L’ancien vice-président du tribunal de Dijon, Olivier Bailly, a été jugé par contumace le 18 février pour « incitation aux violences sexuelles » sur sa fille, alors âgée de 12 ans.
Vendredi 11 mars, le tribunal correctionnel de Besançon a condamné le magistrat Olivier Bailly à deux ans de prison, dont un avec sursis, pour « incitation, sans résultat, à commettre des violences sexuelles ». L’ancien vice-président du tribunal de Dijon a été reconnu coupable d’avoir proposé à des inconnus sur un site échangiste de violer sa fille alors âgée de 12 ans.
La Cour a fait droit aux prétentions du procureur, qui a poursuivi le magistrat de 56 ans pour avoir « proposé aux internautes entre octobre 2019 et juin 2020 de forcer sa fille à avoir des relations sexuelles avec eux, de lui avoir infligé » des agressions sexuelles « , et pour « corruption d’un mineur ».
« L’élément intentionnel des délits reprochés à Olivier Bailly n’est pas l’intention de commettre le délit de viol, ni les délits d’agression et de corruption sur mineur, mais l’intention de commettre les délits d’incitation au viol, d’agression sexuelle et corruption de mineurs », ont écrit les juges dans leur délibéré.
« Il ressort de tous les éléments du dossier qu’Olivier Bailly entendait donner mandat à ses interlocuteurs en vue d’infractions sexuelles sur sa fille, indépendamment du fait qu’il n’avait pas l’intention de se livrer à des rapports sexuels », expliquent-ils.
« Carte blanche »
Olivier Bailly, qui a été jugé par contumace le 18 février à Besançon, est désormais inscrit au fichier judiciaire informatisé des auteurs de crimes sexuels ou violents. dont les conditions seront déterminées par le juge de la peine ».
Le magistrat, qui habite toujours la maison familiale, doit verser à sa fille 5 000 euros de dommages et intérêts.
« Quant au mobile qui a conduit M. Bailly à agir, il est indifférent, quant à sa responsabilité pénale, de déterminer s’il a agi pour satisfaire ses instincts pervers, en réponse à un traumatisme, ou pour toute autre cause, ainsi qu’il ressort des deux l’enquête et l’information judiciaire qu’il avait la volonté de commettre les infractions qui lui sont reprochées, conscient d’avoir enfreint la loi pénale », ont conclu les juges.
C’est un utilisateur du site échangiste Wyylde qui, à l’automne 2019, a dénoncé les agissements de M. Bailly, marié et père de trois enfants, auprès de l’animateur de la plateforme. Les enquêteurs du Bureau central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication ont alors mis en place une cyber patrouille pour contacter le magistrat.
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