Quentin a porté plainte après avoir été alerté par une compagnie d’assurance qui l’avait dénoncé « abusivement » selon lui. Une enquête est en cours, menée par Fraud Enforcement.

Il existe de nombreuses tentatives de recherche de téléphone. Quentin en fit l’amère expérience. Le problème a commencé par un simple appel téléphonique.

Sauf que ce n’est pas du tout un espace personnel, mais un contrat d’assurance. Deux contrats, même, que Quentin a signés électroniquement sans le savoir en confirmant au téléphone un code reçu par SMS.

Il s’agit d’assurance mutuelle et de protection juridique, des contrats que Quentin n’a jamais vus. En revanche, il s’est vu accorder un échéancier de paiement sur un an, avec une retenue de 40 euros par mois. Il a envoyé une demande de résiliation par courrier. Mais dans la foulée, l’entreprise lui a adressé des mises en demeure menaçant des huissiers. Il a donc fini par porter plainte pour escroquerie. Pourtant, dès la fin de la conversation avec le conseiller téléphonique, Quentin avait eu des doutes et le bon réflexe.

« Ils savent très bien qu’au téléphone on n’écoute pas vraiment activement, donc ils en profitent pour noyer le poisson et aller très vite pour laisser très peu de temps à la réflexion », insiste Quentin.

Plusieurs plaintes depuis un an

L’entreprise, basée à Cambrai, s’appelle Milligestion, Millicourtage ou encore UCR. « RMC s’engage auprès de vous » a demandé à la direction d’expliquer ces modalités de vente. Aucun retour de leur part pour l’instant. Ce que l’on sait, c’est qu’il opère par l’intermédiaire de courtiers. Sur le planning reçu par Quentin, Agence75 apparaît. Le local se situerait sur la prestigieuse avenue des Champs-Elysées, mais impossible à identifier. Et au téléphone nous n’avons pas eu beaucoup plus de succès.

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Le groupe FB intitulé « démarchage abusif » a amassé 500 abonnés en un an d’existence, tous victimes des méthodes Milligestion/UCR. Ils racontent le même scénario : un conseiller au téléphone qui dit travailler pour l’assurance maladie ou leur mutuelle, des contrats signés sans le savoir, pour des montants allant jusqu’à 500 euros. Tous ceux à qui nous avons parlé se sont plaints. Ils ont également signalé l’entreprise à la répression des fraudes. La DGCCRF, que nous avons contactée, nous a répondu qu’elle ne pouvait pas communiquer sur les enquêtes potentiellement en cours.