Tous les contrats d’assistance ne couvrent pas l’épuisement du carburant

Bien que la grève des raffineries ait duré plus de 20 jours, les appels à la pénurie de carburant se multiplient dans les dépanneurs.

En temps normal, le risque de tomber en panne d’essence ou de diesel sur la route est réduit.

Aujourd’hui, ce n’est pas un risque potentiel, mais une réalité pour les automobilistes qui vont de station-service en station-service pour trouver du carburant et pouvoir aller travailler ou emmener les enfants à l’école, sans oublier les professionnels de santé (médecins, infirmières, masseuses, soignants, etc.) et professions qui utilisent leur véhicule pour se rendre chez leurs clients (transporteurs, livreurs, réparateurs, vendeurs, taxis, VTC, auto-écoles, vendeurs ambulants, auxiliaires de vie, etc.).

Rappel sur la prise en charge des pénuries de carburant par les compagnies d’assurances.

Les contrats d’assurance automobile comportent généralement un volet assistance.

Le service assistance détermine les conditions de réparation en cas d’immobilisation du véhicule en cas de panne, crevaison, accident de la circulation… et parfois, en cas de non perte des clés, crevaison ou encore insuffisance de carburant .

Mais la panne d’essence ou de diesel est rarement prise en charge.

Si le manque de carburant est spécifiquement mentionné dans le contrat d’assurance automobile, le conducteur devra contacter au préalable le service d’assistance de son assureur. Les coordonnées du service d’assistance se trouvent sur la carte verte d’assurance automobile. Le service d’assistance se chargera d’affecter un réparateur partenaire qui remorquera le véhicule jusqu’à une station service. Le problème est dans le contexte actuel que les réservoirs de nombreuses stations-service sont vides et que pour ceux qui ont encore du carburant, ils peuvent se tarir très rapidement.

Tous les contrats d’assistance ne couvrent pas l’épuisement du carburant.

Pour certains assureurs, la panne d’essence est due à l’inattention du conducteur. Il en va de même pour l’erreur de carburant.

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Ces deux ventilations peuvent donc faire partie des exclusions d’assistance.

Le coût du déplacement de la dépanneuse et des éventuelles réparations est alors à la charge du conducteur.

Autre point important à vérifier, le bonus kilométrique en cas de panne.

Une garantie « panne 0 kilomètre » est souvent proposée en option. Si elle n’a pas été souscrite dans le contrat, l’assurance auto n’intervient qu’en cas de panne à 25 ou 50 kilomètres du domicile, selon ce qui est prévu au contrat d’assurance.

Une roulotte en ville coûte au moins une centaine d’euros. Les prix de réparation peuvent varier du simple au double en fonction de la distance jusqu’à l’atelier ou la station-service. Une majoration est appliquée pour les réparations effectuées la nuit ainsi que les jours fériés.

L’assistance routière sur autoroute est beaucoup plus chère. Les réparations sur l’autoroute sont régies par une législation spécifique conçue pour pouvoir intervenir à toute heure, 7 jours sur 7. Seuls les réparateurs agréés sont autorisés à intervenir sur l’autoroute. La société d’assistance liée à l’assureur ne peut pas opérer directement.

Les péages autoroutiers sont fixés forfaitairement par arrêté du ministre chargé de l’économie : de 138,01 euros (jour et semaine) à 207,02 euros à partir de 18h, week-end et jours fériés.

Sur autoroute, les frais doivent être avancés et l’assuré (sous réserve d’être couvert pour le risque de panne de carburant) remboursé après le dépannage sur présentation de la facture.

En cas de panne de carburant sur autoroute, le conducteur s’expose à une amende de 35 euros pouvant être portée à 75 euros, voire 135 euros si le véhicule est mal garé sur l’autoroute.

Image parNo-longer-here de Pixabay