Le sport est bon pour la santé, et puisqu’il permet une meilleure image de son corps, il a un effet positif sur la sexualité. Cependant, Sandy, une auditrice, s’inquiète de la perte de libido de son mari, qu’elle soupçonne d’être liée à sa dépendance au sport. La sexologue et psychanalyste Catherine Blanc lui répond devant le micro d’Europe 1.
La question de Sandy
Mon mari est accro au sport, il est obsédé par son corps, mais il a beaucoup moins envie de sexe. Est-ce lié?
La réponse de Catherine Blanc
Les études ne montrent pas ces deux choses. Les femmes qui pratiquaient des sports de haut niveau avaient souvent des aménorrhées et leur cycle était perturbé, ce qui entraînait une baisse de la libido. Les choses ne se passent pas de la même manière pour les hommes. Mais certaines études tentent de trouver un lien entre l’excès de sport et la perte de libido, car on fatigue et parce que le plaisir passe désormais par le sport. Dans le passé, certains sportifs de haut niveau se faisaient dire de ne pas faire l’amour avant les matchs afin d’avoir plus d’énergie et d’agressivité. L’agression est nécessaire dans le cadre de la sexualité, après quoi il y a relaxation.
Quant à Sandy, peut-être que son mari fait du sport pour échapper à la relation. En tout cas, alors qu’il se regarde, elle se sent dévalorisée, indésirable, indésirable, comme si elle se préparait pour une autre. Mais normalement, le sport n’est pas l’ennemi du sexe et de la libido, au contraire.
Par contre, il y a des hommes qui étaient assez gros et qui du coup se vengent, investissent beaucoup d’énergie et sont cruels envers leur partenaire qui n’est pas dans la même démarche. Cela peut devenir de la masturbation au sens intellectuel, et Narcisse est celui qui se noie.
Mais peut-être qu’à l’origine ce n’est pas un sport qui fait des erreurs, mais une relation dans laquelle deux personnes aimeraient avoir l’envie d’aller dans un seul sens. Il est satisfait de lui-même, et il y a une impasse qui n’est pas un sport, qui est peut-être même un moyen d’aller se réjouir ailleurs, de retrouver la fête et le plaisir physiologique qu’il n’a pas dans la sexualité.