Sage en matière de réforme des retraites, le parti d’Eric Zemmour tente de se mettre en avant à coups d’éclat et de mobilisations en ligne, tout en renforçant son maillage territorial.
Qu’est-ce que la Reconquête ? Alors que la réforme des retraites bouscule une grande partie de l’échiquier politique français, la formation d’Éric Zemmour semble peiner à se faire une place dans le débat, malgré ses 100 000 adhérents revendiqués. L’ancien candidat a tenté de faire entendre sa voix sur le sujet auprès de la tribune du Figaro, rappelant son accord et repoussant l’âge légal à 64 ans. Elle s’est aussi mise en difficulté de pouvoir d’achat en acceptant artisans et boulangers avant la manifestation. L’initiative peine à franchir la barrière du vote, notamment parce que le parti n’a pas de représentant à l’Assemblée nationale.
La formation vit essentiellement au rythme des coups médiatiques et de l’action à domicile, comme le samedi 28 janvier à l’Ile de Ré. Dans un mail adressé aux partisans de la Reconquête, des militants locaux appelaient à venir « défendre les racines de la France » et à manifester « contre le démantèlement de la statue de la Vierge » à La Flotte-en-Ré. Des personnalités comme Stanislas Rigault sont attendues sur place pour soutenir la mobilisation.
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Le parti tient le même sujet d’indignation : l’identité, la sécurité et l’immigration. Mardi 24 janvier Eric Zemmour et sa garde rapprochée se sont rendus à la gare du Nord à Paris pour distribuer des tracts sur l’insécurité dans les transports quelques jours après un fait divers.
Le mouvement identitaire se diffuse principalement en ligne, avec une armée d’internautes prêts à tweeter et à signer des pétitions, sous la houlette de Samuel Lafont, chargé de la stratégie numérique. La plateforme « Gardons nos enfants » fédère 47.000 personnes qualifiées de « parents vigilants », selon le parti. Des parents ont pointé du doigt ce qu’ils percevaient comme des abus à l’école, qualifiés de « wokisme » ou de « grand endoctrinement » par Éric Zemmour. A leurs yeux, par exemple : visite du camp de migrants à Calais, organisée par le professeur de classe préparatoire. L’enseignante s’est rendue après avoir été harcelée sur les réseaux sociaux, le recteur a porté plainte.
Les européennes en vue
Le parti continue aussi à se construire pour préparer l’avenir, avec la mise en place d’une délégation par département, ainsi qu’un correspondant pour la « Génération Z » du mouvement des jeunes. Tous sont également conviés à Paris ce week-end pour un exercice visant à apprendre à relancer la fédération et à préparer les prochaines élections. Selon ses proches, Éric Zemmour a conservé son « esprit combatif », basé sur le triptyque : « idées, actions, élections ».
La prochaine échéance qui se profile à l’horizon pour le mouvement sera le scrutin pour les élections européennes de 2024. On a évoqué quelques candidats pour conduire la liste probable comme les eurodéputés sortants Nicolas Bay, Marion Maréchal ou Guillaume Peltier, mais la décision a été prise. pas encore pris. Quant à Eric Zemmour, il espère à nouveau capter la lumière avec son livre retraçant sa campagne présidentielle, prévue en mars.
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