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Près de Toulouse, le lac de Barbis inquiète la commune de Carbonne. Le plan d’eau attire de plus en plus d’amateurs de pratiques libertines et exhibitionnistes. Leurs ébats se déroulent dans des lieux publics et certains visiteurs se livrent à des comportements de harcèlement devant les passants.

Sur Internet, le lac Barbis a deux visages. Côté queue, des lieux institutionnels comme la mairie de Carbonne ou la fédération de pêche de Haute-Garonne le présentent comme un espace aquatique « calme » et « un espace de détente pour toute la famille ». Mais en poussant la recherche au premier plan, le lac est un tout autre lieu de rencontre pour l’amour et la pratique sexuelle.

Référencé sur plusieurs sites porno et échangistes, l’étang est une adresse bien connue. «  Vous pouvez vous faire draguer par des couples libertins ou avoir un plan avec des homosexuels. Evadez-vous et faites vos affaires dans les bosquets  », insiste un internaute sur un forum de rencontre local.

Depuis quelques années, le lac, situé sur la commune de Carbonne, connaît un énorme succès auprès de cette commune. Mais cette fréquence pose problème aux habitants. Les visites d’inconnus ou de couples venus de toute la région et leurs ébats sont si nombreux que la mairie a dû hausser le ton. «  Sur le terrain il y a des préservatifs utilisés et diverses drogues illégales comme des seringues. Certains participent à la journée devant tout le monde. D’autres, plus agressifs, harcèlent les passants. Ça crée un problème. Les familles et les touristes ne peuvent pas le voir », dénonce Denis Turrel, maire de Carbonne .

La situation se complique à Carbonne 

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Face au risque de perdre le contrôle de ce territoire, la petite commune a mis en place un véritable plan d’action. La plupart des maquis où se cachent les individus ont été rasés ou aménagés. Des patrouilles de police ont également été déployées autour du site. Même le nom du lac va changer pour éviter qu’il ne soit référencé sur les sites de rencontre. « Nous ne voulons pas en faire une zone de non-droit, annonce le maire. Nous multiplierons les relations avec la police municipale et la gendarmerie. Nous demandons également plus de moyens à la préfecture. L’État doit également assurer la protection de la loi. Bien sûr qu’ils le font, mais ils doivent encore faire plus. On veut que le lieu retrouve sa fonction d’origine  », promet l’élu.

Que risquent les libertins ?

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