Dans moins d’un mois, les marins qualifiés pour la Route du Rhum rejoindront Pointe-à-Pitre au départ de Saint-Malo, pour la célèbre transatlantique. Parmi les propriétaires présents dimanche 6 novembre dans la Cité Corsaire, figurera la douarneniste Gwen Chapalain, 53 ans. Ce marin expérimenté, professionnel de la voile depuis 35 ans, va réaliser son « rêve d’enfant » à bord d’un catamaran de 15,8 m, fabriqué à Lorient par Marsaudon Composites et sponsorisé par Guyader et Savéol. « Tout sera breton à bord, du bateau aux voiles, en passant par le système électronique et la nourriture », sourit Gwen Chapalain.

Un comité d’accueil à Pointe-à-Pitre

Alors qu’il allait retrouver une course, Douarneniste le confirme : « Je ne vais pas faire de croisière ! Si je peux faire une performance, je ne l’enlèverai pas. » Dans sa catégorie, Rhum Multi, il affrontera des marins qu’il respecte. « Je connais la moitié de mes concurrents au niveau humain mais on n’a jamais couru les uns contre les autres, donc c’est difficile de se mettre au niveau des sportifs. Le truc génial dans cette classe c’est qu’on est tous plus ou moins pareils génération et les résultats de la course ne changeront pas nos vies », a-t-il déclaré Gwen Chaplain.

Pour lui, comme pour la plupart des autres marins, la priorité absolue est bien sûr de finir la course. « Il y a un petit fan club créé à Douarnenez, le groupe s’appelle Tamm ha tamm (pas à pas ou petit en breton). source de motivation supplémentaire », s’amuse le navigateur.

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La sophrologie pour débrancher

Ce dernier comptait quinze à vingt jours de course, selon les conditions de mer et de météo. Quinze à vingt jours durant lesquels la condition physique sera très sollicitée et la concentration quasi permanente afin d’éviter collision et chavirage. De quoi justifier la mise en place du programme sport et santé en thalasso de Douarnenez, avec trois séances hebdomadaires d’une heure où il allie renforcement musculaire, endurance, yoga et sophrologie. « Je vais dormir dans 30 à 45 minutes. La sophrologie permet de déconnecter le cerveau et de retrouver rapidement le sommeil, même en état d’agitation. Il faut envoyer une photo de perfection, s’imaginer avec des amis autour d’un plateau de fromages et d’un bouteille de vin rouge », projette le propriétaire.

A terre, outre son fan club et deux écoles douarnénistes (Jules-Verne et Les Saints Anges) qui suivront ses aventures maritimes, quatre équipiers l’aideront à prendre les meilleures décisions : son fils, Arthur, Marie Lucereau, Gauthier. Guillou et Jean-Jacques Quéré. « On va beaucoup communiquer par SMS ou par mail tout au long de la course », précise Gwen Chapalain, qui connaît bien les nombreux dispositifs technologiques à bord de son catamaran. « Mais il faut faire attention à ne pas trop se saouler par la technologie », tempère-t-il. Partir en mer pour cette course est un luxe absolu. Il faut en profiter ».