« Si toutes les oppositions s’unissaient pour approuver une motion de censure et renverser le gouvernement, il (le président de la République, ndlr) la laisserait entre les mains des Français et les Français décideraient et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veux. . . », a déclaré sur LCI Olivier Dussopt, chargé d’ouvrir de nouvelles consultations sur les retraites à partir de la semaine prochaine. « Et évidemment (…) on ferait campagne pour que le président se console », a ajouté le ministre.

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L’exécutif a décidé de retarder sa réforme des retraites décriée, rouvrant un nouveau cycle de consultations avec les partenaires sociaux et les forces politiques en vue d’adopter un projet de loi d’ensemble « avant la fin de l’hiver », a indiqué jeudi à l’AFP Elizabeth Borne. Il a rappelé que la réforme des retraites devait entrer en vigueur « à l’été 2023 ».

Le spectre du 49.3

Un projet de loi dédié présente cependant un risque pour l’exécutif, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée.

Cela pourrait le contraindre à supprimer l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’approbation d’un texte sans vote, sauf en cas de motion de censure, mais il ne peut être utilisé qu’une seule fois par session parlementaire.

Majorité absolue ou relative, quelle différence cela fait-il ?

En revanche, le gouvernement peut utiliser à sa guise cette arme du 49,3 sur les textes budgétaires, que sont les projets de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).

Le 49.3 est un outil constitutionnel qui permet de surmonter les blocages, les entraves, ce qui expose le gouvernement à une motion de censure.

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Mais « si je dis que nous voulons consulter à la fois les agents sociaux et les groupes parlementaires, c’est qu’à aucun moment nous n’avons renoncé à créer les conditions d’une majorité, d’une convergence, dans le système des retraites », a-t-il dit.