En cas de rhume, grand ou petit, le premier réflexe est souvent de prendre du paracétamol – Doliprane, Dafalgan ou Efferalgan ! Sans oublier, par rapport au Covid ou à la grippe, virus qui circulent actuellement beaucoup en France, la molécule est toujours l’une des plus efficaces pour traiter les symptômes. Et pourtant, l’Agence nationale de sécurité du médicament a demandé aux professionnels de santé de limiter la prescription ou la délivrance de paracétamol.
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Que demande précisément l’ANSM?
Les pharmaciens doivent limiter « la délivrance de deux boîtes par patient » sans ordonnance, « la délivrance sur ordonnance est privilégiée » et restreindre la vente de paracétamol en ligne. Quant aux médecins, il leur est demandé de prescrire cet antalgique aux patients « qui n’en ont pas besoin dans l’immédiat » et de « privilégier une dose de trois prises par jour toutes les 8 heures », au lieu de quatre toutes les six heures. . L’ANSM explique également que les patients doivent s’attendre à une « dose ajustée » lorsqu’ils se rendent à la pharmacie : c’est-à-dire que les pharmaciens pourront leur vendre une quantité inférieure à ce qui est prescrit.
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Pourquoi l’ANSM recommande de limiter la vente de paracétamol?
L’ANSM craint une perturbation de l’approvisionnement en paracétamol, bref une pénurie, en raison des tensions sur le marché mondial. C’est pourquoi l’autorité sanitaire demande aux Français de ne pas faire de stocks pour « permettre aux patients ayant un besoin immédiat de pouvoir en bénéficier ».
Pourquoi y-a-t-il pénurie de paracétamol?
Déjà en juillet, l’ANSM avait alerté sur les risques de pénurie, expliquant que tout devrait rentrer dans l’ordre après les fêtes. Ce n’est pas le cas. Le Covid a complètement bouleversé la chaîne de production du médicament, qui est principalement produit en Inde et en Chine. Ceci, bien que sa consommation ait fortement augmenté dans le monde depuis la crise du Covid. C’est pourquoi le gouvernement a voulu délocaliser la production du médicament en France à partir de 2023.