Tiraillés entre des sinistres en hausse et la baisse du pouvoir d’achat de leurs clients, les assureurs français ont promis, à l’issue d’une réunion avec le ministre de l’Economie, de contenir la hausse moyenne de leurs tarifs à un niveau « en dessous » de l’inflation pour 2022 et 2023, ont-ils annoncé mardi à Bercy.
« Je pense que nous sommes parvenus au meilleur accord possible dans une situation très tendue pour le monde de l’assurance », a déclaré Bruno Le Maire lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion de travail avec les responsables des secteurs de l’assurance et de la mutualité. « Nous vivons une année exceptionnelle en matière de créances climatiques », avec 5 200 millions d’euros déjà enregistrés sur la période janvier-août contre 3 500 millions d’euros par an en moyenne depuis 2017, mais « nous partageons l’ambition du ministre, qui est d’aider à lutter pour le pouvoir d’achat », a déclaré Florence Lustman, présidente de France Assureurs. L’inflation a atteint 5,9 % en glissement annuel en août.
Concrètement, les assureurs se sont engagés à maintenir le taux d’inflation des coûts d’assurance, calculé par l’Insee, en dessous du taux d’inflation pour 2022 et 2023, ce qui n’exclut pas que certains contrats de certains clients augmentent plus rapidement, notamment « pour tenir compte du comportement de chaque individu », a précisé Bruno Le Maire. Le secteur a également promis la délivrance d’un chèque auto de 100 euros aux chômeurs de moins de 25 ans.
Suppression de la vignette verte
D’autres « engagements individuels » des entreprises, destinés aux publics les plus vulnérables, devraient suivre « dans les jours et les semaines à venir », a également déclaré Florence Lustman. Les discussions se poursuivront également qui devraient aboutir à la suppression du label vert dans l’assurance automobile ou à un plus grand recours aux pièces de réemploi pour les réparations, deux leviers identifiés pour réduire les coûts pour les assureurs.
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Convoqués mardi dernier par Bercy, les banquiers s’étaient engagés à ne pas augmenter leurs tarifs de plus de 2% l’an prochain et à porter à un euro par mois, au lieu de trois euros, leur offre dédiée au public fragile, un geste certes froid. reçues par les associations de consommateurs.