour un lien de confiance mutuelle entre les le personnel soignant et l’administration ; découvrir toutes les pistes qui permettent d’inciter les soignants qui ne veulent pas se faire vacciner actuellement, notamment en analysant le rôle des influences sociales et en mettant l’accent sur les aspects pratiques de la vaccination ; promouvoir des vaccins sous-unitaires recombinants contre le Covid-19 auprès des soignants qui refusent de recevoir un vaccin à base d’ARN messager.

Académie nationale de médecine

Le ministre de la Santé, François Braun, a récemment déclaré qu’il s’en remettrait à l’avis des autorités sanitaires pour décider de la réintégration du personnel soignant non vacciné.

Prochainement la Haute Autorité de Santé donnera également son avis. Une déclaration tant attendue.