Dans une semaine, le centre médical Jean-Jaurès qui dessert trois maisons des quartiers nord de Marseille fermera ses portes : l’un des deux médecins du quartier qui travaillait dans le quartier depuis 34 ans a pris sa retraite sans trouver de changement et lui. son ami se retrouve contraint de partir, incapable de couvrir à lui seul les dépenses du centre aux trois bureaux.

« Si le centre est fermé, nous sommes vraiment perdus. Dans notre quartier, il n’y a rien. Nous sommes inquiets, très tristes, nous ne savons pas quoi faire ni vers qui nous tourner », a déclaré Krissi Ali Houroiri, mère de deux enfants. a déclaré à l’AFP vendredi avec d’autres habitants de Canet (XIVe arrondissement) devant le centre médical montrant leur choc.

Les deux médecins généralistes soignaient entre 350 et 450 patients par semaine, dont 80 % résidaient à proximité du centre de santé, notamment dans les cités Jean-Jaurès, Massalia et Campagne Larousse, peuplées de plusieurs milliers d’habitants.

Plus de 150 familles ont déjà signé une pétition pour assurer la continuité des services médicaux dans leur quartier car d’autres médecins du quartier affirment ne pas pouvoir recevoir de nouveaux patients.

En conséquence, « un risque élevé de retarder la prise en charge de certains habitants » qui ne peuvent pas faire un long trajet pour consulter, a indiqué Robin Assous, animateur du centre communautaire de Saint-Gabriel des « tables de quartier », une coalition d’habitants et d’associations. . dans les 20 quartiers privilégiés de Marseille.

L’animateur a souligné les conditions favorables à l’installation de nouveaux médecins qui bénéficieront « de patients transférés à titre gratuit, d’un loyer modique inférieur à 300 euros par professionnel et d’une défiscalisation jusqu’à la neuvième année ».

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Afin d’attirer les candidats, des appels à candidatures doivent être diffusés, notamment auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) de l’Ordre des médecins et de la Faculté de médecine.

Une autre hypothèse a été envisagée, la création d’un centre ou d’une clinique avec des médecins salariés indépendants des fonctions administratives, à l’instar de ce qui existait déjà au Château en santé, un centre de soins sociaux installé dans une ancienne bastide située dans la banlieue nord.

L’urgence de la situation a été transmise au nouveau responsable chargé du plan « Marseille en grand » voulu par le président Emmanuel Macron.