Lancé il y a trois ans, l’outil d’épargne est déjà souscrit par plus de 6 millions de Français. Ses atouts : sa simplicité et sa flexibilité. Explications.

Lancé le 1er octobre 2019, le Plan d’Epargne Retraite (PER) est plus que jamais d’actualité avec le processus de réforme des retraites engagé par le gouvernement.

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Quelle est sa place dans l’épargne ?

Appelé à devenir un outil puissant pour préparer son pouvoir d’achat au moment de la retraite, le PER connaît déjà un succès, puisque 6,2 millions de Français y avaient souscrit au premier semestre.

Le PER devrait progressivement se substituer aux autres plans d’épargne-retraite. Le PER se présente en 3 modalités : un PER individuel et deux PER d’entreprise : collectif et obligatoire. Le PER individuel succède au Perp, le Plan d’Epargne Retraite Populaire, et au contrat Madelin, le contrat d’épargne retraite des travailleurs indépendants.

Son atout : une grande simplicité

La société collective PER succède à Perco, le plan d’épargne retraite collectif. Enfin, le PER obligatoire d’entreprise succède au contrat, dit « article 83 », le contrat collectif d’assurance-vie souscrit par une entreprise au profit de certains de ses salariés.

C’est son principal atout : le PER est très simple. « C’est un produit très simple et tout le monde le comprend », assure Patrick Sarro, président du groupe Sarro, cabinet de conseil en gestion de patrimoine basé à Jacou, près de Montpellier.

Son ambition : amorcer sa retraite

« Au-delà des caractéristiques du produit financier, son objectif est de répondre aux préoccupations des Français concernant leur retraite », ajoute Olivier Rull, co-fondateur de Caravel, plateforme nationale de PER éthique et solidaire. « Non seulement c’est un produit très simple, mais il est aussi très flexible à utiliser », ajoute-t-il.

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« C’est un don des impôts de l’Etat pour les personnes qui souhaitent avoir un revenu complémentaire à la retraite. Nous incitons les Français à préparer leur retraite », explique Jean-Christophe Boidin, associé du groupe Sarro. Olivier Rull y voit avant tout un « réceptacle unique des parcours que nous avons parcourus tout au long de nos vies professionnelles, qu’ils soient salariés, profession libérale ou indépendants ».

Un avantage fiscal à la clé

Ainsi, nous contribuons « à un produit unique, qui peut nous accompagner tout au long de notre parcours professionnel ». Bref, comme le résume Franck Le Valois, directeur général de France Assureurs, « c’est un produit récent qui répond à un vrai besoin et qui, de plus, est concomitant à la question de la réforme des retraites ».

C’est l’autre point fort du PER. « Les sommes déposées dans un PER individuel au cours d’une année sont déductibles du revenu imposable de cette année, dans la limite d’un plafond global fixé pour chaque membre du foyer fiscal », rappelle-t-on auprès des administrations publiques.

Des conditions de sortie plus souples

Même avantage pour le PER entreprise, sauf que la déduction ne doit pas dépasser un montant maximum global fixé pour chaque membre du foyer fiscal. Ils sont de 4114€ soit 10% des revenus professionnels.

Un PER à tous les âges

« La grande révolution concernant la loi Madellin, par exemple, c’est que vous pouvez retirer tout votre capital à la retraite, alors qu’avant on ne pouvait le faire que sous forme de rente viagère », explique Jean-Christophe Boidin. Cet avantage s’accompagne d’un autre : vous pouvez augmenter ou suspendre les versements périodiques, au besoin.

De l’assurance-vie vers le PER : les avantages

C’est ce que rappelle Olivier Rull : « Le PER peut s’ouvrir à tout âge ». Et il ajoute : « Vous pouvez même l’ouvrir pour vos enfants, qui en profiteront plus tard. »