ORDONNANCES
Salariés mobiles ou navigants dans le domaine du transport
COMMUNICATIONS
MESURES D’ORDRE INDIVIDUEL
Retrouvez le compte rendu du Conseil des ministres du 5 octobre 2022 :
Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 5 octobre 2022.
ORDONNANCES
RÉFORME DE L’ADOPTION
Garde des sceaux, ministre de la justice présente l’ordonnance obtenue conformément à l’article 18 de la loi n° 2022-219 du 21 février 2022 visant à modifier l’adoption.
Cette ordonnance a été émise sur la base de l’article 18 de la loi n° La loi n° 2022-219 du 21 février 2022 portant réforme de l’adoption, qui habilite le Gouvernement à moderniser, sans en modifier les règles de fond, le dispositif du Titre VIII Livre Ier Code civil relatif à la filiation adoptive, ainsi qu’à en coordonner et harmoniser les dispositions du Code pénal et du Code de l’action sociale et de la famille.
Cela a donné lieu à un important travail de négociation, mené tant auprès des professionnels du droit (magistrats, avocats, notaires, universitaires) que des associations représentatives de l’adoption.
Cette ordonnance, qui intéresse les praticiens du droit de l’adoption, facilitera leur travail en leur permettant de s’informer simplement, rapidement et efficacement du régime juridique de chaque type d’adoption.
Concrètement, le régime de l’adoption simple fait désormais l’objet de dispositions particulières, alors que le Code civil procédait jusqu’à présent par une simple référence aux dispositions applicables à l’adoption plénière.
A cela s’ajoute un chapitre spécial consacré à l’adoption d’enfants d’autres membres du couple afin de refléter l’importance croissante de ce type d’adoption qui correspond à plus de la moitié des adoptions prononcées en France.
Ces dispositions entreront en vigueur le 1er janvier 2023 et s’appliqueront aux procédures engagées à compter de cette date.
SALARIÉS ROULANTS OU NAVIGANTS DANS LE DOMAINE DES TRANSPORTS
Le ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Intégration, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et le ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé des transports, ont proposé un arrêté relatif à la libération des salariés mobiles ou des marins dans le domaine des transports.
Le cadre général du détachement de travailleurs, qui permet aux salariés d’exercer temporairement leurs activités dans un État membre de l’Union européenne autre que celui établi par leur employeur, de bénéficier des conditions de travail et de rémunération applicables dans le pays d’accueil, défini à droit national par le code du travail dont les règles sont issues de la transposition de la directive européenne n° 96/71/CE modifiée et n° 2014/67/UE.
Pour tenir compte de la spécificité due au niveau élevé de mobilité dans les services de transport routier, la directive n°. de marchandises ou de voyageurs par des véhicules lourds constituant un service international. Depuis l’entrée de cette directive le 2 février 2022, les entreprises sont tenues d’adresser des déclarations de détachement aux autorités nationales, via un portail public connecté au système d’information du marché intérieur (IMI) géré par la Commission européenne. Le système français de déclaration préalable du détachement des salariés du SIPSI ne devrait plus être utilisé pour ce conducteur routier.
Après la transposition de la Directive No. 2020/1057/UE du 15 juillet 2020, le Gouvernement estime nécessaire de rationaliser le système existant d’attestation nationale de détachement, prévu par le code des transports, qui n’est plus d’actualité. à un nombre limité d’entreprises de transport terrestre dans le secteur routier et fluvial.
L’ordonnance relative à l’installation des chauffeurs ou matelots dans le domaine des transports lie donc ces entreprises aux règles juridiques générales liées à la déclaration avant installation prévues par le Code du travail. L’attestation de livraison prévue par le Code des transports n’est maintenue que dans le secteur des transports routiers si un chauffeur est installé dans le cadre de prestations internationales assurées par un véhicule léger (moins de 3,5 tonnes pour le fret, ou au plus 9 personnes pour le transport de voyageurs) .
COMMUNICATIONS
DÉPLOIEMENT TERRITORIAL DU CONSEIL NATIONAL DE LA REFONDATION
Pour faciliter la transition pour les entreprises, les nouvelles obligations prévues par l’arrêté ne seront appliquées qu’à partir du 1er janvier 2023 et les certificats de détachement délivrés avant cette date resteront valables jusqu’à la date d’expiration, soit au maximum six mois après la date. de l’établissement.
L’ordonnance prévoit également des dispositions transitoires pour les entreprises de transport routier établies en dehors de l’Union européenne qui détachent des chauffeurs pour effectuer des missions de transport de marchandises ou de personnes à l’aide de véhicules lourds qui sont des services internationaux. Étant donné que ces entreprises n’ont pas actuellement accès au système d’information du marché intérieur (IMI) géré par la Commission européenne et ne peuvent donc pas y introduire de déclaration, elles soumettront, jusqu’à ce que l’accès à ce système leur soit ouvert, une déclaration de détachement, pour chaque transport d’opération, utilisant le système français SIPSI.
Le Premier ministre a présenté une communication sur le déploiement du Conseil national pour la refondation.
Le Conseil national de refondation (CNR) a été lancé le 8 septembre 2022 par le président de la République à Marcoussis.
Moins d’un mois plus tard, CNR franchissait une nouvelle étape le lundi 3 octobre :
Cette communication est l’occasion de revenir sur le thème et le format qui ont émergé lors de la rencontre du 8 septembre 2022 et qui se concrétiseront dans les prochains jours :
L’innovation du CNR, par rapport au Grand Débat ou à la Convention des Citoyens pour le Climat, notamment, dans chaque école, dans chaque domaine de la santé ou chaque domaine du travail, les citoyens et les acteurs du secteur pourront se réunir pour mettre en œuvre un projet commun.
Ces CNR territoriaux seront des espaces de concertation et de co-construction de projets, à l’échelle du quotidien des populations. Les consultations peuvent déboucher sur des solutions ou des innovations que les acteurs peuvent activer immédiatement (par exemple, de nouveaux services locaux) ou découvrir des difficultés ou des obstacles (réglementaires, financiers) qui peuvent être augmentés au niveau national.
L’objectif principal est de mettre en œuvre des projets locaux, concrets et rapidement mis en œuvre. Le volet scolaire « Marseille en Grand », avec des projets lancés par des acteurs dans 59 écoles primaires, est une illustration de nos ambitions. Cette approche repose sur une conviction profonde : une partie de l’innovation et de la transformation publique viendra de la synergie et de la coopération qui seront mises en place par les acteurs, au niveau local, pour produire des services publics.
A ce stade, les CNR territoriaux recouvrent trois approches :
– une concertation en milieu scolaire a été lancée depuis le lundi 3 octobre par le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse dans le cadre de la démarche « Nos écoles, soyons ensemble ». Trois grands volets seront abordés dans le cadre de ces consultations : la réussite des élèves, la réduction des inégalités et le bien-être à l’école. Les concertations menées – sous l’égide du responsable de l’association bénévole – peuvent déboucher sur des solutions mises en œuvre localement et financées par le fonds d’innovation pédagogique, doté de 500 millions d’euros, ou sur des constats reportables au niveau national ;
– La concertation au niveau du bassin sanitaire, lancée officiellement lundi 3 octobre au Mans, par le ministre de la Santé et de la Prévention dans le cadre du CNR santé.
A l’initiative des personnels soignants ou des élus, des concertations impliquant les différents acteurs se tiendront sur l’ensemble du territoire. Le problème à aborder sera la difficulté d’accès aux médecins généralistes, la permanence des soins et la réponse aux besoins de soins non programmés, la synergie qui sera construite pour une politique concrète de prévention dans le quotidien des concitoyens, voire la mobilisation. Leviers locaux d’attraction du système de santé. Là encore, il s’agit de déboucher sur des innovations, des solutions ou des projets locaux qui peuvent changer la donne et inspirer d’autres régions sanitaires. Des fonds d’intervention régionaux, aux mains des agents régionaux de santé, peuvent être sollicités pour financer ces projets ;
– enfin, la préfiguration de France Travail mobilisant divers acteurs de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’insertion – opérateurs, entreprises, filières, conseils départementaux, conseils régionaux, associations d’insertion, demandeurs d’emploi – à l’échelle de plusieurs bassins d’emploi et d’une partie des CNR régionaux . En effet, il s’agit de construire la co-construction d’un nouveau service public de l’emploi en impliquant tous les acteurs dans le but de différencier le territoire. Le champ de cette CNR sera progressivement étendu à d’autres problématiques, notamment l’identification des barrières locales à l’emploi, telles que le logement, la formation ou la garde d’enfants.
En plus des projets locaux, des réflexions nationales seront initiées par plusieurs ministres. Il s’agira de mettre en place une commission thématique, destinée à la co-construction d’une stratégie de long terme pour faire face à nos principales transitions : changement climatique, vieillissement démographique, mutations du travail ainsi que l’évolution de notre modèle productif. Ces quatre grandes transitions feront chacune l’objet d’un CNR thématique.
Les ministres concernés prendront bien sûr le leadership, mais le travail doit être mené de manière décloisonnée, dans un esprit d’association et à l’écoute de toutes les parties prenantes. Comme pour les CNR territoriaux, l’objectif de cette commission thématique est de construire un véritable programme d’action, le plus opérationnel possible. Par exemple, à propos de CNR « Climat et biodiversité », il s’agit de contribuer à l’élaboration d’un agenda d’aménagement écologique impliquant tous les acteurs : le législateur et l’Etat pour la partie législative et réglementaire, mais aussi les collectivités territoriales. pour ce qui relève de leur compétence, ou le secteur économique et le monde financier.
L’originalité de l’approche tient également à la diversité des points de sortie. Il ne s’agit pas d’arriver à un texte législatif unique, qui devrait apporter une réponse uniforme à tous les problèmes, mais à la diversité des outils et instruments entre les mains des différents acteurs, avec le même souci de différenciation territoriale que pour les CNR territoriales. Par ailleurs, ces CNR thématiques feront une grande place à la différenciation locale, car il est prévu de s’appuyer sur des régions pilotes dans le cadre des CNR « Climat et biodiversité » ou encore « Vieillissement aussi » pour expérimenter des idées, tester des outils et in fine s’améliorer. réflexion globale.
Ces CNR liés aux quatre principaux objets de la transition seront complétés par trois CNR thématiques demandés par les acteurs de Marcoussis : logement, jeunesse et numérique.
LA RENTRÉE UNIVERSITAIRE
Les travaux débuteront dès la semaine prochaine, avec le lancement le 11 octobre de la « Fabrique des Puits Âgés » par le Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées et le 21 octobre du CNR « Climat et Biodiversité » par le Ministre de la Transition Ecologique et des Territoires. Cohésion. et le ministre de la transition énergétique. Le premier ministre en dirigera directement une sur la jeunesse.
Aujourd’hui, le CNR est en bonne forme, et a montré – selon les participants du 8 septembre 2022 – sa pertinence. Maintenant trouveront des traductions concrètes et de nombreuses nouvelles personnalités, associations, entreprises mais aussi citoyens s’y joindront.
S’il s’agit bien d’impliquer nos concitoyens ainsi que les différents acteurs de notre vie nationale dans le sens de l’intérêt général et de l’élaboration des politiques publiques, le problème est fondamentalement opérationnel. Le CNR est un nouveau mode d’action publique, fondé sur la négociation et la co-construction, attentif à la diversité du territoire et à la sensibilité exprimée dans notre société. Cette méthode est nécessaire pour traiter des problèmes aussi complexes et multidimensionnels que le changement climatique ou le vieillissement de la population, mais aussi pour refondre nos principaux services publics comme l’éducation et la santé.
Le gouvernement sait qu’il doit être pleinement mobilisé pour réussir ces projets. Lors du prochain CNR national, qui se tiendra probablement en décembre sous l’égide du président de la République et du Premier ministre, chaque ministre sera invité à présenter l’état d’avancement de son projet, et les points qui le gênent seront discutés avec les participants. . Les premiers résultats sont attendus pour début 2023. Le suivi de l’avancement des travaux peut également se faire sur le site où les citoyens sont invités à se rendre : conseil-refondation.fr.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a proposé la communication à la rentrée.
La rentrée 2022 s’est bien déroulée et au total, les établissements d’enseignement supérieur ont accueilli 2 994 400 étudiants à la rentrée 2022, soit 25 500 étudiants de plus qu’à la rentrée 2021.
Conformément à l’objectif, la phase d’admission de Parcoursup 2022 a été raccourcie et permet de faire plus de propositions cette année, plus de candidats et de les formuler plus rapidement auprès des lycéens et universitaires afin de réduire l’attente. Ainsi, la procédure prend en compte 936 000 candidats qui peuvent postuler via la plateforme à 21 000 formations qui proposent des diplômes reconnus par l’Etat, dont plus de 7 500 en apprentissage.
Au total, 93% des bacheliers qui espèrent recevoir au moins une proposition d’admission, soit le même niveau qu’en 2021.
La rentrée 2022 est également marquée par une plus grande attraction des stages avec un nombre de candidats admis en augmentation de 18,2% par rapport à 2021.
Parcoursup va encore se développer à partir de 2023, en intégrant par exemple de nouvelles informations à destination des étudiants et de leurs familles afin de les accompagner au mieux dans leurs choix. Ainsi, seront ajoutées des informations sur les débouchés professionnels et l’insertion pour la formation au Brevet de Technicien Supérieur (BTS), au Baccalauréat Universitaire de Technologie (TAPI) et à la licence professionnelle ainsi que des indicateurs de réussite pour la formation type nationale.
Concernant la réforme des études de santé initiée en 2020-2021, la capacité d’accueil en 1er cycle représente un peu plus de 16 900 places. Par rapport au dernier numerus clausus avant la réforme, cela correspond à une augmentation du nombre de places tous secteurs confondus, près de 13 % du nombre de places en médecine, 9 % en pharmacie, un peu plus de 17 % en odontologie et 1,5 % en sage-femmerie.
A l’issue de l’épreuve de classement national 2022, le nombre de postes de stagiaires était de 9 024, soit une augmentation de 233 places (2,6 % par rapport à 2021).
MESURES D’ORDRE INDIVIDUEL
Pour faciliter l’accès des étudiants titulaires d’une licence nationale à la première année d’un master national, une nouvelle plateforme nationale de candidatures, de consultation des propositions d’admission, d’attribution des places et de réponses des candidats a été annoncée par le ministre de l’Enseignement supérieur. et Recherche.
Cette plateforme pour les masters, fixée à la rentrée 2023, permettra d’améliorer les services rendus aux étudiants et de faciliter la mission des personnels de l’établissement.
En cette période de rentrée, plusieurs mesures d’urgence ont été mises en place pour soutenir les étudiants, comme le maintien de l’offre de restauration du CROUS à 1€ pour les étudiants fragilisés, une nouvelle aide exceptionnelle de solidarité de 100€ versée en septembre 2022, une revalorisation de 4% des bourses étudiantes, revalorisation de 3,5% des APL, gel des droits d’inscription universitaires, gel des loyers dans les résidences universitaires.
Cette mesure d’urgence ouvrira la voie à une concertation nationale et régionale plus large sur la vie étudiante, dans toutes ses composantes.
Enfin, la rentrée universitaire 2022 permettra évidemment de continuer à publier la loi n°1. d’accompagner l’adaptation des formations aux compétences nécessaires aux métiers de demain, grâce à l’appel à projets « Compétences et métiers d’avenir ». Deux milliards d’euros mobilisés par l’Etat dans le cadre du plan d’investissement français 2030 offriront donc l’université et les écoles sont susceptibles de créer ou d’adapter leurs formations aux besoins en compétences des nouveaux secteurs et des métiers d’avenir, aux enjeux écologiques, numériques et industriels.
Le Conseil des ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :
Sur proposition du ministre de l’intérieur et des affaires étrangères :
– M. Julien CHARLES, préfet de Saône-et-Loire, nommé préfet des Pyrénées-Atlantiques ;
– M. Yves SEGUY, préfet des Vosges, est nommé préfet de Saône-et-Loire ;
– Mme Valérie MICHEL-MOREAUX, préfète de l’Aveyron, nommée préfète des Vosges ;
– M. Charles GIUSTI, préfet, administrateur supérieur de la France méridionale et des Terres Antarctiques, nommé préfet de l’Aveyron ;
– Madame Florence JEANBLANC-RISLER, Administrateur Général de l’Etat, nommée Préfet, Haut Administrateur du Sud de la France et des Terres Antarctiques ;
– M. Michel CHPILEVSKY, administrateur général de l’Etat, nommé sous-préfet hors classe, sous-préfet de Valenciennes, nommé préfet chargé de mission de service public au Gouvernement, à compter du 1er novembre 2022.
Sur proposition du garde des sceaux, le ministre de la justice :
– M. Christophe BARTHELEMY, avocat, nommé conseiller d’Etat en service extraordinaire, en vue d’exercer des fonctions judiciaires, à compter du 15 octobre 2022 ;
– M. Jérôme GOLDENBERG, administrateur général de l’État, nommé conseiller d’État en service extraordinaire, pour exercer des fonctions judiciaires, jusqu’au 15 octobre 2022.
Sur proposition du ministre des Armées :
– M. Christophe MAURIET, inspecteur général de l’administration, nommé secrétaire général de l’administration du ministère des Armées ;
– Madame Ingénieur en Chef de l’Armement Laura CHAUBARD a été nommée Directrice Générale de l’Ecole Polytechnique, à compter du 5 octobre 2022, et a été nommée au grade et titre d’Ingénieur Général de l’Armement Classe 2, à compter du 1er octobre 2022 ;
– M. Ludovic CHAKER nommé directeur, adjoint « anticipation stratégique » à la délégation générale à l’armement.
– Mme Alice RUFO, conseillère référendaire à la Cour des comptes, nommée directrice générale des relations internationales et de la stratégie, à compter du 1er novembre 2022 ;
– Mme Laurence MARION, Conseil d’État, nommée directrice des affaires juridiques du ministère des Armées, à compter du 17 octobre 2022.
Sur proposition du ministre du travail, du plein emploi et de l’intégration, du ministre de la santé et de la prévention et du ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées :
– Madame Mutiara NGUYEN DUY, maître des requêtes au Conseil d’Etat, a été nommée directrice des affaires juridiques au secrétariat général des ministères chargés des affaires sociales.
Dans la proposition du Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire :
Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 5 octobre 2022.
ORDONNANCES
RÉFORME DE L’ADOPTION
– Monsieur Philipe DUCLAUD, Administrateur Général de l’Etat, est nommé Directeur Général de la performance économique et environnementale des entreprises au Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire par intérim.
Dans la proposition du ministre de la culture :
– Mme Florence PHILBERT, conseillère principale à la Cour des comptes, nommée directrice générale des médias et de l’industrie culturelle, à compter du 10 octobre 2022.
Sur proposition du ministre de la santé et de la prévention :
– Mme Marie DAUDÉ, inspectrice des affaires sociales classe 1, nommée directrice générale des offres de soins, à compter du 1er novembre 2022.
Garde des sceaux, ministre de la justice présente l’ordonnance obtenue conformément à l’article 18 de la loi n° 2022-219 du 21 février 2022 visant à modifier l’adoption.
Cette ordonnance a été émise sur la base de l’article 18 de la loi n° La loi n° 2022-219 du 21 février 2022 portant réforme de l’adoption, qui habilite le Gouvernement à moderniser, sans en modifier les règles de fond, le dispositif du Titre VIII Livre Ier Code civil relatif à la filiation adoptive, ainsi qu’à en coordonner et harmoniser les dispositions du Code pénal et du Code de l’action sociale et de la famille.
SALARIÉS ROULANTS OU NAVIGANTS DANS LE DOMAINE DES TRANSPORTS
Cela a donné lieu à un important travail de négociation, mené tant auprès des professionnels du droit (magistrats, avocats, notaires, universitaires) que des associations représentatives de l’adoption.
Cette ordonnance, qui intéresse les praticiens du droit de l’adoption, facilitera leur travail en leur permettant de s’informer simplement, rapidement et efficacement du régime juridique de chaque type d’adoption.
Concrètement, le régime de l’adoption simple fait désormais l’objet de dispositions particulières, alors que le Code civil procédait jusqu’à présent par une simple référence aux dispositions applicables à l’adoption plénière.
A cela s’ajoute un chapitre spécial consacré à l’adoption d’enfants d’autres membres du couple afin de refléter l’importance croissante de ce type d’adoption qui correspond à plus de la moitié des adoptions prononcées en France.
Ces dispositions entreront en vigueur le 1er janvier 2023 et s’appliqueront aux procédures engagées à compter de cette date.
COMMUNICATIONS
DÉPLOIEMENT TERRITORIAL DU CONSEIL NATIONAL DE LA REFONDATION
Le ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Intégration, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et le ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé des transports, ont proposé un arrêté relatif à la libération des salariés mobiles ou des marins dans le domaine des transports.
Le cadre général du détachement de travailleurs, qui permet aux salariés d’exercer temporairement leurs activités dans un État membre de l’Union européenne autre que celui établi par leur employeur, de bénéficier des conditions de travail et de rémunération applicables dans le pays d’accueil, défini à droit national par le code du travail dont les règles sont issues de la transposition de la directive européenne n° 96/71/CE modifiée et n° 2014/67/UE.
Pour tenir compte de la spécificité due au niveau élevé de mobilité dans les services de transport routier, la directive n°. de marchandises ou de voyageurs par des véhicules lourds constituant un service international. Depuis l’entrée de cette directive le 2 février 2022, les entreprises sont tenues d’adresser des déclarations de détachement aux autorités nationales, via un portail public connecté au système d’information du marché intérieur (IMI) géré par la Commission européenne. Le système français de déclaration préalable du détachement des salariés du SIPSI ne devrait plus être utilisé pour ce conducteur routier.
Après la transposition de la Directive No. 2020/1057/UE du 15 juillet 2020, le Gouvernement estime nécessaire de rationaliser le système existant d’attestation nationale de détachement, prévu par le code des transports, qui n’est plus d’actualité. à un nombre limité d’entreprises de transport terrestre dans le secteur routier et fluvial.
L’ordonnance relative à l’installation des chauffeurs ou matelots dans le domaine des transports lie donc ces entreprises aux règles juridiques générales liées à la déclaration avant installation prévues par le Code du travail. L’attestation de livraison prévue par le Code des transports n’est maintenue que dans le secteur des transports routiers si un chauffeur est installé dans le cadre de prestations internationales assurées par un véhicule léger (moins de 3,5 tonnes pour le fret, ou au plus 9 personnes pour le transport de voyageurs) .
Pour faciliter la transition pour les entreprises, les nouvelles obligations prévues par l’arrêté ne seront appliquées qu’à partir du 1er janvier 2023 et les certificats de détachement délivrés avant cette date resteront valables jusqu’à la date d’expiration, soit au maximum six mois après la date. de l’établissement.
L’ordonnance prévoit également des dispositions transitoires pour les entreprises de transport routier établies en dehors de l’Union européenne qui détachent des chauffeurs pour effectuer des missions de transport de marchandises ou de personnes à l’aide de véhicules lourds qui sont des services internationaux. Étant donné que ces entreprises n’ont pas actuellement accès au système d’information du marché intérieur (IMI) géré par la Commission européenne et ne peuvent donc pas y introduire de déclaration, elles soumettront, jusqu’à ce que l’accès à ce système leur soit ouvert, une déclaration de détachement, pour chaque transport d’opération, utilisant le système français SIPSI.
Le Premier ministre a présenté une communication sur le déploiement du Conseil national pour la refondation.
Le Conseil national de refondation (CNR) a été lancé le 8 septembre 2022 par le président de la République à Marcoussis.
Moins d’un mois plus tard, CNR franchissait une nouvelle étape le lundi 3 octobre :
Cette communication est l’occasion de revenir sur le thème et le format qui ont émergé lors de la rencontre du 8 septembre 2022 et qui se concrétiseront dans les prochains jours :
L’innovation du CNR, par rapport au Grand Débat ou à la Convention des Citoyens pour le Climat, notamment, dans chaque école, dans chaque domaine de la santé ou chaque domaine du travail, les citoyens et les acteurs du secteur pourront se réunir pour mettre en œuvre un projet commun.
Ces CNR territoriaux seront des espaces de concertation et de co-construction de projets, à l’échelle du quotidien des populations. Les consultations peuvent déboucher sur des solutions ou des innovations que les acteurs peuvent activer immédiatement (par exemple, de nouveaux services locaux) ou découvrir des difficultés ou des obstacles (réglementaires, financiers) qui peuvent être augmentés au niveau national.
L’objectif principal est de mettre en œuvre des projets locaux, concrets et rapidement mis en œuvre. Le volet scolaire « Marseille en Grand », avec des projets lancés par des acteurs dans 59 écoles primaires, est une illustration de nos ambitions. Cette approche repose sur une conviction profonde : une partie de l’innovation et de la transformation publique viendra de la synergie et de la coopération qui seront mises en place par les acteurs, au niveau local, pour produire des services publics.
A ce stade, les CNR territoriaux recouvrent trois approches :
– une concertation en milieu scolaire a été lancée depuis le lundi 3 octobre par le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse dans le cadre de la démarche « Nos écoles, soyons ensemble ». Trois grands volets seront abordés dans le cadre de ces consultations : la réussite des élèves, la réduction des inégalités et le bien-être à l’école. Les concertations menées – sous l’égide du responsable de l’association bénévole – peuvent déboucher sur des solutions mises en œuvre localement et financées par le fonds d’innovation pédagogique, doté de 500 millions d’euros, ou sur des constats reportables au niveau national ;
– La concertation au niveau du bassin sanitaire, lancée officiellement lundi 3 octobre au Mans, par le ministre de la Santé et de la Prévention dans le cadre du CNR santé.
LA RENTRÉE UNIVERSITAIRE
A l’initiative des personnels soignants ou des élus, des concertations impliquant les différents acteurs se tiendront sur l’ensemble du territoire. Le problème à aborder sera la difficulté d’accès aux médecins généralistes, la permanence des soins et la réponse aux besoins de soins non programmés, la synergie qui sera construite pour une politique concrète de prévention dans le quotidien des concitoyens, voire la mobilisation. Leviers locaux d’attraction du système de santé. Là encore, il s’agit de déboucher sur des innovations, des solutions ou des projets locaux qui peuvent changer la donne et inspirer d’autres régions sanitaires. Des fonds d’intervention régionaux, aux mains des agents régionaux de santé, peuvent être sollicités pour financer ces projets ;
– enfin, la préfiguration de France Travail mobilisant divers acteurs de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’insertion – opérateurs, entreprises, filières, conseils départementaux, conseils régionaux, associations d’insertion, demandeurs d’emploi – à l’échelle de plusieurs bassins d’emploi et d’une partie des CNR régionaux . En effet, il s’agit de construire la co-construction d’un nouveau service public de l’emploi en impliquant tous les acteurs dans le but de différencier le territoire. Le champ de cette CNR sera progressivement étendu à d’autres problématiques, notamment l’identification des barrières locales à l’emploi, telles que le logement, la formation ou la garde d’enfants.
En plus des projets locaux, des réflexions nationales seront initiées par plusieurs ministres. Il s’agira de mettre en place une commission thématique, destinée à la co-construction d’une stratégie de long terme pour faire face à nos principales transitions : changement climatique, vieillissement démographique, mutations du travail ainsi que l’évolution de notre modèle productif. Ces quatre grandes transitions feront chacune l’objet d’un CNR thématique.
Les ministres concernés prendront bien sûr le leadership, mais le travail doit être mené de manière décloisonnée, dans un esprit d’association et à l’écoute de toutes les parties prenantes. Comme pour les CNR territoriaux, l’objectif de cette commission thématique est de construire un véritable programme d’action, le plus opérationnel possible. Par exemple, à propos de CNR « Climat et biodiversité », il s’agit de contribuer à l’élaboration d’un agenda d’aménagement écologique impliquant tous les acteurs : le législateur et l’Etat pour la partie législative et réglementaire, mais aussi les collectivités territoriales. pour ce qui relève de leur compétence, ou le secteur économique et le monde financier.
L’originalité de l’approche tient également à la diversité des points de sortie. Il ne s’agit pas d’arriver à un texte législatif unique, qui devrait apporter une réponse uniforme à tous les problèmes, mais à la diversité des outils et instruments entre les mains des différents acteurs, avec le même souci de différenciation territoriale que pour les CNR territoriales. Par ailleurs, ces CNR thématiques feront une grande place à la différenciation locale, car il est prévu de s’appuyer sur des régions pilotes dans le cadre des CNR « Climat et biodiversité » ou encore « Vieillissement aussi » pour expérimenter des idées, tester des outils et in fine s’améliorer. réflexion globale.
Ces CNR liés aux quatre principaux objets de la transition seront complétés par trois CNR thématiques demandés par les acteurs de Marcoussis : logement, jeunesse et numérique.
Les travaux débuteront dès la semaine prochaine, avec le lancement le 11 octobre de la « Fabrique des Puits Âgés » par le Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées et le 21 octobre du CNR « Climat et Biodiversité » par le Ministre de la Transition Ecologique et des Territoires. Cohésion. et le ministre de la transition énergétique. Le premier ministre en dirigera directement une sur la jeunesse.
Aujourd’hui, le CNR est en bonne forme, et a montré – selon les participants du 8 septembre 2022 – sa pertinence. Maintenant trouveront des traductions concrètes et de nombreuses nouvelles personnalités, associations, entreprises mais aussi citoyens s’y joindront.
S’il s’agit bien d’impliquer nos concitoyens ainsi que les différents acteurs de notre vie nationale dans le sens de l’intérêt général et de l’élaboration des politiques publiques, le problème est fondamentalement opérationnel. Le CNR est un nouveau mode d’action publique, fondé sur la négociation et la co-construction, attentif à la diversité du territoire et à la sensibilité exprimée dans notre société. Cette méthode est nécessaire pour traiter des problèmes aussi complexes et multidimensionnels que le changement climatique ou le vieillissement de la population, mais aussi pour refondre nos principaux services publics comme l’éducation et la santé.
Le gouvernement sait qu’il doit être pleinement mobilisé pour réussir ces projets. Lors du prochain CNR national, qui se tiendra probablement en décembre sous l’égide du président de la République et du Premier ministre, chaque ministre sera invité à présenter l’état d’avancement de son projet, et les points qui le gênent seront discutés avec les participants. . Les premiers résultats sont attendus pour début 2023. Le suivi de l’avancement des travaux peut également se faire sur le site où les citoyens sont invités à se rendre : conseil-refondation.fr.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a proposé la communication à la rentrée.
La rentrée 2022 s’est bien déroulée et au total, les établissements d’enseignement supérieur ont accueilli 2 994 400 étudiants à la rentrée 2022, soit 25 500 étudiants de plus qu’à la rentrée 2021.
MESURES D’ORDRE INDIVIDUEL
Conformément à l’objectif, la phase d’admission de Parcoursup 2022 a été raccourcie et permet de faire plus de propositions cette année, plus de candidats et de les formuler plus rapidement auprès des lycéens et universitaires afin de réduire l’attente. Ainsi, la procédure prend en compte 936 000 candidats qui peuvent postuler via la plateforme à 21 000 formations qui proposent des diplômes reconnus par l’Etat, dont plus de 7 500 en apprentissage.
Au total, 93% des bacheliers qui espèrent recevoir au moins une proposition d’admission, soit le même niveau qu’en 2021.
La rentrée 2022 est également marquée par une plus grande attraction des stages avec un nombre de candidats admis en augmentation de 18,2% par rapport à 2021.
Parcoursup va encore se développer à partir de 2023, en intégrant par exemple de nouvelles informations à destination des étudiants et de leurs familles afin de les accompagner au mieux dans leurs choix. Ainsi, seront ajoutées des informations sur les débouchés professionnels et l’insertion pour la formation au Brevet de Technicien Supérieur (BTS), au Baccalauréat Universitaire de Technologie (TAPI) et à la licence professionnelle ainsi que des indicateurs de réussite pour la formation type nationale.
Concernant la réforme des études de santé initiée en 2020-2021, la capacité d’accueil en 1er cycle représente un peu plus de 16 900 places. Par rapport au dernier numerus clausus avant la réforme, cela correspond à une augmentation du nombre de places tous secteurs confondus, près de 13 % du nombre de places en médecine, 9 % en pharmacie, un peu plus de 17 % en odontologie et 1,5 % en sage-femmerie.
A l’issue de l’épreuve de classement national 2022, le nombre de postes de stagiaires était de 9 024, soit une augmentation de 233 places (2,6 % par rapport à 2021).
Pour faciliter l’accès des étudiants titulaires d’une licence nationale à la première année d’un master national, une nouvelle plateforme nationale de candidatures, de consultation des propositions d’admission, d’attribution des places et de réponses des candidats a été annoncée par le ministre de l’Enseignement supérieur. et Recherche.
Cette plateforme pour les masters, fixée à la rentrée 2023, permettra d’améliorer les services rendus aux étudiants et de faciliter la mission des personnels de l’établissement.
En cette période de rentrée, plusieurs mesures d’urgence ont été mises en place pour soutenir les étudiants, comme le maintien de l’offre de restauration du CROUS à 1€ pour les étudiants fragilisés, une nouvelle aide exceptionnelle de solidarité de 100€ versée en septembre 2022, une revalorisation de 4% des bourses étudiantes, revalorisation de 3,5% des APL, gel des droits d’inscription universitaires, gel des loyers dans les résidences universitaires.
Cette mesure d’urgence ouvrira la voie à une concertation nationale et régionale plus large sur la vie étudiante, dans toutes ses composantes.
Enfin, la rentrée universitaire 2022 permettra évidemment de continuer à publier la loi n°1. d’accompagner l’adaptation des formations aux compétences nécessaires aux métiers de demain, grâce à l’appel à projets « Compétences et métiers d’avenir ». Deux milliards d’euros mobilisés par l’Etat dans le cadre du plan d’investissement français 2030 offriront donc l’université et les écoles sont susceptibles de créer ou d’adapter leurs formations aux besoins en compétences des nouveaux secteurs et des métiers d’avenir, aux enjeux écologiques, numériques et industriels.
Le Conseil des ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :
Sur proposition du ministre de l’intérieur et des affaires étrangères :
– M. Julien CHARLES, préfet de Saône-et-Loire, nommé préfet des Pyrénées-Atlantiques ;
– M. Yves SEGUY, préfet des Vosges, est nommé préfet de Saône-et-Loire ;
– Mme Valérie MICHEL-MOREAUX, préfète de l’Aveyron, nommée préfète des Vosges ;
– M. Charles GIUSTI, préfet, administrateur supérieur de la France méridionale et des Terres Antarctiques, nommé préfet de l’Aveyron ;
– Madame Florence JEANBLANC-RISLER, Administrateur Général de l’Etat, nommée Préfet, Haut Administrateur du Sud de la France et des Terres Antarctiques ;
– M. Michel CHPILEVSKY, administrateur général de l’Etat, nommé sous-préfet hors classe, sous-préfet de Valenciennes, nommé préfet chargé de mission de service public au Gouvernement, à compter du 1er novembre 2022.
Sur proposition du garde des sceaux, le ministre de la justice :
– M. Christophe BARTHELEMY, avocat, nommé conseiller d’Etat en service extraordinaire, en vue d’exercer des fonctions judiciaires, à compter du 15 octobre 2022 ;
– M. Jérôme GOLDENBERG, administrateur général de l’État, nommé conseiller d’État en service extraordinaire, pour exercer des fonctions judiciaires, jusqu’au 15 octobre 2022.
Sur proposition du ministre des Armées :
– M. Christophe MAURIET, inspecteur général de l’administration, nommé secrétaire général de l’administration du ministère des Armées ;
– Madame Ingénieur en Chef de l’Armement Laura CHAUBARD a été nommée Directrice Générale de l’Ecole Polytechnique, à compter du 5 octobre 2022, et a été nommée au grade et titre d’Ingénieur Général de l’Armement Classe 2, à compter du 1er octobre 2022 ;