Croissance exponentielle dans un marché dynamique. Fondée en 2014 par deux ingénieurs, Deepki est aujourd’hui classée par le label French tech parmi les vingt jeunes entreprises françaises susceptibles de devenir les leaders technologiques de la transition écologique. Sa mission : aider le monde de l’immobilier à réduire son empreinte carbone en réduisant sa consommation d’énergie.

Deepki a donc développé un logiciel qui agrège toutes les données du bâtiment et permet de diagnostiquer ce qui ne va pas et ce qui peut être amélioré. Cela semble facile sur le papier. Mais la grande innovation est que tout peut se faire à distance et automatiquement sans entrer dans le bâtiment. « Nous n’avons besoin que de quelques informations de base comme les factures d’énergie, la date de construction, les travaux déjà effectués ou encore l’utilisation des locaux », explique Vincent Bryant, ancien directeur général d’Engie, co-fondateur de l’entreprise avec Emmanuel Blanchet qui travaillait chez Bouygues. L’entreprise propose alors les mesures à prendre.

Révolution dans le secteur

C’est une révolution dans l’industrie, où jusqu’à présent il fallait installer des capteurs partout, bâtiment par bâtiment. Cette solution est plébiscitée par les foncières, les bailleurs sociaux et les grandes enseignes qui n’ont souvent qu’une vision très fragmentaire du statut exact du bien. Deepki compte 300 clients comme Picard Frozen Food, la SNCF (qui possède à elle seule 33 000 immeubles), les 155 centres commerciaux Klépierre, les banques et assurances ou encore Intermarché, qui a économisé 4 millions d’euros sur sa facture énergétique en six mois.

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« En réduisant les émissions de carbone, nous aidons également les gestionnaires d’actifs immobiliers à réduire leur empreinte environnementale, qui devient un critère fondamental pour les investisseurs », note Vincent Bryant.

Une levée de fonds record

Au total, Deepki gère désormais 1,3 million de bâtiments dans 41 pays à travers l’Europe, les États-Unis et l’Asie. Il a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros et devrait atteindre près de 30 millions cette année, se positionnant déjà comme le numéro un mondial sur son créneau.

En 2014, l’entreprise a collecté un premier don de 8 millions d’euros. Le second, achevé au printemps dernier, a rapporté 150 millions d’euros. « C’était plus facile. L’année dernière, 200 investisseurs nous ont approchés pour investir. Nous en avons rencontré une cinquantaine et en avons retenu une dizaine », raconte Vincent Bryant. L’argent servira à accélérer le développement international de Deepki, à acquérir des concurrents, à élargir son portefeuille commercial et son offre technologique.